Dis Papy, tu as déjà survécu à une bombe atomique ?

Pour les rescapés, la guerre nucléaire n’aura été qu’un mauvais moment à passer. S’ils ne sont pas claustrophobes, soiffards et morfales. Ou pétochards et dépressifs. Quelques jours ou semaines à l’abri, coupés du monde, seuls… Ou pire, en compagnie d’abrutis. Mais on peut raisonnablement espérer s’en sortir. En rêvant avec Greta de l’hypothétique « hiver nucléaire ».

D’ailleurs, si ça peut vous rassurer, 300 chiens errants vivent près du réacteur de Tchernobyl. Des mutants irradiés. Ils n’ont pas deux têtes ni six pattes. Ils ont juste bénéficié d’une mutation favorable. Les gènes impliqués dans la réparation de leur ADN se sont adaptés et ont été transmis à leur descendance.

Manger ou être mangé

C’est après les bombes que les ennuis sérieux vont commencer. Parce que la lutte pour la survie retrouvera alors son sens premier. Celui des âges farouches de l’humanité. Quand l’alternative était simple : manger ou être mangé. Et alors, malheur aux faibles de corps et d’esprit ! La nature n’a jamais été socialiste dans la répartition de ses bienfaits.

Ce pourrait être le principal écueil pour des moutons dociles, dans un monde d’assistés et de soumis, qui n’ont jamais appris à se battre. Mais il n’est jamais trop tard… Ils peuvent commencer par les abdos, les pompes, les haltères, le tir à l’arc et les lancers de couteaux. Une lame peut toujours s’affûter sur une pierre. Tandis que les cartouches ne poussent pas comme des champignons.

Les endroits à éviter

Les frappes taperont en premier les endroits où vivent des millions de gens et où plastronnent les baudruches qui jouent les grands chefs. Les capitales et conurbations, les bases militaires, les grands ports et aéroports seront les premières fleurs du bouquet. Le feu d’artifice continuera avec les centres d’énergie, les usines d’armement et les entrepôts de stockage d’aliments.

En France métropolitaine, le nombre des sanctuaires est limité pour ceux qui auront échappé aux souffles et aux brûlures. Ce pays est trop petit. Même s’il y a des grottes, des caves et des tunnels… La lutte sera féroce pour écarter les resquilleurs avant de pouvoir s’abriter. Les mahométans ne vous feront pas de cadeaux… Quand les radiations vous auront affaiblis. Celles que vous aurez déjà encaissées à l’extérieur. Et celles qui auront pollué la nourriture, l’air et l’eau.

La France, comme les pays de l’Eurocrature, et les régions de l’Amérique du Nord sont mortifères. Sauf peut-être les contrées proches du cercle polaire. Alaska, Groenland, Grand Nord. Densité de population faible. Activités économiques marginales. Et puis les Russes ne seraient pas assez bêtes pour contaminer l’environnement si près de chez eux. Quand Vladimir se fâchera pour de bon et lancera ses Satan 2.

Les coins à privilégier

Quatre géographies présentent des avantages qui l’emportent sur les inconvénients : les montagnes, les jungles, les déserts et les îles lointaines.

Les Andes aux vallées sinueuses et abruptes, l’Himalaya avec ses hauts plateaux et ses pics immenses qui forment des boucliers naturels, seront des choix judicieux. Plus que les Appalaches ou les Pyrénées.

L’Amazonie péruvienne et les hautes montagnes à l’Est de la Papouasie sont des options cumulant le triple avantage de la hauteur, de l’isolement et de la jungle. Avec le bonus de présenter un intérêt stratégique nul. Le problème pour des rescapés citadins sera de composer avec des tribus farouches.

Bronislaw Malinowski, l’aventurier-père de l’anthropologie moderne, et Claude Lévi Strauss l’explorateur-ethnologue-écrivain, donnent d’excellents conseils dans leurs ouvrages. Pas des élucubrations à la BHL pour faux héros, mais des témoignages utiles. Puisque les peuples primitifs parmi lesquels ils ont vécu ne les ont ni molestés ni mangés.

Les déserts sont une solution transitoire. Le temps de laisser passer les missiles et exploser les bombes. Mais je ne m’y attarderais pas. Parce que la lutte pour l’eau et la nourriture y sera plus féroce qu’ailleurs. Et puis, pour avoir pratiqué le bush australien, je sais combien il est difficile pour un étranger d’y survivre, à la différence des Aborigènes. Le Sahara à côté, c’est un pique-nique à la campagne.

Déserts, jungles, montagnes, des filtres anti-tocards et autocars Macron

Les tricheurs, les frimeurs, les hâbleurs y sont vite mis à nu et s’écroulent. J’y ai vu des machos grandes gueules perdre toute leur superbe et se déliter en moins de deux jours. Et des petites femmes pas très épaisses s’avérer aussi solides et souples que des épées de Tolède. L’adversité révèle les chefs et élimine les larves. Dure loi de la Nature qui ne pardonne rien aux rentiers et aux parasites.

Survivre sur un atoll

Une solution confortable si on y est préparé : La myriade d’atolls éparpillés sur l’immensité de l’Océan Pacifique. Pas les trekkings sur les récifs, à la mode, mais l’utilisation intelligente des ressources. Tuamotu, Kiribati, Tuvalu, Marshall, Tokelau, Micronésie, liste non exhaustive, les cadeaux et les pièges de la nature sont partout identiques. Sans le waterworld bidon du GIEC.

Un cicérone des plus fiables s’appelle Jean-Pierre Marquant. Cet octogénaire toujours dynamique vit à Tahiti. Para commando en Algérie française jusqu’en 1962, premier à avoir survécu à une traversée en solo de la vallée de la mort, champion de skate-board puis de surf, pilote de deltaplane, cet aventurier de l’extrême est authentique. Rien de commun avec le culot d’un Hulot.

« Le coureur d’atolls » est un vade-mecum de survie sur n’importe lequel des centaines d’anneaux de corail au ras de l’eau qui constellent le Pacifique et où, apparemment, il n’y a rien d’autre que des noix de coco. Sources d’eau, de lait, de sucre, d’huile et de pulpe et qui peut fermenter en liqueur. À condition de savoir escalader les troncs et se servir d’un coupe-coupe. Régime monotone mais très diététique. Suffisant pour survivre sans carences alimentaires.

Pour varier les menus, quand on sait, on trouve. Des résurgences de « lentilles » d’eau douce pour se désaltérer. Des palmes pour fabriquer des harpons. Puis des cahutes pour s’abriter du soleil. Au sommet des talus au vent contre les «nonos». Près des « hoas » petits canaux où les poissons peu méfiants se laissent approcher. Avec au bord, dans les anfractuosités du corail, les œufs de « tarapapa » (sternes) dont on fait d’excellentes omelettes.

Mais aussi comment capturer les délicieux mais redoutables kavéous dont les pinces peuvent vous sectionner un doigt et les succulents varos (squilles) qui ont une gueule de monstre d’Alien avec des pattes tranchantes… Et toutes sortes d’algues, et de végétaux terrestres comestibles, gorgés de vitamines, auxquels on ne pense pas forcément. Là où la Nature, ou les humains passés avant vous, ont oublié de planter manguiers, citronniers et papayers.

Dis Papy, t’as déjà survécu à une explosion nucléaire?

Et même à plusieurs. Entre 1966 et 1996, les Popaa en ont fait exploser 193 à Mururoa et à Fangataufa, dont 46 en plein air. Et les autres en pleine eau, ou dans le platier. Force entre 20 et 150 fois Hiroshima.

Comme les radiations n’écoutent pas les prévisions météo ni les discours des officiels, les nuages radioactifs se sont baladés au gré des vents capricieux, contaminant Tahiti, Mangareva et les Raromataï (îles sous le vent). Mais les suites furent très exagérées par les écolo-gauchistes de métropole.

D’abord parce que, pour les Ma’ohi, la période du CEP (Centre d’Essais du Pacifique) reste dans le souvenir collectif comme un véritable âge d’or, avec le plein emploi, de bons salaires, la multiplication des équipements collectifs et l’accès aux délices de la société de consommation.

Ensuite parce que les radiations se sont vite diluées. La Nature, n’en déplaise aux zékolos, a assez d’estomac pour tout digérer. En 2003, Chiracula pour calmer les Néo-Zélandais et faire pardonner le Rainbow Warrior, avait invité des scientifiques anti nukes à effectuer des prélèvements dans le lagon de Muru. Résultat : pas de différence significative avec la radioactivité naturelle.

Enfin parce que les 400 cancers de la thyroïde pour 290.000 habitants, apparus 20 ans après le dernier essai, s’ils peuvent être associés à l’atome, sont à développement lent et raccourcissent rarement la vie des gens. Encore que des médecins affirment que ces pathologies peuvent avoir d’autres causes. Comme une maladie héréditaire, ou des déficits et troubles hormonaux. Seule la carence en iode est exclue dans un pays où on mange beaucoup de poissons.

Un grand reset que les crapules mondialistes n’avaient pas envisagé

Ces salopards vivent près des centres de commandement pour mieux dominer leurs laquais. En cas de risque de guerre, ils se précipiteront dans des abris stratégiques. Lesquels, bunkers ou souterrains, feront partie des premières cibles. Parce que tout le monde connaît leurs emplacements.

Et puis la plupart de ces tycoons et banksters sont vieux, ramollis, cacochymes, souffreteux, adipeux. Usés par les excès. Ils n’iront pas loin. Leurs gardes du corps, jeunes, forts, musclés et armés, élimineront ces déchets humains pour prendre leurs places dans les abris.

Quand les jet streams et les cycles de l’eau auront neutralisé les retombées radioactives, les survivants trouveront un monde à refaire. Où il faudra être parmi les plus avisés, les plus forts, les plus inventifs et les mieux adaptés pour s’imposer. Et baliser la route pour ses enfants. Bonne chance !

Christian Navis

https://climatorealist.blogspot.com/

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14 Commentaires

  1. Hé Christian, si jamais la guerre mondiale nucléaire éclate, ceux qui resteront auront certainement plus de mal à se rencontrer qu’à s’éviter ! ET personne n’aura besoin de nager jusqu’à une ile du Pacifique !

  2. Mouais ! en gros nous sommes dans une belle “merde” ; enfin surtout nos enfants et nos petits enfants .Pas très réjouissant tout ça !

  3. Réjouissant ! il y a encore aujourd’hui des gens qui habitent juste à coté de la centrale de Tchernobyl, preuve que l’on peut survivre au pire !!!!!

    • Et les cochons de Bikini (pas les cochonnes en bikini) 🙂
      En 1946, après les bombes atomiques US sur l’atoll, on s’est aperçu qu’un groupe de cochons témoins, soumis aux radiations, avaient survécu, certains pendant des années.
      Un secret militaire pas expliqué à l’époque où l’on ne maîtrisait pas encore les subtilités de l’épigénétique.

  4. les américains ont largué des bombes à faible teneur radioactive sur la serbie, 40 ans après il y reste des traces! mais chut, c’était pour le bien de l’humanité

  5. 6 jours dans un abris anti atomique lors d’un exercice d’état-major et ouverture de portes au bout du sixième jour… quand tu sors dehors et que tu essaie de revenir chercher ton sac, tu vomis tant l’odeur de pourri te prends le nez!
    dans le réel, s’il faut durer plus, je pense que les “survivant” s’entre-tuerons au bout d’un mois!

  6. Personne ne souhaite que les armes nucléaires soient utilisées par le NATO.
    Ce n’est pas l’envie qui en manque aux faucons de Biden et à ses alliés de l’europe du fric, mais les retombées seraient suicidaires.
    Personne ne serait épargné, en particulier les 50 multi-milliardaires des Bilderberg qui possèdent la planète et dominent les 8 milliards d’humains, avec leurs profits à la ramasse. Croitre sans cesse ou disparaitre!
    Puisque les va-t-en-guerre US refusent de cesser LEUR guerre à la Russie, on peut espérer que la Russie va intensifier ses frappes hypersonique, afin de détruite l’infrastructure et les armements de l’oligarque ukrainien… et entrainer son rejet par le peuple abusé.
    La négociation ne peut venir qu’après l’élimination politique de zelinski, bourreau de l’ukraine.

  7. “Leurs gardes du corps, jeunes, forts, musclés et armés, élimineront ces déchets humains pour prendre leurs places dans les abris”

    ça c’est sûr est certain.

  8. Aujourd’hui j’avais la frite, mais après lecture de ce texte bien noir, il ne me reste qu’à me pendre hi hi !
    Aïta maruru, Christian !

  9. vraiment bravo M Navis comme toujours vos articles sont un bonheur à lire ,un vrai voyage

  10. Ensuite on décrétera la démocratie, et les survivants voteront pour un micron-bis ou un robinette de chez bidet.

    • Si on me laisse jouer le rôle de vieux sage de la tribu, je les encouragerai à revenir à la stochastocratie qui avait cours sur certains archipels, choix des rois ou reines par tirage au sort, et casse-tête pour selzéceux qui abuseraient de leur pouvoir.

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