Désolé, Berger : sur le voile, c’est Nadine Morano qui a raison !

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Les propos de Nadine Morano désapprouvant la tenue islamique d’une femme sur une plage française ont donné lieu à de nombreuses critiques, toutes plus acerbes les unes que les autres, ce qui, dans une démocratie digne de ce nom, est bon signe.

Le problème est que la plupart de ces critiques sont davantage centrées sur la personne de Nadine Morano que sur ce qu’elle a pu dire, à tel point qu’elle avait déjà tort avant même d’ouvrir la bouche, les « dérapages » et les « outrances » étant censés être sa marque de fabrique.

Et voilà Nadine Morano sous la férule des jugements hypothético-déductifs, dont il est bon de rappeler qu’ils ne peuvent être rigoureusement vrais qu’en mathématiques : dans l’existence, ils ne sont guère fiables, parce que l’être humain n’est ni déductible ni réductible. Nadine Morano n’a donc pas à être jugée pour ce qu’elle est ou semble être, mais pour ce qu’elle dit.

Or, en l’occurrence, ce qu’elle dit de cette femme voilée sur la plage est tout le contraire de la confusion, de l’à-peu-près, de l’erreur ou de la faute : elle dit l’évidence même d’une France qui a de plus en plus de mal à supporter le déni de ses valeurs.

En conséquence, affirmer, comme Olivier Berger (1), que Nadine Morano « mélange tout, laïcité, liberté, droit des femmes », c’est passer à côté de l’essentiel  qui est le voile, car le voile est la voie royale de l’islamisation de la France !

Olivier Berger
Olivier Berger

Si le voile s’impose comme il s’impose, c’est qu’il triomphe, et s’il triomphe, c’est que la France n’est plus maîtresse de son destin. Sous prétexte de fustiger la « diatribe islamophobe » dans laquelle serait « partie » Nadine Morano, Olivier Berger verse dans une diatribe islamophile d’autant plus incompréhensible que le voile (et non le fait de « rester habillé à la plage » !) est une atteinte directe à notre culture, aux droits des femmes, à l’égalité des sexes, à la laïcité… en un mot à tout ce qu’est la France !

Comment donc un esprit qui se veut à l’opposé du «cerveau surchauffé » (sic) de Nadine Morano peut-il interpeller cette dernière en lui disant : « Nadine, la France, c’est l’égalité et la différence même gênante. Les deux, pas l’une ou l’autre ! » ?

Je suppose que ce monsieur ignore ce que disait le général de Gaulle « de l’huile et du vinaigre » dès lors qu’on essaie de les « intégrer » (2).

Mais ce qu’il y a de sûr, c’est qu’en apostrophant de la sorte Nadine Morano, il est bien le premier à honorer « solennellement la fondation de l’observatoire de ceux qui osent tout », puisque « c’est même à ça qu’on les reconnaît » !

Maurice Vidal

(1) Grand reporter à La Voix du Nord.

(2) « Qu’on ne se raconte pas d’histoires ! Les musulmans, vous êtes allés les voir ? Vous les avez regardés avec leurs turbans et leurs djellabas ? Vous voyez bien que ce ne sont pas des Français. Ceux qui prônent l’intégration ont une cervelle de colibri, même s’ils sont très savants. Essayez d’intégrer de l’huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d’un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français » (Alain Peyrefitte, C’était de Gaulle, tome 1, Editions de Fallois-Fayard, 1994, p. 52).

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