Il ne sont plus beaucoup les rescapés de l’Indochine française et des camps du Viêt-minh.
Tout récemment, le plus grand des hasards m’a fait rencontrer l’un de ceux-ci.
Il y avait longtemps que je n’en n’avais pas revus, depuis que pour Le Progrès à Saint-Etienne, je couvrais les cérémonies militaires et l’actualité de certaines associations.
Je me faisais donc un plaisir de lui proposer de recueillir quelques uns de ses témoignages, à quelques jours des (rares) commémorations du 7 mai 1954, mais je ne l’ai pas revu, en raison sans doute de ses convenances et contraintes personnelles.
Je ne désespère pas de converser avec cet homme, qui dégagés depuis fort longtemps de son engagement militaire, a embrassé de surprenantes carrières professionnelles.
Dien Bien Phu : la cuvette de l’enfer
Revenons à l’Histoire
Le 7 mai, n’oubliez pas Diên Biên Phu, ni le BILOM, ni l’officier de marine stéphanois Francis Garnier, ni Jules Ferry, ni la trahison des politiques dans la décolonisation
Le 7 mai 1954, le camp retranché français du corps expéditionnaire en Extrême-Orient tombait sous l’assaut des forces du Viêt Minh appuyé par le communisme international. C’en était fait de Gabrielle, Anne-Marie, Béatrice, Françoise, Dominique, Éliane, Claudine, Isabelle et Huguette, positions auto- piégées dans la cuvette de boue.
Pas d’évocation de Diên Biên Phu sans évocation du BILOM
En 1948, ce sont d’étranges groupes de prisonniers très affaiblis par leurs conditions de détention qui sont acheminés vers Fréjus pour y constituer un bataillon en direction de l’Indochine.
Il s’agit de détenus politiques de la collaboration, ceux qui se sont opposés à une Europe bolchevique, condamnés par un gouvernement français appuyé par des communistes, pour aller combattre… des communistes… en Extrême-Orient ! Rien que ça.
Ce bataillon, dont le nom et la formation seront ensuite changés, s’appelait le BILOM (Bataillon d’infanterie légère d’Outre-Mer).
Dans son livre, Le Bataillon des damnés (ou des réprouvés) Indochine 1949-1950, l’auteur, l’officier Raymond Muelle, écrira : « il n’aura ni insigne, ni fanion ; ses soldats devront gagner avec leur sang et discrètement leur « réhabilitation ».
On verra par la suite que malgré le courage de ces hommes aguerris et enrôlés pour leur expérience en armement, leurs victoires, ils seront dispersés, décimés et jamais réhabilités.
Des documents officiels d’époque attestent de cette histoire, pratiquement inconnue et cachée, qui a commencé au Cambodge et au Sud Annam.
À Diên Biên Phu, la bataille durera six mois pendant lesquels les troupes du général Giap creuseront tunnels et tranchées, défonceront les pistes, hisseront leur artillerie, achemineront leurs matériels (avec des bicyclettes venant de Manufrance, à Saint-Étienne).
Début mai, les lance-roquettes Katioucha (orgues de Staline) commencent à pilonner nos positions jusqu’à l’offensive finale du 7.
S’ensuivait, pour les rescapés valides et blessés, la longue marche forcée vers les terribles camps de rééducation communistes : dénutrition,maladies, matraquage, propagande et endoctrinement politique et mort des soldats. Peu en sont revenus.
À des milliers de kilomètres de Paris, la trahison des politiques français envers son armée et ses supplétifs sera patente, comme elle le sera huit ans plus tard en Algérie.
« Aujourd’hui, tout le monde s’en fout de Diên Biên Phu, mais nous, on reste fiers de vous » (Jean Pax Méfret).
Comme le montre, le lieutenant-colonel Jean-François Cerisier, la défaite de l’armée française relève aussi bien des problèmes de commandement et de matériels que de la haute trahison française :
« Deux « affaires », plus particulièrement, permettent de prendre conscience de la trahison des communistes et de leurs séides, dans le contexte de la guerre d’Indochine :
l’affaire Henri MARTIN,
l’affaire Georges BOUDAREL.
Affaire Henri MARTIN
Pendant la seconde guerre mondiale, Henri MARTIN avait été un membre des FTP3 . Il était un militant du parti communiste.
Après la libération, il a contracté un engagement dans la Marine Nationale et affecté en Indochine en 1945. Après la fin de son contrat, Henri MARTIN est devenu un permanent du parti communiste. Progressant dans la hiérarchie du Parti communiste… » lire la suite infra Diên Biên Phu : A la mémoire de mes Anciens trahis et torturés par des Français
Affaire Georges BOUDAREL
Cette « affaire » est encore plus « exemplaire » que la précédente car le triste sire BOUDAREL a contribué directement, sur instructions, aux ordres et en territoire ennemi, aux tortures physiques et morales infligées à nos Anciens faits prisonniers.
BOUDAREL était un communiste, professeur de philosophie. En avril 1948, sursitaire, il avait été nommé au lycée Yersin de Dalat. En 1949, il avait été nommé au lycée Marie-Curie à Saïgon. C’est là, qu’il a animé la structure du parti communiste indochinois et aussi le groupe culturel marxiste.
Ses brillants états de service justifiant son statut de traître ayant pratiqué l’intelligence avec l’ennemi… lire la suite infra Diên Biên Phu : A la mémoire de mes Anciens trahis et torturés par des Français.
Tout récemment, Paul Veglio confirme :
Indochine : Honneur aux nôtres, honte aux traîtres communistes (lire infra).
Cao Bang, les soldats sacrifiés d’Indochine
Voir aussi cette excellente série de 33 très courts documentaires (de 2, 5, 7 ou 10 minutes maximum)
Cao Bang RC4 – Chap. 1/33 – Les postes & les convois
2014, 60 ans après, «l’ange de Dien Bien Phu» témoigne
Dans nos archives
Diên Biên Phu : A la mémoire de mes Anciens trahis et torturés par des Français
6 mai 2016 Jean-Francois Cerisier
Diên Biên Phu : A la mémoire de mes Anciens trahis et torturés par des Français
Indochine : Honneur aux nôtres, honte aux traîtres communistes
3 avril 2023 Paul Veglio
Indochine : Honneur aux nôtres, honte aux traitres communistes
Le 7 mai, n’oubliez pas Diên Biên Phu…
5 mai 2016 Jacques Chassaing
7 mai 1954 : n’oubliez pas la trahison de nos politiciens à Diên Biên Phu
6 mai 2019 Jacques Chassaing
7 mai 1954 : n’oubliez pas la trahison de nos politiciens à Diên Biên Phu
Diên Biên Phu : en Indo, les Français étaient en pointe sur la santé
6 mai 2020 Jacques Chassaing
Diên Biên Phu : en Indo, les Français étaient en pointe sur la santé
Au Capitaine de Dien Bien Phu par Eric de Verdelhan
« Parce qu’il était mon père.
Un père souvent absent, mais un homme dont j’ai admiré le courage, la droiture, les valeurs morales et la foi chrétienne.
J’ai voulu lui rendre hommage à travers un livre, simplement pour que les générations futures sachent.
“Au capitaine de Diên-Biên-Phu” sera suivi par : “Requiem pour l’Algérie française”, puis par un troisième ouvrage.”
Bien plus qu’un témoignage, c’est un hommage d’un fils à un père et à tous les hommes sacrifiés au cours de cette terrible bataille.
Rédigé en grande partie à partir des cahiers et des lettres du Capitaine Joseph de Verdelhan, voici un témoignage vif et poignant, sans détour, de l’histoire de France.
Combat, vie au sein du camp encerclé, captivité, ne sont que quelques chapitres développés dans le livre.
“Comme si vous y étiez !” André Pierre. http://www.chire.fr/A-183344-au-capitaine-de-dien-bien-phu.aspx
Jacques CHASSAING
C’est un bel article qui rend hommage aux hommes d’honneur.
Ce faisant, il illustre combien était ignoble l’attitude des traîtres manipulateurs, tels Boudarel, qui sous couvert d’enseigner pour l’Education française n’a eu pour seul objectif que de trahir son pays et ses concitoyens.
Hélas, cette histoire se répète avec une tragique acuité puisqu’a l’heure actuelle, c’est la classe politique dans son ensemble, et pas seulement les guignols au Pouvoir, qui trahissent la France et mentent aux français.
mon dieu, ce que c’est dur de savoir tout ce qui s’est passé la bas ! Enfin, des hommes qui croyaient dans ce qu’ils faisaient, qui croyaient dans une noblesse d’ame, dans le courage ! cela dépassait leur propre vie !
Aujourd’hui, quand on voit tous les crimes commis dans nos pays sur nos enfants ! les oeuvres démoniaques de ceux qui veulent notre fin perdure et continue de plus en plus violemment sur nos propres terres !!
https://m.youtube.com/watch?v=DF3vASBeMkI Nous vivons pour faire la paix pas la guerre ? Les traumas de guerre sont irréversibles car le cortex n’est pas un disque dur ? Pour supporter un trauma de quelqu’un c’est silence pour moi ! Par mon silence la personne peut avoir la lucidité de changer ? Non, on ne change pas les gens !
Les commentaires prouvent qu’on ne quitte pas l’Indochine …Mon grand père , mon père y ont servi , et en sont revenus, mais tous les deux sont “restés là bas”, et ils ont transmis le “mal jaune ” à leurs enfants et petits enfants, d’autant plus que ma femme est vietnamienne ….
La chanson de Jean-Pax Mefret hérisse toujours autant les poils malgré des dizaines d’auditions.
Dans un pays “normal” et fier, elle serait diffusée tous les ans.
C’est pas avec les généraux actuels que ça risque d’arriver !
Et ils parlent de faire la guerre aux russes. Bandes de lopettes !
quand même la trahison des zélites qui ont refusé les avances de ho chi minh et envoyé des jeunes se faire trouer la peau en indochine; quand j’ai marché dans les rizières avec un simple appareil de photos, et j’ai pensé à tous ces pioupious qui avait un barda sur le dos…
Magnifique rappel du sacrifice de ces valeureux. Merci aussi de rappeler la trahison des communistes français, ces ordures qui continuent à se pavaner comme si de rien n’était.
Oui, chaleureux rappel du sacrifice de nos ancêtres ! Mais aujourd’hui ces héros sont insultés par une gauche bourgeoise devenue la complice de la finance mondiale.
Ne demandez surtout pas à macron de s’incliner devant le courage de ces jeunes, sa moralité n’a qu’un cap, “son ambition personnel !”
L’Armée française de l’après guerre,et jusqu’au milieu des années 60 était considérée comme la meilleure d’Europe de l’ouest,par les soviétiques, car elle était composée de volontaires qui avaient souvent participé auxcombats de la Résistance et de la Libération , ainsi que d’Indochine , idéologiquement formés et opposés au communisme ….Ainsi que d’une réserve composée des centaines de milliers de combattants d’AFN, appelés qui souvent avaient passé près de 3ans sous les armes , et engagés , qui dans leur majorité avaient vécu l’expérience du feu.On comprend pourquoi l’objectif des collabos communistes était de la miner , la décrédibiliser , la subvertir….
mr Voronine , vous avez raison, et c’est une des raisons pour lesquelles , en tant que parachutiste , j’ai rengagé et suis resté dans l’armée ! j’y ai trouvé de splendides camarades, anciens comme moi du 11° bat. de choc , et j’ai pu apprendre ce qu’était vraiment un soldat , avec des officiers et sous-officiers de grande valeur ! Quant aux communistes, ils étaient , et restent des larves pourries , il suffit de voir la cohorte de moutons bêlants dans les rues des grandes villes ,pour juger de leur anti-militarisme (français ! ) et de leur patriotisme ….soviétique !
la photo du groupe de soldats francais en noir et blanc avec son contour ondulée de l’époque me fait penser a plusieurs photos que je posséde de mon pére engagé volontaire ( 1952/1954),embarqué a Toulon pour Saigon anciennement Ho chi minh ville.
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– au passage ne pas oublier l’excellent film de Pierre Schoendoerffer….la 317e
section sur ce conflit Indochine