En 2017, toujours plus de migrants algériens en Espagne…

Le 11 décembre, sur Riposte Laïque, j’informais sur le grave problème qui opposait l’Espagne à l’Algérie sur le sujet brûlant des quelques milliers de « migrants » de nationalité algérienne qui fuient leur pays afin d’échapper à un présent et à un avenir qui ne se présentent pas sous les meilleurs hospices. (Voir mon article du 28 décembre qui dénonce la nouvelle implantation progressive, sous une autre dénomination, des salafistes et la peur qui s’installe devant le possible retour des années sanglantes).

En 2017, le nombre des « migrants » arrivés clandestinement sur les côtes espagnoles directement d’Algérie, surtout de la région d’Oran, a triplé : 21.468 contre 6046 en 2016.

Les quelques centres de rétention étant pleins, les derniers cinq cent migrants avaient été « accueillis » dans la prison d’Archidona, près de Malaga, dans la province d’Andalousie, dans des conditions déplorables, selon les ONG locales.

Ces citoyens algériens sont détenus depuis le 20 novembre et le resteront jusqu’au 18 janvier, ensuite ?

Le ministre de l’Intérieur espagnol, Juan Ignacio Zoido, tient un langage bien différent de notre ministre Gérard Collomb : « Nous ne pouvons accepter que ces personnes restent en liberté sous le prétexte qu’arrivant en bateaux nous pouvons et devons les sauver. »

L’Algérie refuse le retour de ces « migrants », qui sont pourtant en possession de leurs papiers d’identité algériens et dont certains peuvent même payer leur rapatriement.

Le gouvernement algérien interdit même aux familles de certains migrants d’intervenir afin de financer leur retour.

L’administration pénitentiaire indiquait que des violences s’exerçaient parmi eux et le résultat ne s’est pas fait attendre, le premier mort vient d’être enregistré, un adulte de 36 ans.

Il est à craindre que ce ne soit pas le dernier.

Interrogés, quelques migrants algériens déclarent avoir pris la décision de partir par tous les moyens devant l’impossibilité d’espérer obtenir un visa régulier par l’ambassade de France, totalement débordée par l’afflux de demandes.

Nombreux parmi eux ne comptent pas s’installer définitivement en Espagne, qui n’est qu’un relais vers la France, car l’Espagne ne leur accorde aucune aide, contrairement au pays des ex-colonisateurs bien plus généreux, sans doute par repentance pour les très nombreux « crimes contre l’humanité » commis durant les 132 années de présence et dénoncés par celui qui allait devenir président de la République.

Manuel Gomez