Dommage pour Mélenchon, il n’a pas connu Nadia Boulanger…

Même principe de brouillage et d’agressivité théâtrale chez Mélenchon, qui n’entend pas se départir de sa technique de combat verbal, dans une confrontation politique quelle-quelle soit.

L’insulte, le dédain, la souillure, l’abaissement, la vulgarité intellectuelle insipide, l’indiscipline oratoire, sont ses armes de prédilection, pour accabler son adversaire. Du moins s’en convainc t-il. Il pense sans doute, que le fait d’ajouter un appui physique en se faisant tour à tour, étonné, dédaigneux, colérique, moqueur, insidieux, outré, lui donne un petit coté “Edmond ROSTAND” du meilleur effet.

Mélenchon est avant tout une bête de spectacle qui est tout à fait à l’aise dans la comédie politique qu’il affectionne tout particulièrement. Comme tous les paons qui font la roue, cet Everest d’ego ne se rend pas compte que pour une grande partie de nos compatriotes, qui n’éprouve pas le sentiment profond que Mélenchon soit un altruiste forcené, pense en réalité que le personnage besogne essentiellement pour son compte personnel. Ceci  par ailleurs, est une constante vérifiable très en vogue dans notre “Gauche Française” depuis sa création .

La démagogie, comme carburant de base, monte en “octane” avec l’apport accusateur que représente le suceur de sang populaire qu’est l’entrepreneur de droite. Le schéma est vieux comme le socialisme, mais il fonctionne encore bien dans la compréhension de certains.

La  servile soldatesque qui accompagne le  “TENOR” fait en sorte que leur champion soit toujours bien entouré de supporters bruyants et vindicatifs. Comme le triste Aymeric CARON qui prend toujours des notes quand son mentor “palabre”, de peur d’oublier les divines paroles du Maître qui, quand on approfondit un peu, s’avèrent ne pas valoir “tripette”. En tout cas en retombées réellement bénéfiques pour le laborieux citoyen. Car pour ce qui est des retombées virtuelles, il n’y a pas photo comme il est coutume de dire de nos jours. Le benêt qui y croit encore n’a toujours rien compris à la psychologie socialo-communiste.

En revanche, un qui a tout très bien compris, en expliquant calmement les dérives abyssales de cette gauche “godillot”, servilement acoquinée à une petite droite élimée incarnée par MACRON et son LREM, devient audible et très compréhensible dès que le “TENOR” se met en veilleuse dans les débats politiques. D’ailleurs tant que ce dernier n’aura pas compris que plus ses interventions deviennent odieuses et plus les citoyens veulent écouter ce que Eric Zemmour a à leur dire.

Allez faire comprendre ça à  un “hutin”… C’est peine perdue !…

A  ce stade de mon analyse du débat Mélenchon E/Z, j’éprouve le besoin d’évoquer une femme exceptionnelle née d’un Père Français  et d’une mère Russe, que fût Nadia BOULANGER. Immence musicienne psychologue et philosophe, pédagogue hors normes, qui a distribué ses enseignements musicaux et philosophiques au plus grands compositeurs de notre époque. Très liée avec Igor Stravinsky, Ravel, Debussy, et Gabriel Fauré, cette femme d’exception est née le 16  septembre 1887 à Paris 9e arrondissement et décédée à l’âge de 92 ans au même endroit le 22octbre 1979. Fille d’Ernest Boulanger pianiste et de Raïssa Ivanovna  Mychetsky  chanteuse lyrique. Sa Soeur Lili meurt en 1918, grande compositrice elle-même. Nadia consacrera toute son activité de pianiste et d’organiste à interpréter les oeuvres de sa soeur.  Puis après elle enseignera au conservatoire de Paris et à celui Américain, de Fontainebleau de1921 à 1948 et en tant que directrice de 1948 à son déces en 1979. Elle a eu comme étudiants plus de 1200 élèves musiciens du monde entier. Comme Daniel Barenboim, Vladimir Kosma, Jean Françaix, Jhon eliot Gardiner, Georges Gershwin, Jacques Ibert, Quincy Jones, Michel Legrand, Dinu Lipatti, Astor Piazzola, et beaucoup d’autres encore.

Pourquoi je vous parle de Nadia Boulanger  dans le débat politique c’est que malheureusement elle n’a enseigné qu’auprès des musiciens et pas auprès des politiques qui auraient fort appris auprès d’elle. Stravinsky disait  d’elle  pour la nommer…”Celle qui entend tout” car Nadia savait trouver la fausse note mais pas que… le mauvais choix aussi, de plus ses cours étaient charpentés autour d’une philosophie implacable et une psychologie  extraordinaire, le tout gérer dans une pédagogie d’excellence. Pour elle la musique était un langage divin et mystérieux qui ne pouvait souffrir d’aucune faute de ponctuation, expressions, rythmes, tempos.

Mélenchon aurait beaucoup appris auprès d’elle… En premier lieu la modestie, mais aussi le choix de la “bonne note” et du “bon tempo”, pour éviter de sombrer dans la cacophonie. Il aurait appris également qu’une oeuvre ne peut être audible que si elle dialogue avec le coeur, sans quoi elle n’a aucun intérêt, sauf celui d’être nocif.

Cette fondamentale différence s’entend magnifiquement dans la musique qu’interprète Eric Zemmour qui lui trouve toujours la “bonne note” et le “bon tempo”, car ses compositions ont de l’âme et du coeur. elles nous parlent et nous interrogent, en tout cas, pour ceux qui ont le coeur bleu-blanc-rouge, ça ne fait aucun doute !…

Claude Allard