Dresde : Pegida 1 c'est fini, vive Pegida 2 !

Pegida12Rien de nouveau en Allemagne, ce pays faussement démocratique, soldat des Etats-Unis, surprenait ceux et celles qui connaissent bien ce pays voisin à la France qui ne cesse de donner des leçons aux pays européens et qui se moque du travail franco-allemand, en se mettant à manifester tous les lundi. A chaque fois les mouvements de protestation dans ce pays se sabordent après avoir laissé croire à un grand nombre de personnes qu’il était possible de changer quelque chose. Infiltrés, retournés par les services par l’emploi de menaces ou de divers avantages, « les mouvements sortis du peuple » tombent quand ils menacent le pouvoir. Même si le mouvement Pegida est loin d’être terminé en annonçant un Pediga Dresde.2, les chefs de Dresde.1 quittent le navire. Surtout des menaces sur leur vie professionnelle, perte d’emploi ou absence de contrats, ont eu raison de leur choix mais aussi leur volonté d’interdire la dénomination Pegida dans d’autres villes comme si la révolution pouvait avoir un titre de propriété.
Menaces sur leur travail. Kathrin Oertel, porte-parole de Pegida.1 mère de 3 enfants ne pouvait plus supporter les menaces sur son domicile et aussi sur son travail qu’elle pouvait perdre. Un autre responsable du comité Pegida Dresde, entrepreneur, qui a perdu de nombreux contrats avec son engagement politique a jeté l’éponge. La manifestation du lundi 2 février n’aura pas lieu, annulé de fait. Cependant un nouveau directoire de Pegida Dresde.2 vient d’être élu. Les nouveaux responsables annoncent vouloir remettre en route les manifestations.
Compositeur turc. Après l’écrivain germano-turc, Akif Pirinçci, qui est absolument à lire pour sa langue engagée dans une sonorité populaire et crue coupant à la lame d’un sabre fin les idées reçues sur sa culture d’origine et sur la féminisation de la société allemande, le compositeur turc, Kemal Cem Yilmaz, a signé son soutien à Pegida. « Pegida est une chance pour l’Allemagne », écrit le compositeur d’origine turque. «
La plupart de ceux qui participent à Pegida expriment leur peur envers l’islamisation de leur pays. Ces gens, qui vont dans la rue, se mobilisent surtout contre le système politique qui se tient avec les élites économiques et les médias dominants et qui ressemblent aux structures mafieuses. Le peuple décharge sa colère dans la rue contre le personnel politique corrompu, contre la caste des médias, contre le semblant de démocratie, contre la dictature du capital qui s’oriente selon les besoins des plus riches ».  Kemal Cem Yilmaz ne comprend pas pourquoi les mêmes médias, qui ont agité contre l’islam, s’attaquent à Pegida car ce sont ces médias qui ont invité le peuple aussi à sortir dans la rue. « Ces manifestations n’ont rien à voir avec le nazisme ou le racisme », explique le compositeur qui dénonce Facebook comme vecteur de la manipulation afin de salir les manifestants. Après Akif Pirinçci, Kemal Cem Yilmaz soutiennent les manifestants allemands contre la dictature islamiste ou occidentale. Lisez Akif Pirinçci ! Il vous donnera l’envie de boire un bon verre de whisky sur les rives du Bosphore accompagnée d’une femme élégante dans une robe légère.
Déjà d’autres Pegida jaillissent à côté de Dresde. Rien qu’à Leipzig, Legida annonce pour ce vendredi 30 janvier 7 Legida en même temps dans la ville. La contestation en Allemagne ne fait qu’augmenter et ils réclament un référendum populaire national. Pegida.1 est fini, vive Pegida.2 !
Olivier Renault

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