Nous n’avions pas encore oublié sa forfaiture de mars 2010, quand il avait osé inaugurer une mosquée aux côtés d’une fillette voilée, bafouant outrageusement la loi de 1905, la République, le droit des femmes et celui des enfants. Nous n’avions pas encore oublié qu’il a choisi comme ministre des affaires étrangères Alain Juppé, lécheur de babouches patenté et thuriféraire des Frères musulmans. Nous n’avions pas encore oublié qu’il a refusé tout débat sur l’islam.
Mais sans doute que cela ne suffisait pas à prouver à ses futurs électeurs musulmans qu’il leur était inféodé et qu’ils n’auraient absolument rien à craindre de Fillon ou de Sarkozy en 2012.
Pour cela, il lui fallait faire un grand coup et se torcher publiquement le derrière avec la loi de 1905 en assistant à la béatification de Jean-Paul II : coup double, on rassure les musulmans ébranlés par la rupture de l’omerta médiatique sur les dangers, de plus en plus évidents aux yeux du plus grand nombre, de l’islam et on fait semblant de donner des gages aux chrétiens, des fois que ceux-ci, attaqués partout en terre d’islam mais aussi en France, « fille aînée de l’Eglise », puissent rêver que, d’un coup de baguette magique, grâce à l’artefact d’une cérémonie sans lendemain, ils retrouveraient l’Eglise du second Empire !
Assister à la béatification de Jean-Paul II n’a rien à voir avec nos traditions, nos racines, et ne célèbre en rien « la France, fille aînée de l’Eglise ». Certes, si le sieur Fillon avait décidé d’assister à l’anniversaire du baptême de Clovis, cela aurait pu se discuter, car Clovis est le fondateur d’une dynastie qui a donné naissance à la France, avec ses composantes chrétiennes, lui permettant d’entrer dans la civilisation, après le règne des barbares qui dévastaient tout et ne croyaient qu’à la force. Admettons ! Mais la béatification de Jean-Paul II !!!! Comme s’il ne nous suffisait pas de devoir une place Jean-Paul II à Paris à l’autre dhimmi de la République, Delanoé (qui refuse que l’on ait une rue Robespierre…) ! Il faut, en plus, que la République et les Français, représentés par un premier ministre sans scrupules, assistent à une cérémonie qui relève de la cuisine de l’Eglise, de la croyance pure et simple, de ce qui est, aux yeux de la majorité des Français athées et matérialistes, de la superstition ?
Le problème n’est pas de savoir s’il y a une vie ou pas après la mort, si les Saints existent ou pas, mais de respecter le principe de laïcité, qui permet à chacun de croire ou de ne pas croire. Or, quand un ministre en exercice assiste à un rite interne à une Eglise, c’est comme si l’Etat tout entier reconnaissait ce rite, cette croyance, et c’est une faute énorme.
Nous ne vous la pardonnerons pas, monsieur Fillon, parce que nous seulement vous nous trahissez et vous trahissez nos lois, mais vous créez un précédent et ceux qui voudraient mettre notre pays, de culture et de tradition judeo-chrétienne, en coupe réglée, ne l’oublieront pas quand ils vous obligeront à aller à la Mecque rendre hommage au pédophile polygame béatifié…
Christine Tasin