Et si on parlait de ce million de juifs chassés des pays arabes (1/3)

 

L’Histoire avec un grand H aura masqué sous un voile de pudeur, l’épopée de l’errance d’un peuple que le négationnisme et l’ignorance ont voulu associer à des gens sans terre, sans droit, pour fabriquer des juifs errants, presque des mendiants apatrides que l’on moquait du doigt.

Ces juifs, vivants depuis des millénaires, venus des pays arabes semblaient avoir accepté leur sort depuis l’éternité. L’année 1948  aura marqué le début officiel de leur fuite, de leur exode, comme par hasard  en corrélation, en concomitance dirons-nous avec la naissance de l’État d’Israël !…

De 1850 à 1975, un million de juifs ont été chassés des pays arabes, là où ils vivaient  depuis des millénaires.  La Libye et l’Arabie saoudite depuis 1400 ans sont judenrein (sans aucun juif). Vingt ans après 1948, il n’en reste plus que quelques milliers spoliés et soumis aux bouffées de violences des régimes arabo-nationalistes, musulmans. [2000 au Maroc, 1000 au Soudan, 1000 au Yémen].

Pour Bat Yé’Or les  pays arabes ne reconnaissent pas l’existence de cet exode. Tous les biens communautaires ayant été détruits à dessein, ils refusent de reconnaître leurs responsabilités vis-à-vis de la communauté juive qu’ils ont déracinée, torturée, massacrée et spoliée. Dès 1956, une compilation de preuves et de dossiers au ministère de la Justice, atteste des plaintes déposées et enregistrées notamment par les juifs d’Égypte. Parallèlement il y eu aussi un autre exode amorcé des pays de l’Est essentiellement : Russie, Ukraine, Azerbaïdjan, Hongrie, Roumanie, Bulgarie… qui ne doit pas être ignoré mais ne sera pas développé dans le cadre de cet article.

Cette histoire vraie, réelle, vécue a été tenue au silence en France pour ne pas stigmatiser les musulmans. Ces  exilés fugitifs ont été appelés « les réfugiés du silence ». Un film a même été réalisé par le talentueux et réaliste cinéaste Pierre Rehov en 2015 sous ce titre, mais diffusé une seule fois en France en milieu privé, c’est dire si ce film dérange politiquement. > Voir Dreuz lien (1) part. 3 / 3.

Les 5 temps forts à découvrir dissimulés dans l’histoire de leur déracinement

1-Les persécutions :  (Partie 1 sur 3) ;  

2- le nazislamisme ; 

3-L’exode ;

4- la naissance d’Israël :  ( Partie 2 sur 3) ;

 5- la reconstruction et l’indépendance  :  (Partie 3 sur 3).

 

1-Les persécutions et le statut de dhimmi,

Les persécutions des juifs des pays arabes ne sont ni une légende, ni un mythe mais une histoire vraie, urticante, gênante et mise sous la chape de plomb du silence de l’Histoire. La haine des arabes « palestiniens » contre les juifs s’est intensifiée pour s’étendre du monde, à la rue arabe. Jour et nuit un slogan scandait : « égorge, égorge les juifs » suivis de vagues successives d’arrestations, d’internements, d’expulsions. L’Algérie a même tenté de garder cette population utile économiquement en otage, sans succès.

L’israélite d’autrefois était humble, servile, habitué à courber l’échine devant le musulman. A la création de l’État d’Israël, les juifs vivants dans les états islamiques ont été persécutés voire même massacrés. Mais des centaines d’années auparavant, des pogroms ont réellement existé, tel celui de Casablanca en 1917.

Les Juifs en très grand danger dans tout l’islam

À l’apogée de l’islam, au 7e Siècle, les juifs, chrétiens et cooptes étaient soumis à des contraintes très strictes, quasi totalitaires. Non citoyens de droits, ils n’avaient pas le droit de posséder de cheval, ni d’avoir de propriété. Leurs églises et synagogues ne devaient pas être plus hautes que la mosquée.

Ainsi, au Yémen sous peine d’être battu, tout juif qui croisait un musulman devait le croiser sur le côté gauche, car selon la loi d’Allah, chaque musulman est accompagné de deux anges. L’ange du mal à gauche (vrai encore de nos jours du moins pour moi), sinon l’ange du bien à droite, aurait été déstabilisé, ce qui peut nuire gravement allah santé!…

-Julie Arbib Pagani, originaire de Libye, raconte que le gouverneur de Tripoli (Bey) ayant appris qu’un juif avait une voix extraordinaire pour lire les psaumes à la synagogue, a voulu le convertir de force à l’islam.  Le jour de sa conversion, pour ne pas renier sa foi, le jeune juif ténor préféra se jeter du haut du minaret et mourir plutôt que de réciter le coran dans la soumission d’une conversion forcée.

David Peled juif originaire de Libye : A 13 ans, j’ai vu du haut d’une terrasse une foule de milliers d’arabes  se ruer vers le quartier juif. Ils ont attaqué les juifs avec des bâtons et des couteaux. Des dizaines de juifs sont morts et jonchaient la rue, piétinés par une foule en délire et haineuse.

Bouria Solhove, se confie et déclare : «  Ma mère demanda à nos amis-voisins libyens de nous cacher chez eux durant les émeutes. Réponse : Ah, non nous ne sommes plus amis, vous nous tuez à Jérusalem, c’est la guerre que veux-tu ? Et si je reste votre ami, ils me tueront aussi » !…

Kadhafi décida de faire passer une autoroute en plein cimetière juif à Bengazi, détruisant les traces de plusieurs siècles de leur passé.

En Irak, début juin 1941,  dans ce pays sous le régime nazi, les émeutes sanglantes du Farhoud (dépossession) ont fait 180 morts juifs à Bagdad. La barbarie décrite à l’état pur. Principalement des femmes juives et leurs enfants, assassinés sauvagement par leurs voisins arabes. Des juifs tués dans les autobus, dans leurs maisons, des femmes violées, des femmes enceintes éventrées fœtus dehors. Une femme qui allaitait a été amputée du sein et son bébé tué avec le sein de sa mère dans la bouche. L’horreur ! Un observateur rapporte qu’un arabe couché dans la rue sur une femme juive l’a violée avant de la poignarder A Bagdad en 1969, quatre hommes violent une jeune fille de 12 ans, juive et vierge.

Le code pénal de Bagdad a été amendé pour ajouter aux ismes : le socialisme et le communisme à l’immoralité comme idéologies politiques interdites. En Irak, tous les juifs n’étaient pas sionistes, le chef de la Communauté Juive d’Irak était même antisioniste et soutenait le gouvernement nationaliste. Le sionisme servait de prétexte pour relancer les émeutes contre les juifs comme à Aden en 1947. De 1948 à 1965, soixante-cinq juifs ont été pendus ou tués dans leurs maisons.  À nouveau en 1973, des émeutes sanglantes vont éclater pour chasser les derniers juifs d’Irak.

En Égypte, en 1945, la synagogue du Caire a été entièrement saccagée et brûlée et ses occupants décapités. Une organisation néo-nazie avait organisé le cycle de la terreur à l’encontre des juifs. Le gouvernement a destitué de la nationalité égyptienne, tous les juifs naturalisés après 1922. Pour conserver la nationalité égyptienne, les juifs devaient prouver une présence ininterrompue de 100 ans en Égypte, ce qui n’existait pas à l’époque.

En Syrie, Yaacov Maron historien relate que des néonazis, en fuite de l’Allemagne, ont prêté main forte au gouvernement  syrien pour générer le génocide juif en Syrie. Menahem Yedid, juif originaire de Syrie témoigne que le régime syrien a imposé des lois restrictives aux juifs comme en Allemagne. La carte d’identité juive possédait la mention en rouge: MESSAWE = JUIF. Être juif entraînait la suppression de tous vos droits : Pas le droit de circuler librement ; ils étaient condamnés à vivre enfermés dans leurs maisons ; une copie arabe des pratiques nazies obligeait à inscrire sur leurs magasins le mot « JUIF » pour dissuader les arabes d’y entrer. Interdiction également d’acheter ou de vendre des biens, de posséder un permis de conduire. Ces lois à l’encontre des juifs provoquaient la terreur et amplifiaient leur misère sociale et humaine, leur dhimmitude.

Ces néonazis en fuite ont trouvé refuge en Amérique du Sud, mais aussi en Égypte, en Syrie et dans d’autres pays arabes alliés de l’Axe (Rome-Berlin-Tokyo), afin de détruire les juifs et leur terre promise, encouragés par l’islamo-nazi Al Husseini, grand mufti de Jérusalem.

Slomo Swed témoigne des violences et des tortures qu’il a subies durant 4 ans par le régime nazi-syrien : Dans une prison d’un mètre carré, je subissais des interrogatoires toutes les 8 heures avec des coups de poings, de pieds, des électrodes sur la tempe, ils me disaient juif = vermine. Les pressions terribles exercées contre les juifs de Syrie, là pourtant où ils sont nés, ne cesseront jamais. L’Agence juive a réussi à affréter un avion pour ramener les 6 derniers juifs vivants à Bagdad (Irak). Quelques-uns, trop vieux, y resteraient encore mais ont peur de perdre leurs repères.

Au Maroc, en 1948, le pogrom d’Oujda, avait pris en otage des civils juifs qui n’avaient pas participé à la guerre d’indépendance mais de faits devenus les victimes des lois d’exception marocaines du jour au lendemain. Expulsions, confiscations, viols, tueries collectives, massacres toujours sans aucune aide des voisins de longue date. Les Juifs étaient détestés par les arabes. En 1967, la synagogue du Maroc a été brûlée complètement. Des centaines de musulmans défilaient sous nos fenêtres nous menaçant de nous égorger. À part nous barricader dans nos maisons, durant des jours, on ne pouvait rien faire d’autres.

Après la guerre d’indépendance en 1948, en Israël, les défaites conséquentes des 5 pays arabes eurent des répercussions considérables sur les juifs vivants dans ces pays. En Tunisie, après des émeutes antijuives  on comptera 54 arrestations et 500 juifs quitteront la Tunisie dans la foulée. Les juifs savaient qu’il n’y avait plus de place pour eux dans ces pays arabes. Toute la communauté juive civile d’Alexandrie a été déportée, en signe de victoire comme butin étant les premiers « juifs = israéliens » capturés, pour masquer au peuple égyptien les défaites cuisantes à la frontière.

 

Du passé faisons table rase

Tous les territoires arabes de l’époque avaient été conquis par la guerre et le cimeterre, y compris en France avant Charles Martel. Toute cette population juive, des pays arabes, a été mise en esclavage,  spoliée,  déportée et parfois  exterminée. Les autres, les plus utiles à l’islam ont bénéficié d’un traité et de règles spécifiques de protections  en qualité de « dhimmis » qui signifie : population de seconde zone, « protégée », sans lui faire du mal à condition qu’elle paye un impôt spécial la JEZIA.

Pour Bat-Yé’or, historienne juive originaire d’Égypte, les musulmans constituaient la communauté privilégiée par Allah. Les musulmans avaient reçu le message divin de (re)conquérir l’ensemble de la planète pour imposer à toute l’humanité la loi d’Allah. C’est dans ce concept du Djihad (guerre sainte) que se situe le statut de juif dhimmi.

Dès 1830, le Dhimmi doit renoncer à son patrimoine historique et s’adapter pour pouvoir vivre à cette époque, et surtout de ne pas garder la mémoire de son histoire. Il faut y voir une population effacée, discriminée, humiliée, tolérée sous conditions. La critique politique du gouvernement islamique leur était interdite, (donc même combat que celui des partisans de RL). Dans ce contexte, la prise de conscience de leur dhimmitude devenait impossible à cette population parquée dans des ghettos appelés Mellahs, entourés de murailles avec 3 ou 4 entrées, fermées la nuit par peur d’attaques nocturnes d’enragés «du club Allah Ouakbar aux longs couteaux aiguisés ».

Pendant des siècles, juifs et arabes vécurent ensemble dans les règles d’une coexistence mutuelle en Irak, en Palestine mandataire, au Maroc. En Égypte, la pire injure, était d’être traité de « fils de chien », car cette injure était réservée aux juifs.  À l’époque de la colonisation, les lois de la Charia avaient été abolies par les Anglais en Palestine mandataire ou par le pouvoir colonial qui avait instauré le respect de l’autre. Ainsi beaucoup de juifs pour échapper aux lois scélérates, discriminantes, stigmatisantes  de ces pays arabes, se sont vite naturalisés auprès des colons anglais, français et italiens.

La colonisation avait l’avantage de préserver l’égalité religieuse entre musulmans et non-musulmans. Cette démocratisation faisait l’objet de terribles pressions, par ambassadeurs interposés à l’ONU.

Patrick Granville (Pour la diffusion de l’Histoire vraie, réelle, vécue)