Il y a le philosophe sociologue et la vraie vie.
Le philosophe sociologue travaille dans son abstrait, il pose son monde et il joue avec, comme un ingénieur travaille ses modèles mathématiques pour construire un pont, un bateau, un avion ou déterminer les points de Lagrange qui vont permettre aux sondes spatiales de prendre de la vitesse dans l’espace pour aller plus loin.
Mais l’ingénieur a un avantage sur le philosophe sociologue, la matière, les mathématiques et les calculs sont beaucoup plus prédictibles que l’humain qui peut mentir, et mentir effrontément comme le fait régulièrement la classe politique française, l’une des plus grandes menteuses au monde, c’est pour cela que la France sort de l’histoire depuis 40 ans.
Prenons le cas libanais actuel auquel la France ressemble de plus en plus furieusement avec une guerre civile en devenir qui verra Paris comme le Beyrouth de l’Europe dans quelques années.
Monsieur Ibrahim Daher, ancien ministre libanais, nous donne à voir une vision idyllique du multiconfessionnel libanais qui prend pour point d’ancrage dans son discours l’opposition entre éthique de conviction et éthique de responsabilité de Max Weber :
« À partir de là, comment peut-on gérer au mieux une société composite dans une région en ébullition confrontée à un conflit israélo-arabe qui s’éternise ?
Dans nos pays et en règle générale, doit prévaloir une approche éthique des comportements, des jugements et de la gestion de la chose publique.
L’approche de Max Weber nous est d’une grande aide, qui reconnaît deux types d’éthique, celle de conviction et celle de responsabilité.
L’éthique de conviction vise à ce que toutes les actions menées soient en cohérence avec une conviction ou une valeur sans se soucier des conséquences.
L’éthique de responsabilité, quant à elle, accorde une grande attention aux moyens pour les adapter aux finalités en se souciant des conséquences. Ce concept désigne aujourd’hui l’ensemble des règles morales que l’on doit suivre afin d’œuvrer pour le meilleur en étant responsable de ses actes.
S’accrocher au texte sans tenir compte des conséquences ou respecter des règles en se souciant des conséquences, telle est la thématique de Max Weber.
Il est clair que pour une société diverse et multiple comme la nôtre, c’est l’éthique de responsabilité qui doit prévaloir ».
https://www.lorientlejour.com/article/1280233/de-lethique-de-conviction-a-lethique-de-responsabilite-approche-libanaise.html
Or on peut doser comme l’on veut ce panachage entre éthique de conviction et éthique de responsabilité, tout cela sonne creux quand on sait que la seule éthique qui guide la classe politique libanaise est l’éthique de ses intérêts propres au détriment des intérêts de tous les Libanais et du pays.
Ainsi l’ingénieur peut calculer juste pour envoyer nos sondes aux confins de l’univers, un philosophe sociologue finira toujours comme un crétin par buter sur la nature humaine qui va fausser ses calculs théoriques.
C’est en cela que le philosophe sociologue n’est pas d’une grande utilité sauf à faire rêver d’utopies dans la vraie vie, ce qui n’est pas un mal en soi, mais se révèle incapable à modifier les mauvais penchants.
On en a un autre exemple avec les présidentielles françaises de 2022 où l’on a vu des pauvres imbéciles se prévaloir de l’éthique de responsabilité pour appeler à voter Macron : on a vu ce qu’il en est advenu de la responsabilité de ce dernier dans le foutoir de ce pays me direz-vous, et la dame Nathalie Heinich qui a poussé à voter Macron y a, pour reprendre une expression fétiche de Madame Taubira, « pris toute sa part » :
Je comprends ceux qui éprouvent un sentiment de trahison intérieure à l’idée de sacrifier leurs convictions au profit d’un candidat qui ne leur en semble pas digne. Mais le contexte actuel est celui non pas d’une visée de l’idéal mais d’un évitement du plus risqué, dans une crise inédite tant par son intensité que par la pluralité de ses dimensions – militaire, diplomatique, économique, sociale, environnementale. C’est pourquoi je suis prête, parce que la situation l’exige, à laisser la raison, plus que mes émotions, guider mon choix : lorsque le 24 avril se décidera l’avenir de notre pays et, probablement aussi, de l’Europe, je n’hésiterai pas à faire primer, ce jour-là, l’éthique de responsabilité.
https://www.nouvelobs.com/tribunes/20220418.OBS57283/relire-max-weber-et-voter-pour-macron.html
Mais est-ce responsable de pousser ainsi à la ruine un pays ?
On voit bien qu’en en appelant à l’éthique de responsabilité, on peut être conduit à faire l’inverse de ce que l’on imaginait : Nathalie Heinich a ainsi buté elle aussi sur la vraie nature des macronistes, et plus généralement sur imbécillité de la classe politique française qui s’auto-proclame seule membre d’un « arc républicain » pour lequel elle préconise de faire barrage : depuis 40 ans la doxa politique bien-pensante bien-vivre ensemble a réussi à détruire l’école, EDF, l’hôpital, la souveraineté financière par un endettement hors de contrôle, la souveraineté alimentaire par la destruction de tout notre secteur agro-alimentaire et la souveraineté politique par une soumission ignominieuse à Bruxelles : pour ma part une Nathalie Heinich, compte tenu du bilan des quarante dernières années de gestion du pays, devrait plutôt être vue et déclarée comme irresponsable, mise sous tutelle stricte assortie d’une interdiction de droit de vote et de droit de publier une tribune destinée à égarer le citoyen de ses responsabilités propres dans la faillite du pays pour le pousser à une éthique de conviction qui va l’achever et l’envoyer en gilet jaune aux Restos du Cœur, et il y en a des millions, de Nathalie Heinich, cela fait beaucoup de tutelles strictes à prononcer.
Mais l’éthique de conviction peut conduire aux mêmes conneries, et ici je renvoie à tous les syndiqués et les gens de gauche qui ont suivi à la lettre le mot d’ordre des Berger, mauvais berger au cas particulier vu l’état du quinquennat qui s’annonce, et Martinez invitant à faire barrage contre Marine le Pen et Reconquête : en mettant en avant leur idéologie anti souverainiste au lieu de prendre en compte les réalités des programmes qui relève de l’éthique de responsabilité vis à vis des futurs retraités de ce pays, Martinez et Berger – ah le mauvais Berger qui a livré son troupeau à l’abattoir – ont mis dans le merdier tous leurs adhérents et sympathisants puisque Madame Le Pen n’avait jamais manifesté l’intention de porter l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, et pensait même pouvoir le ramener à 60 ans.
On le voit, il faut manier délicatement les idéaux et concepts sous peine de les manier délictueusement pour le plus grand nombre mais pour le profit de quelques-uns qui eux, toujours, mettent en premier l’éthique de leurs intérêts propres ou celui de leur caste.
Tenez, un exemple criant qui devrait révulser tous les Français et les conduire à une colère en forme de batte de base-ball, ces sénateurs qui veulent réformer le système des retraites pour tout le monde sauf le leur. Ils sont bien dans l’éthique de conviction qu’ils sont bien payés pour ce qu’ils font qu’ils marient clandestinement avec l’éthique d’intérêt propre avec le calcul qu’au moment de leur retraite, ils continueront à se gaver prodigieusement et indûment en comparaison du reste du pays sur la bête.
Les sénateurs réussissent le tour de force d’amalgamer deux éthiques, amalgame impossible pour le citoyen de base à qui on ne laisse toujours qu’un seul choix : la baise totale comme au premier jour qui a vu Adam se faire baiser par Ève à moins que ce ne soit l’inverse, mais eux aussi n’avaient pas grand choix reconnaissez-le.
J’exagère bien sûr quand j’affirme que le citoyen n’a pas de choix, il peut lui arriver de faire coïncider ses intérêts propres avec une éthique de responsabilité quand il se met en tête d’éliminer toute une classe politique de gouvernement pour éviter la destruction totale de son pays : or les Libanais n’ont pas encore atteint ce seuil critique de les buter tous puisqu’ils sont encore en place, preuve qu’un peuple peut faire preuve de beaucoup de résilience à souffrir une classe politique qui se truffe pendant que des millions de gens vivent d’un quignon par jour sous le seuil de pauvreté, alors la seule question qui vaille suspendue à vos lèvres devrait être celle-ci : est-il éthique, qu’elle soit de responsabilité ou de conviction, de laisser vivre des politiciens qui vous font mourir ???
Il est donc utile de compléter en le corrigeant Weber en tenant compte du réel qu’il n’avait pas, dans ses constructions intellectuelles, mais cela vaut pour tous les philosophes sociologues, intégré, ainsi le facteur humain et sa nature intéressée.
Les seules réelles démocraties (j’exclus ici la situation des ilotes et des esclaves en me bornant au système citoyen de la Cité), Athènes et Sparte, avaient prévu les garde-fous qui s’imposent en république pour y parer : par les lois d’exil et la peine de mort à tout instant pour le politique ou l’influent qui nuit à la Cité, le citoyen philosophe sociologue Grec posait le troisième pilier du trépied seul apte à rendre stable et durable une société démocratique en joignant à l’éthique de conviction et à l’éthique de responsabilité leur essentiel indispensable : l’éthique de la sanction extrême jusqu’à la peine de mort pour toute classe politique qui aurait sciemment failli, ce que fait régulièrement depuis 40 ans la classe politique française de pouvoir qui continuera tant qu’elle ne sera pas sanctionnée comme il se doit.
Je vous livre un exemple bien simple : si les Français avaient condamné à l’exil ou à mort tous les députés-sénateurs y compris l’exécutif, Sarkozy en tête, qui ont outrepassé le résultat du référendum de 2005 sur le transfert de souveraineté politique à Bruxelles, on n’en serait pas là aujourd’hui.
De même si on avait en leur temps exilé à vie ou pendu tous les écologistes qui ont détruit EDF, Voynet, Duflot et Hulot en tête, on ne serait pas en état de soumission totale envers le reste du monde avec des faillites en chaîne de petites et moyennes entreprises : pour les trois supra nommés, combien de millions de vies gâchées et de suicides ??? Est-il éthique de laisser vivre ces trois-là et tous les autres qui ont mis à genou un pays entier ?
Je le répète, pour qu’une démocratie vive, à l’éthique de responsabilité il faut adjoindre impérativement son complément consubstantiel qui est l’éthique de la sanction ultime pour éviter les dérives de la nature humaine.
Tous les philosophes sociologues actuels l’oublient un peu trop souvent, et si les Libanais veulent s’en sortir, il faudra qu’ils en passent par-là, de même que les Algériens.
Comme Adam et Ève en leur temps de solitude à deux n’ont pas eu d’autres choix non plus, c’est la vie, St Bernard le clamait déjà dans ses préceptes, « nécessité fait loi ».
Jean d’Acre
pourquoi afficher la photo de ce gros tas de merde qui s’est assis sur une pétition de 700 000 voix
La démocratie comme on l’entend est également une illusion. Les électeurs sont eux mêmes conditionnés, voir endoctrinés parfois inconsciemment au sein même des familles, des milieux étudiants, et professionnels, ou par traditions d’appartenances syndicalistes et politique. Souvent ils refusent de voir ou de contester les dérives, erreurs ou inepties générées par leurs propres partis politiques, car dans leur esprit c’est vécu comme une trahison quasi viscérale de la “confrérie” d’appartenance. Par ailleurs une fois au pouvoir, l’élu devenu président, agit également selon des intérêts propres auxquels il s’est aussi soumis, que ce soit par calcul ou idéologie, et non pas pour l’intérêt futur de la population. Macron en est l’exemple flagrant, car il contribue à saper la souveraineté et tous les équilibres sociétaux et civiques, de notre nation, en s’alliant à la politique sociale, économique et juridique européenne.
l’éthique??? la morale??? mais c’est ringard! le wokisme , l’islamogauchisme, oui, ça c’est moderne
Vous savez, tant que le francon peut bouffer mc-do et regarder netflix, le pouvoir n’a rien à craindre.
Les plus insupportables potentiels nuisibles sont logés, nourris, soignés gratos et recoivent de plus un viatique mensuel sans nécessairement se lever le matin (avec l’argent des cons qui bossent et qui ont veauté micron)
Quant aux autres, on leur supprime le droit de s’exprimer sous peine de tribunal (une sorte de bannissement de fait)
Tant que le gueux aura peur de perdre le peu qui lui reste encore, le pouvoir n’aura rien à craindre et pourra prendre toutes les mesures à son seul profit et pour celui de sa famille et amis.
le peu qui lui reste encore ? Le Français est tellement c.n qu’il ne s’est même pas rendu compte qu’il ne lui reste plus rien qu’à attendre que l’islam l’écrase, ce qui a déjà commencé dans les banlieues et même dans la périphérie des banlieues avec son propre assentiment. Les gueux étaient devenu quelque peu nobles, ils sont vraiment devenu gueux infréquentables et minables. Ils ont choisis leur route par leurs votes, ils finiront dans une fosse nauséabonde dans laquelle ils ont démontrés à quel point ils se délectent d’y patauger allègrement, à vomir ! On ne vas quand-même pas les plaindre…