Djihadistes “Français” capturés deux fois en 10 ans en Syrie

La fiche police de l’Albigeois Thomas Barnouin, 36 ans, qui a été arrêté pour la deuxième fois en moins de 10 ans en Syrie le 17 décembre par les forces kurdes. 

Thomas Barnouin appartenait à une des unités d’élite de l’Etat Islamique, anéantie par les combattantes et les combattants Kurdes.

L’article intitulé “démantèlement engagé pour la filière djihadiste du Sud Ouest (https://ripostelaique.com/demantelement-engage-pour-la-filiere-djihadiste-du-sud-ouest.html) mis en ligne hier soir vers 22 h, ne constituait pas une analyse, mais relatait dans l’urgence des faits bruts. Avant même que les journaux télé du soir (FR3 à 23 h 30) ne sortent l’info. Riposte Laïque a été le second média, après LCI, à diffuser cet “énooooorme ratage judiciaire”. Aussi gros qu’Outreau et son petit juge ! Nous n’avons pas eu le temps d’analyser les faits et je comprends certains commentaires. D’où cette analyse plus poussée pour les lecteurs de Riposte Laïque, qui n’ont rien de commun avec les “millions de moutons de panurges” qui gobent, sans recul, le contenu des télévisions officielles.

Dans le langage des services de renseignement, on appelle ça un gros “raté”. Dans les couloirs du ministère de l’Intérieur, on évoque un “sacré merdier”. Depuis que la Syrie a capturé, sur le théâtre des combats, pour la deuxième fois en moins de dix ans, un des djihadistes les plus dangereux de la planète, les journaux nationaux ont fait le service minimum pour ne pas déplaire aux autorités Françaises. Pas d’emballement médiatique alimenté par la Place Beauvau. Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb aurait même tendance à regarder ses chaussures lorsqu’il croise un journaliste.

Les policiers de la DGSI préfèrent l’informatique de bureau au travail de terrain. Cherchez l’erreur !

Un ministre de l’Intérieur honteux, la DGSI discréditée

Je ne voudrais pas être à la place du nouveau patron de la DGSI, organisme tentaculaire (donc inopérant !)  qui s’est substituée à la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI), née en 2008 de la fusion de la Direction de la Surveillance du Territoire (DST) et de la direction centrale des Renseignements Généraux (RG). Ce sont justement les policiers de ce service qui devaient surveiller les mouvements de Thomas Barnouin, un djihadiste français proche Mohamed Merah et Fabien Clain, condamné à cinq ans de prison en 2009, après sa première arrestation en Syrie. Ne parlons pas du juge d’application des peines. Si la surveillance de la DGSI avait été “réelle”, dès la sortie de prison des intéressés, bien des drames ultérieurs auraient pu être évités. Mais que voulez-vous ? De Paris à Nice, de Privas à Artigat, de Strasbourg à Bordeaux, de La Wantzenau à Mulhouse, de Carpentras à Avignon, les “pied nickelés” de la DGSI effectuent des horaires de fonctionnaires en journée. Alors que les “djihadistes Français”, qui possèdent toujours des passeports Français (comme les gens honnêtes qui nous lisent et ce terme a choqué plusieurs de nos lecteurs, et je les comprends), circulent plutôt de nuit, sans bruit, afin de ne pas réveiller les flics qui dorment.

Les fiches de police de Thomas Barnouin, un Albigeois de 36 ans, proche des frères Clain et d’Olivier Corel, le mentor de la communauté islamiste d’Artigat, sont pourtant éloquentes. Plus prometteuses que les fiches papiers consacrées, dans les années 70 à Jacques Mesrine. Plus personne ne semble étonné que le djihadiste Thomas Barnouin ait été arrêté mi-décembre par les forces kurdes, avec six autres djihadistes français.

Car Thomas Barnouin est l’un des djihadistes français les plus “pistés” par les services de renseignement. Proche des frères Clain, les “voix” de la revendication des attentats du 13 novembre 2015, l’albigeois Thomas Barnouin, 36 ans, alias “Abou Ahmed”, a été arrêté en Syrie le 17 décembre par les unités de protection du peuple kurde, la branche militaire du Parti de l’union démocratique syrien, dans la région d’Hassaké, près de la frontière irakienne. Six autres djihadistes français ont également été interpellés au même moment dont Romain Garnier – un ancien champion de natation de 33 ans originaire de Vesoul en Haute-Saône – et Thomas Collange originaire de la région Midi-Pyrénées.

Je n’ose croire que tous les inspecteurs de la DGSI soient à l’image des “têtes de vainqueurs” que nous avons à Privas en Ardèche. Lorsqu’ils sont interrogés par les autorités de l’état, tous les islamistes présents en Ardèche sont “de braves types, allocataires de la CAF, bon pères de famille pour leurs très nombreux enfants”. Ce qui évite à ces policiers d’élite de longues filatures et planques nocturnes au cœur des villages de montagne Ardéchois, décorés par le givre et la neige. On peut imaginer que les autorités françaises ont volontairement “laisser filer” Thomas Barnouin, 36 ans, alias “Abou Ahmed” et ses sbires vers la Syrie et l’Irak, de peur qu’ils ne commettent de graves attentats sur le territoire national. Si c’est le cas, nos dirigeants ont sans doute pensé que les Syriens civils et Irakiens étaient de “la chair à explosifs” et que leur vie n’a pas la même valeur que celle des Français !

Ces djihadistes auraient dû être enfermés ou “pucés”

Nos autorités auraient aussi pu “pucer” ces “djihadistes terroristes”, comme le font le Safari parc de Peaugres et la réserve Africaine de Thoiry pour les fauves les plus dangereux. Au cas où…

D’un point de vue plus personnel, et ayant été formé comme jeune officier à la rude école du Général Marcel Bigeard, j’estime que le village d’Artigat aurait dû être rasé. Par principe de précaution. N’oublions pas qu’une partie des éléments de la procédure de la filière d’Artigat ont été versés au dossier Merah en raison de liens familiaux entre les deux affaires : cette ferme communautaire salafiste était fréquentée par Abdelkader et Souad Merah, le frère et la sœur du tueur de Toulouse, et plusieurs de ses membres ont été en contact avec Mohamed Merah au cours de l’année 2011. “Il s’agit d’une cellule dormante qui s’est régénérée et est toujours active”, explique par téléphone Me Samia Maktouf, l’avocate du soldat français Imad Ibn Ziaten, la première victime de Mohamed Merah.

Preuve que la filière d’Artigat ne dort que d’un œil : deux de ses membres, Sabri Essid, demi-frère de Mohamed Merah, et Thomas Barnouin, une figure du djihadisme français originaire d’Albi, tout comme Gael Maurize, s’étaient eux aussi envolés pour la Syrie avec de nombreux “camarades” d’Artigat.

On peut terminer ce décryptage, qui sera sans doute enrichi par les commentaires de nos lecteurs, en s’interrogeant sur les motivations des juges (faibles condamnations des djihadistes lors du procès de 2009, défaillances des juges d’application des peines) et sur l’acharnement des juges vis à vis de policiers français comme Sébastien Jallamion qui, lui, n’a tué personne et s’est contenté de quelques clics sur un ordinateur.

Francis GRUZELLE
Carte de Presse 55411
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http://www.dna.fr/faits-divers/2013/03/09/djihad-la-filiere-francaise
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