Demain mission à haut risque pour Ariane 5 qui emportera le télescope Webb

Lancement à haut risque pour Ariane 5 qui emportera demain le télescope Webb.

https://www.lefigaro.fr/sciences/le-telescope-webb-un-lancement-a-haut-risque-20211223

Ce jour de Noël 2021 sera une date historique pour toute la communauté scientifique internationale et les milliers  d’astrophysiciens en particulier.

A 13h20, heure de Paris, la fusée Ariane 5 décollera du Centre spatial de Kourou pour placer sur orbite le télescope spatial James Webb ( JWST ), successeur de Hubble et bijou technologique hors normes, à 12 milliards de dollars.

C’est le fruit d’une coopération de près de 30 ans, entre la Nasa, l’agence spatiale européenne ESA et l’agence canadienne ASC.

On comprend donc la fébrilité de tous participants à ce projet fabuleux, d’une complexité jamais vue dans l’histoire de l’exploration spatiale. Webb est l’aboutissement de 30 années de recherches et de défis scientifiques à relever. 

“Sa mission : remonter le temps jusqu’au début de l’univers, inspecter l’atmosphère des exoplanètes, analyser la relation entre galaxies et trous noirs supermassifs. Equipé d’instruments captant les émissions infrarouge, James Webb va (presque) remonter jusqu’à la naissance de l’univers”

https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/james-webb-le-telescope-spatial-qui-pourrait-revolutionner-notre-connaissance-de-l-univers_2164044.html

“C’est une mission extraordinaire. Un exemple resplendissant de ce que nous pouvons accomplir lorsque nous rêvons grand. Webb va transformer notre vision de l’Univers.” ( Bill Nelson, chef de la Nasa )

Webb sera mis sur orbite à 1,5 million de kilomètres de la Terre. 

Après qu’Ariane 5  ait réussi son lancement, il faudra attendre 1 mois pour que Webb atteigne son point de mise sur orbite.

Au cours des 15 premiers jours suivant le lancement, une multitude d’opérations complexes seront effectuées pour la mise en oeuvre du télescope, dont le déploiement du gigantesque bouclier thermique et des miroirs. Webb opèrera par des températures de — 230° C.

Selon la Nasa, plus de 300 opérations critiques doivent se dérouler sans incident pour que la mission soit réussie. A de telles distances, il n’y aura aucune possibilité de dépannage.

Au moindre imprévu, la mission peut se terminer avant d’avoir commencé. D’où l’extrême fébrilité des différents intervenants qui vont vivre l’aboutissement de décennies de travail.

Evidemment, un tel exploit scientifique nous dépasse. 

Mais en ce jour de Noël, souhaitions à tous les acteurs qui ont oeuvré à ce fabuleux projet, qu’ils soient de brillants cerveaux ou de modestes participants, souhaitons leur tout le succès qu’ils méritent. C’est la science qui nous dira un jour qui nous sommes et d’où nous venons.

Nous, petits Terriens perdus au milieu des 2000 milliards de galaxies qui forment l’Univers, avons encore tout à apprendre.

Jacques Guillemain