Entretien avec Franck Abed, catholique romain et monarchiste

Riposte laïque : Bonjour Franck Abed. Vous venez de publier un essai très documenté, consacré à ladmiration que vous portez à Napoléon et dont nous avons publié une recension sur Riposte laïque, Napoléon, le héros éternel, aux éditions Orvilloise. Mais avant de commencer, pourriez-vous vous présenter aux lecteurs de Riposte laïque ?

Franck Abed : Je suis marié et père de famille. Je me définis comme catholique romain et monarchiste. Philosophe, historien et théoricien politique, j’écris de nombreux articles diffusés dans différents sites, journaux et revues. J’ai publié une dizaine de livres sur des thèmes variés : la royauté, Louis XVI, le laïcisme, les échecs de la droite, les crises politiques et civilisationnelles, Napoléon…

Je donne également des conférences en France et à l’étranger dans lesquelles j’évoque mes analyses historiques et politiques. Je décrypte et démystifie également les sujets d’actualité car je combats avec force les erreurs, les mensonges et les manipulations. Mes autres domaines de prédilection sont la formation, l’enseignement de l’Histoire et la transmission des savoirs.

Je vous remercie de rappeler que mon essai consacré à Napoléon est « très documenté ». J’espère que les internautes qui liront cet entretien et votre très belle recension se procureront mon ouvrage. En effet, nous devons impérativement connaître les plus importantes figures de notre passé pour mieux les promouvoir et les défendre dans ce climat d’hostilité permanente. De fait, je me considère également comme un combattant politique utilisant la plume au quotidien et l’épée si nécessaire…

Riposte laïque : Napoléon est mort voici bientôt 102 ans (le 5 mai 1821), dans un silence honteux, étant donné quil sagit du Français le plus connu au monde, toutes époques et catégories confondues. Que vous inspire cet effacement volontaire de notre Histoire, phagocytée par le wokisme ?

Franck Abed : Il est vrai que les institutions républicaines ne se sont guère montrées à la hauteur pour commémorer le bicentenaire de la mort de Napoléon. En 2004 et 2005, la République ne célébra pas dignement les bicentenaires du Couronnement impérial et de la Bataille d’Austerlitz dite des Trois Empereurs, mais elle participa joyeusement aux festivités britanniques célébrant la bataille de Trafalgar…

Beaucoup y verront une incohérence, alors qu’en réalité les politiques au pouvoir se satisfont pleinement de cette situation. En effet, attaquer Napoléon, ou tolérer que des officines anti-françaises le dénigrent, permet aux républicains de masquer leurs échecs répétés tout en se désolidarisant de l’une de nos plus grandes gloires nationales. Il ne souffre d’aucune contestation que la République vit honteusement dans l’ombre de Napoléon car les réussites napoléoniennes éclairent sa sombre et destructrice nullité.

Les différentes actions, souvent illégales et irrespectueuses, des partisans de la fausse culture dite de l’effacement arrangent les tenants du système républicain car, depuis des années, ils travaillent également à l’émergence de la tabula rasa. Ce n’est donc pas un hasard si les programmes scolaires sont constamment revisités, voire nettoyés de toute référence à nos ancestrales figures héroïques. Dans l’esprit des dominants, rien ne doit rappeler aux Français qu’ils appartiennent à un grand peuple.

Le mouvement « wokiste » s’inscrit dans ce vaste mouvement de propagande qui vise à dénigrer, à salir tout le passé et les héritages de l’homme blanc, européen, hétérosexuel, chrétien. Il s’agit véritablement d’une lutte intellectuelle et culturelle qui vise la destruction totale de l’ennemi. Dans ce contexte, l’ennemi c’est vous, moi et beaucoup de lecteurs de votre site. D’une manière plus générale, la France s’est construite dans une large très mesure avec d’imminentes figures chrétiennes et monarchistes. Certains ne peuvent tolérer que nous soyons les héritiers de Clovis, Charlemagne, Saint Louis, Jeanne d’Arc, Louis XIV et de tant d’autres… Je les défendrai toujours quoi qu’il m’en coûte !

Riposte laïque : LHistoire de France vous passionne depuis des années. En quoi, selon vous, est-elle si unique et surtout : si exaltante ?

Franck Abed : L’Histoire de France me passionne depuis que je sais lire. Je dois remercier mon père qui m’a mis de nombreux livres passionnants entre les mains dès l’âge de 10 ans. Je pense que les Histoires respectives de chaque pays sont uniques. Cependant, je ne suis pas relativiste car si tout se vaut rien ne vaut. Partant de ce constant, il me semble évident que l’Histoire de France se révèle parmi les plus passionnantes et les plus exaltantes.

La naissance de la France, à la suite du baptême de Clovis, tient du miracle. En de nombreuses occasions, notre pays aurait pu disparaître mais à chaque fois il a su trouver les ressources vitales pour éviter l’anéantissement. Année après année, grâce au labeur patient de nos rois et de tous ceux qui les ont servis, la France des lys a grandi petit à petit pour devenir le premier royaume d’Europe.

Par exemple, quand Hugues Capet se fait élire et sacrer roi des Francs en 987, qui aurait pu prédire ou imaginer que la descendance capétienne élèverait la France jusqu’à être la Reine des Nations ? Personne ou presque. Ainsi, à chaque génération ou presque, la France a vu émerger de véritables talents dans différents domaines : littérature, art militaire, peinture, architecture, etc. Quels autres pays peuvent en dire autant ? Très peu.

Comment ne pas être ébloui par les règnes de Charlemagne, de Philippe Auguste, de Saint Louis et de Louis XIV ? Comment ne pas vibrer devant l’émouvant et tragique parcours météorique de Jeanne d’Arc, la Pucelle de la Patrie ? Est-il possible de rester impassibles devant la beauté de nos monuments, de nos paysages, de notre gastronomie, de notre musique, pour être clair de notre art de vivre ? Non ! L’Histoire de France se montre merveilleuse, belle et enthousiasmante. À nous d’en être dignes et de relever le gant que nos adversaires nous jettent dédaigneusement à la figure pour continuer cette histoire exceptionnelle qui ne mérite pas de connaître sa mort.

Riposte laïque : Daprès Conspiracy Watch, ce site bien-pensant qui édicte le droit de penser ou pas, vous seriez (je cite) une « figure de la complosphère française dextrême droite ». Par contre, sur Conspiracy Watch, rien sur les Antifas, sinon pour les défendre. Cependant, ce que nous, nous appelons à Riposte laïque la réinfosphère, connaît un auditoire croissant. Est-ce à dire que les Français sont majoritairement des complotistes ou que, plus vraisemblablement, le voile des tromperies mondialistes se déchire ?

Franck Abed : Il convient de préciser que Conspiracy Watch – quelle appellation étonnante – pratique joyeusement les raccourcis et les amalgames. De même, à travers leurs vidéos et textes, leurs animateurs évoquent constamment la « démocratie » et la « liberté d’expression » sans jamais réellement pratiquer le débat contradictoire ou accepter que des opinions contraires aux leurs puissent être promues. Je leur ai écrit via leur site Internet par deux fois pour demander un droit de réponse, jamais ils n’ont répondu à ma légitime demande.

J’ai même contacté, via un réseau dit social très connu, Rudy Reichstadt et Tristan Mendès France pour leur proposer une discussion face caméra. Vous connaissez la suite : aucune réponse, pas même négative. Ces gens déclament constamment des grands principes, mais il s’agit en réalité de postures creuses et vides de sens. Ils veulent bien débattre à condition que nous défendions les mêmes idées. Je n’adopterai jamais cette attitude dans le débat philosophique et intellectuel. Depuis 2009, je réalise des entretiens vidéo. La grande majorité de mes invités ne partage pas mes convictions catholiques et monarchistes… Je pense qu’il est sain et juste de rechercher la confrontation des idées, non pour tomber dans des polémiques stériles, creuses et violentes mais pour comprendre, apprendre et diffuser la vérité.

Cela étant dit, nous avons malheureusement constaté avec l’épisode Covid-19 que le narratif médiatico-politique s’est imposé aisément. En 2020 et 2021, je repensais souvent au livre intitulé 1984 et je sais que je n’étais pas le seul à me rendre compte de la situation dystopique à laquelle nous étions confrontés. Pour le moment, l’étincelle de la lucidité brille mais nous sommes encore loin, très loin, d’un véritable brasier. Beaucoup de nos compatriotes vivent véritablement enfermés dans la matrice. Les éveillés sont pour l’heure minoritaires mais nous sommes, chaque jour qui passe, de plus en plus nombreux. Cette croissance est vraiment rassurante mais elle ne suffit pas, pour le moment, à nous donner la victoire politique et culturelle.

Nous devons travailler à temps et à contretemps pour diffuser nos travaux et nos analyses. Au quotidien le combat intellectuel et politique s’avère – et je suis très bien placé pour le savoir – très difficile, ingrat, dévoreur de temps et d’énergie, mais que personne n’oublie jamais l’essentiel : « La vérité finit toujours par triompher. » Cela prend du temps mais les mensonges de cette ploutocratie voleront en éclat tôt ou tard. Nos ennemis peuvent bien nous accuser de tous les maux et nous affubler de toutes les épithètes qu’ils désirent, leurs basses attaques ne peuvent rien contre le mur implacable de la réalité.

Riposte laïque : La France est au bord du gouffre. Certains nhésitent pas à dire quelle est au bord de la guerre civile. Déjà, le mouvement populaire des Gilets jaunes avait lancé un avertissement, aussitôt violemment réprimé pour être ensuite détruit de lintérieur par les milices dultragauche protégées par le pouvoir. Vous aviez, à l’époque, écrit un livre à ce propos, Gilets jaunes les raisons dun échec (éditions Orvilloise), dans lequel vous expliquiez que (je vous cite) « la volonté inébranlable de tout risquer pour la cause défendue » n’était pas encore assez forte pour que les Français se soulèvent. Y sommes-nous à présent ? Et lobéissance aveugle aux différents confinements ne contredit-elle pas cette volonté dagir ?

Franck Abed : Je ne suis pas maurrassien pour diverses raisons. Cependant, je retiens plusieurs enseignements de Maurras dont le suivant : « La République gouverne mal mais se défend bien. » Effectivement, elle se défend même très bien, comme nous avons pu l’observer avec la crise des Gilets jaunes. Aujourd’hui, comme je le disais plus haut, les éveillés sont trop peu nombreux et de surcroît divisés, donc très mal organisés. Je ne suis pas du tout certain que la France soit au bord de la guerre civile pour reprendre l’expression utilisée dans votre question… Ou alors il faudrait m’expliquer clairement ce qu’entendent par « guerre civile » les tenants de cette expression.

Les Gilets jaunes étaient ultra-minoritaires dans la population française. De plus, ils n’étaient pas soutenus par une bonne partie des Français qui ne manifestaient pas ou qui n’occupaient pas les ronds-points. Leurs revendications ne remettaient pas tellement en cause le système politique, sans compter les erreurs qu’ils ont commises en termes d’actions politiques. Pour celles et ceux qui désirent en savoir plus, je renvoie à mon ouvrage sur le sujet.

En définitive, nous ne devons pas être naïfs : la République dispose de nombreux leviers pour garder le pouvoir et diviser ses réels adversaires. Ainsi, il est vrai que certains groupuscules gauchistes ou anarchistes sont, de manière consciente ou inconsciente, les idiots utiles du système en jouant les chiens de garde. À nous d’être constamment vigilants pour ne pas tomber dans les pièges dressés par la ploutocratie.

Un des vrais maux de notre époque reste le légalisme. Les gens obéissent et continuent d’obéir parce que l’autorité, ou la prétendue autorité, promulgue et donne des ordres. Cependant, il demeure vital de ne pas obéir à tout et n’importe quoi. La vaccination étatique, les confinements et les épisodes des attestations nous rappellent la difficulté politique majeure du combat par les masses. Raison pour laquelle je reste persuadé que les minorités actives, organisées et réellement décidées peuvent renverser le cours des événements…

Riposte laïque : « Dieu est mort », pour reprendre une fameuse phrase du philosophe allemand Nietzsche. Le Dieu chrétien en fait, accusé de tous les maux par des pseudo-athées comme lanticléricale Libre Pensée, qui accable le catholicisme et défend dans le même temps lentrisme islamique. Mais comme la nature spirituelle a horreur du vide et que le christianisme recule dans notre pays, et au-delà en Occident, lislam prend une importance croissante. Un islam qui prouve cependant chaque jour quil est incompatible avec nos mœurs et plus généralement notre identité. Étant entendu que nous défendons, à Riposte laïque, la liberté de croire ou pas, quest-ce que cela vous inspire, vous qui revendiquez votre catholicisme ?

Franck Abed : Je suis catholique romain et il m’importe de constamment promouvoir la Vérité en matière de religion. Je combats avec force l’idée qui expose qu’en France le temporel et le spirituel sont séparés. C’est un mensonge qui reste constamment véhiculé. Les domaines spirituel et temporel sont intimement liés même s’ils sont distincts, comme nous le rappelle avec justesse Jésus-Christ dans l’Évangile. Je défends donc le principe que la religion catholique redevienne religion d’État. Une société ne peut pas exister sans morale et la meilleure morale se retrouve dans le catholicisme qui est la seule et unique vraie religion.

Aujourd’hui la France connaît de multiples problèmes à cause de l’immigration massive en provenance de l’Afrique. C’est un fait politique, social et économique qui me paraît impossible à nier, à moins d’être de très mauvaise foi… En plus d’une réalité démographique qui peut être inquiétante, il existe également une délinquance de rue qui devrait être férocement combattue par les pouvoirs politiques. Les différentes statistiques et études consacrées au délai des jugements, à l’application des peines, aux actes violents avec armes démontrent que cette institution républicaine ne défend plus les Français depuis belle lurette.

Quant à l’islam politique, il recouvre plusieurs formes qui sont souvent amalgamées. Il convient de réfléchir avec méthode et discernement sur ce sujet. Il existe des musulmans en France qui désirent vivre tranquillement. Ceux-là ne défendent nullement un projet de conquête d’espace vital. Ils veulent vivre simplement, avoir un travail et ils ne sont pas des délinquants en puissance. De nombreux musulmans abandonnent leur religion pour se convertir au christianisme ou pour jouir de la société libérale basée, entre autres, sur la consommation excessive et le divertissement sous toutes ses formes. Les médias apprécient de monter en épingle la moindre affaire de voile ou de foulard pour vendre du papier et des espaces publicitaires tout en favorisant ce climat de défiance sans jamais analyser les événements comme il se doit… Les combattants islamiques voulant imposer la charia en France sont minoritaires mais cela ne doit nullement constituer une excuse pour ne pas les combattre.

Cependant, il est vrai que dans certains quartiers le français devient une langue étrangère. Ce phénomène s’inscrit en réalité dans la roue de l’immigration plus que dans la religion mahométane. Si nous avions 6 millions d’Indiens en France, le problème majeur resterait leur nombre plus que l’hindouisme. Par conséquent, je suis intimement convaincu que, si les musulmans en France étaient vraiment minoritaires, leurs pratiques religieuses ne poseraient aucun souci. L’islam est une conséquence de l’immigration et non l’inverse. Toutefois, vous ne pourrez pas combattre l’islam en proposant une société athée, voire laïque, ou une plus exactement une a-société reposant sur le wokisme, la dictature LGBT et des minorités. De nombreux jeunes issus de l’immigration désirant réellement s’intégrer ont en eux une soif spirituelle qu’il convient d’étancher en leur parlant du Jésus-Christ, de l’Église et donc du catholicisme romain. Cela n’empêche nullement, et bien au contraire, le moment venu, de mettre en prison les délinquants et de renvoyer chez eux les repris de justice qui ne sont pas français…

Riposte laïque : Vous avez écrit un livre consacré à la droite nationale, Panorama critique de la droite nationale (TheBookEdition.com). Précisément, quel avenir pour cette droite et à quand une unité réelle, par-delà les divergences ?

Franck Abed : Je commencerai par énoncer mon idée principale au sujet des prétendues divergences de la droite. Tout cela tient au fait que René Rémond, dans son livre Les Droites en France, s’est lourdement trompé. La mauvaise influence de ses travaux sur la réflexion politique sur la droite perdure. Il n’existe pas trois droites en France mais une. L’orléanisme est de gauche ou de centre gauche, le bonapartisme est un extrême centre. Concrètement, dans l’ouvrage en question, j’explique les raisons objectives de la défaite de la droite depuis plus de deux cents ans. Elles tiennent principalement en une cause : les gens dits de droite ou les gens classés à droite se sont éloignés, voire totalement coupés, des fondamentaux philosophiques et historiques de ce courant.

Originellement, être de droite c’est combattre la Révolution de 1789, donc la République et la Démocratie. Aujourd’hui, mais déjà hier, la majorité des gens dits de droite défendent et promeuvent la République et la Démocratie. Pourtant, dans notre pays, la distinction historique entre la gauche et la droite tire son origine de la Révolution dite française avec deux votes importants.

Une des premières grandes césures intervient avec le vote de la Constitution civile du clergé en 1790. Les partisans du « oui » siégèrent à gauche, ceux du « non » à droite. Opter pour le « oui » revenait à penser que le spirituel devait être soumis au temporel, voter pour le « non » c’était admettre que le temporel devait être subordonné au spirituel. Combien de gens dits de droite défendent l’idée que la loi de Dieu est au-dessus de la loi des hommes ? Poser la question revient en fait à y répondre…

Le vote sur le droit de veto divisa aussi les parlementaires. Ceux qui entendaient maintenir le veto du roi Louis XVI siégèrent à droite. Ceux qui entendait réduire au strict minimum les prérogatives royales se placèrent à gauche. Être de droite en France c’est principalement trois choses : défendre et promouvoir l’ordre et la loi naturels, considérer que le Décalogue et le Sermon sur la Montagne sont supérieurs aux droits de l’homme et aux lois humaines et civiles, être monarchiste et catholique.

Mon travail consiste, entre à autres, à convertir au monarchisme les gens dits de ou à droite. Raison pour laquelle je suis contre l’union des droites qui s’apparente à un véritable oxymore. La seule alternative à cette République démocratique ploutocratique reste la monarchie catholique. Si la France ne redevient pas fidèle aux promesses de son baptême, elle disparaîtra.

Riposte laïque : Avez-vous de nouveaux projets d’écriture et si oui, voulez-vous nous en parler ? Et pour finir en beauté, une petite citation de Napoléon ?

Franck Abed : J’ai des milliers projets d’écriture… J’espère publier dès l’année prochaine – toujours en auto-édition – un livre politique. Des romans sont également entamés mais l’écriture prend du temps, beaucoup temps. Je continuerai de travailler sur des articles d’analyses philosophiques, historiques et politiques. Il faut constamment réfléchir, écrire et diffuser ses travaux selon l’adage : « Publier ou mourir. »

Je reste persuadé que l’écrit reste le meilleur médium pour diffuser des idées. La jeune génération est avide de contenus vidéos explicites et faciles à ingurgiter. Cependant, il convient de ne pas s’y cantonner dans le cadre de la formation intellectuelle. De même, la diffusion des idées et des concepts ne peut se satisfaire des seuls formats vidéo ou audio. Ne jamais oublier le proverbe antique qui enseigne : « Verba volant, scripta manent » (« Les paroles s’envolent, les écrits restent).

Une saine formation intellectuelle passe inévitablement par la lecture. Le livre ne doit pas devenir un bien de consommation comme un autre. Dans le combat des idées, il est une arme que nous devons utiliser à bon escient.

Quant à Napoléon, c’est un « professeur d’énergie » pour reprendre l’heureuse citation de Barrès. Il incarne à mes yeux un modèle et une source de motivation intarissable. Pour finir en beauté, je livre à la sagacité de vos lecteurs, non pas une mais trois citations :

« Le cœur d’un homme d’État doit être dans sa tête. »

« Il n’y a que deux puissances au monde, le sabre et l’esprit : à la longue, le sabre est toujours vaincu par l’esprit. »

« Que mon fils lise et médite souvent l’Histoire ; c’est là la seule véritable philosophie. »

À très bientôt, j’espère, pour un futur entretien, et que vos lecteurs n’oublient cette réalité : la France vivra tant que les Français combattront pour Elle.

(Propos recueillis par Charles Demassieux)

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8 Commentaires

  1. Personnellement…j ‘ ai le cœur vendéen et je pense que notre ” ETAT ” est devenu une … RIPOUBLIC ‘ au service de l’ OTAN … “en emporte le vent …”

    • Idem pour moi ! M. Abed a visiblement une tête bien faite et bien remplie, et le cœur qui va avec, bravo !

  2. Merci de (re)donner la parole à Franck Abed qui déploie des analyses magistrales et vraiment convaincantes dans cet entretien aux interrogations partagées.

    J’espère vraiment que RL interrogera très prochainement FA car son travail mérite vraiment d’être diffusé et connu.

    Je suis passé du nationalisme au monarchisme grâce à Abed.

  3. Les questions de monsieur Demassieux sont très pertinentes. Les réponses apportées par Franck Abed sont excellentes.

    Il confirme publication après publication sa grande valeur morale et intellectuelle.

    Il est l’un des seuls à apporter une armature doctrinale, historique et philosophique à notre camp.

    La France ne se sauvera pas sans le catholicisme.

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