En larmes, l’inspecteur du travail socialiste Filoche découvre qu’il milite dans un parti de pourris !

Cette interview de l’inspecteur du travail Gérard Filoche, fondateur de la LCR (où a milité celui qui l’interviewe, Michel Field, ainsi que les Rebsamem, Dray, Weber, Assouline, Moscovici, Bel, Plenel et nombre de politiciens devenus des bourgeois socialistes et une pléthore de journaleux), pourrait nous émouvoir. Gérard Filoche, incarnation de l’aile gauche du PS, qui n’a jamais renié le trotskisme, est sans doute, parmi les socialistes, un des rares qui ait conservé une fibre ouvrière. Certains parlent même de lui comme d’un idiot utile des bonzes socialistes, qui, bien que le méprisant, font semblant de l’écouter, à la veille d’élections, quand il faut gauchir le discours, et qui s’en débarrassent rapidement, une fois élus. Ajoutons à cela que dans la vie, Gérard Filoche est plutôt un mec sympathique.

Pour autant, pour deux raisons, nous ne tomberons pas dans son indignation larmoyante, et même tripale, malgré certaines vérités qu’il profère. Filoche milite depuis 1994 au Parti socialiste. Il a connu tous les grands scandales : Urba, Emmanuelli, Teulade, Guérini, Dalongeville, pour ne parler que des plus connus. Il a connu toutes les trahisons socialistes contre le peuple de France, dont la trahison du vote de 2005. Il ne peut pas ne pas savoir qu’il a appelé, depuis 1994, à voter pour des pourris, espérant, candidement, que l’aile gauche (dans laquelle évolua des Desir ou des Dray) allait sauver l’image du parti. Il ne peut pas ne pas savoir que son parti a fait élire, il y a encore quelques mois, Sylvie Andrieux, à Marseille, qui a détourné, au nom de la Région, pour acheter le vote des cités, plus d’argent que le compte en Suisse de Cahuzac, pourtant déjà bien garni, avec 600.000 euros. Filoche a-t-il oublié qu’au Bureau national du Parti socialiste, il était le seul à ne pas gagner 10.000 euros par mois ? Qu’il ne nous dise pas que quand il soutenait Emmanuelli contre Jospin, puis Fabius contre DSK et Ségolène Royal, puis Martine Aubry contre François Hollande (rien que des perdants), il ignorait la réalité d’un parti qui, comme le poisson, pourrissait par la tête depuis bien longtemps.

Mais là où nous ne le raterons pas, c’est quand il nous fait son grand numéro sur la misère sociale des Français. Filoche est un des fondateurs de Sos Racisme. Il est un immigrationniste fou, au nom d’une vision internationaliste dévoyé. Il a soutenu toutes les immigrations, depuis les années 1980. Il a défendu toutes les régularisations de clandestins, qui, en période de chômage de masse, ont accentué la pression des patrons sur les salaires. Il a milité, comme inspecteur du Travail, contre le fait que ceux-ci puissent signaler la présence de salariés en présence irrégulière, argumentant qu’il n’était pas policier. Il fait partie de cette caste de gauchistes qui ont contribué au remplacement du peuple de France, et accru la misère du salariat. C’est à cause de gens comme lui si les retraites des Français modestes sont souvent à 700 euros, quand on accorde la même somme à un immigré qui n’a jamais cotisé. C’est à cause de gens comme lui si la Sécurité sociale baisse les prestations des salariés, et paie l’AME et la CMU à des nouveaux venus. C’est à cause de gens comme lui si les travailleurs pauvres doivent quitter leurs quartiers, ou bien y demeurer en baissant la tête, pour survivre. C’est à cause de gens comme lui si les enfants d’ouvriers ne peuvent plus réussir à l’école. C’est à cause de gens comme lui si nous subissons l’ensauvagement et l’islamisation de la France, dont pâtissent d’abord les plus modestes.

Alors, le coup de l’indignation larmoyante devant la trahison d’un Cahuzac, et le coup de la défense des travailleurs pauvres, pas à nous, Gérard Filoche ! Et le coup du PS, un parti sain, mais de qui se moque-t-on ?

Il est vrai que dans un autre registre, l’inévitable Mélenchon, qui lui n’a été au Parti socialiste que pendant 31 ans, cherche, dans un autre registre, à s’en distancier, en qualifiant Cahuzac de salaud. Au fait, Méluche, qui a mis ce salaud au pouvoir en appelant, dès 20 h 01, le 6 mai dernier, à voter socialiste ? Qui a fait voter, en toute connaissance de cause, pour des salauds qui, à Hénin-Beaumont, ont ruiné la ville, et l’argent des électeurs ? Faut-il que cela sente mauvais, au PS, pour que la prétendue opposition de gôche joue les vierges effarouchées… ce qui ne les empêchera pas, demain, de faire voter pour plein d’autres Cahuzac !


Mélenchon : Cahuzac est “un salaud” par francetvinfo

Paul Le Poulpe