Etre républicain, aujourd’hui, c’est restaurer la nation en armes
Je voudrais revenir quelques jours en arrière, pour montrer à quel point l’information est frelatée, afin de camoufler, aux yeux du brave contribuable qui ne doit pas se faire justice lui-même, l’ampleur des menaces mortelles qui s’accumulent et leur cause commune.
Déjà, notons ici l’idée géniale du sieur BHL, – idée qui a trouvé son relais dans une pétition lancée par un adolescent- : il s’agit de ne plus dire, ni le nom ni la nationalité des djihadistes ou des assassins dont le crime semble en rapport avec cette activité pieuse. Le noble but de ce camouflage de la réalité : coupez court à l’identification entre certaines sourates (ou versets coraniques), hadiths, et meurtres à répétitions. Pour l’adolescent pétitionnaire, faisant sienne la proposition du disciple d’Althusser, c’est « pour que les tueurs ne deviennent pas célèbres et en tirent une gloire »…
Ah, quand la candeur collégienne rencontre ou camoufle la lâche raison d’état ?
Revenons à mon propos initial.
Le 23 juillet, France Bleue Bourgogne informait ses auditeurs que, je cite : « les autorités suivent la piste terroriste après qu’un réfugié afghan de 18 ans a tué neuf personnes et se soit suicidé après s’être enfui ».
Avec l’idée géniale de BHL et des pétitionnaires, -qui ne veulent pas savoir qui et pourquoi vient les tuer, comme ça, sans raison particulière, qui dans le bus, qui dans le métro, qui en rentrant chez lui, qui au cinéma ou dans une fête, qui dans le couloir d’un gite, d’un centre de vacance ou d’un hôtel -, France Bleue dirait : « un jeune homme, habitant tel quartier de telle ville, a tué neuf personnes, qu’apparemment il ne connaissait pas… on apprend aussi qu’il aurait mis fin à ses jours. ». Avec ce genre d’information, on sera fixé et on pourra continuer de dormir tranquillement sur ses deux oreilles.
Pour France Bleue, à la différence des autorités allemandes concernées : « il n’y a pas de lien avec le groupe état islamique ». En d’autres termes, comprenez : (que) le djihad ne serait djihad que tant que le lien avec l’Etat islamique est avéré. Cela ne concernera donc pas le tueur qui se sera contenté de répondre, sans autre forme de procès, à la consigne, encore relayée sur les réseaux sociaux cette semaine, à l’intention des adolescents : « si vos parents boivent de l’alcool, ils ne sont pas de vrais musulmans, cessez de leur obéir ; tuez les mécréants avec n’importe quel moyen possible : tu as bien des ciseaux ? Tu peux te procurer un couteau ?… ». Une mère de famille, musulmane, me disait son angoisse, après avoir surpris son jeune fils, âgé d’une douzaine d’années, à lire un de ces messages véhiculés, en toute tranquillité, par le système de communication légal (Facebook).
Pour revenir à France bleue, pour elle, si tu n’es pas encarté Daesh, tu n’es pas un tueur djihadiste. On peut alors se rassurer, en se disant : que les neuf allemands tués n’ont pas été assassinés pour le triomphe de l’objectif de dictature absolue de la charia, mais que le terrible destin a fait qu’ils croisent un pauvre dément, un déséquilibré ou un révolté réagissant à une quelconque injustice s’étant produite ici ou là ou dont lui-même aurait été victime.
Sans « lien établi » avec le califat Al Baghdadi, pour France Bleue, on peut se rassurer : on ne sera que face à un crime de folie individuelle et à rien d’autre ; on n’aura affaire qu’à un pétage de boulon, qu’à un acte incompréhensible…
Bref, pour ce média officiel, comme pour ses inspirateurs « intellectuels » (ne citons pas BHL), la multiplication des meurtres par égorgement n’est liée d’aucune façon aux appels du Hamas, appels repris par Daesh : partout où vous le pouvez, tuez les Juifs, tuez les « croisés » et les « apostats » (les apostats ce sont ces musulmans considérés, par ces orthodoxes armés de l’islam, comme des renégats parce qu’ils n’observent pas ou font ami-ami avec les mécréants et les Juifs) ; Hamas et état islamique invitant, en particulier, à recourir à la méthode, éprouvée dans les rues de Jérusalem, de l’engin de chantier-bélier, de la voiture-bélier (et par extension : de la moto, mobylette, vélo-bélier), en sus du poignard ou du couteau de cuisine.
Nos médias, suivant en cela notre philosophe de pacotille et le premier ministre dans sa réponse au député Wauquiez, dénoncent, pour justifier leur proposition de rendre anonyme les assassins djihadistes, les risques d’un régime établissant les amalgames et érigeant une loi sur les suspects.
Oh que c’est vilain monsieur le député !
Suivi par la meute médiatique et philo-sophiste, le Premier ministre a opposé le régime de droit, « qui est l’essence de la république ». L’essence, oui, mais l’essence que l’on déverse sur la victime pour l’immoler par le feu.
Monsieur le Premier ministre, mesdames messieurs les courtisans de ce système et de cette équipe gouvernementale : oubliez-vous qui, quand et pourquoi, a établi un régime des suspects ? Oubliez-vous que c’est la Première république, la République de l’An II ?
Qui est républicain ?
Celui qui appelle à restaurer la nation en armes, ou celui et ceux qui invitent à s’adapter à une génération entière de guérilla urbaine, de meurtres et d’attentats, sans pouvoir riposter à la hauteur des défis parce que les auteurs, les organisateurs et les complices de crimes directement ou indirectement djihadistes, sont aussi et d’abord des individus, des êtres humains, devant toujours disposer de tous leurs droits légaux.
Qui est républicain ?
Celui qui invite au calme et à l’adaptation à l’inacceptable, ou celui qui reprend le mot d’ordre des républicains de 1792 et ceux de Jean Jaurès :
Pas de droits sans devoirs !
Pas de contrat social pour ceux voulant détruire le contrat social !
Oui, face au péril extrême la nation doit se réarmer pour riposter!
Rétablissement immédiat du service militaire universel : trois ans pour tous les jeunes gens ; deux ans pour les jeunes filles.
Préparation militaire ouverte à tous pour les générations de citoyens victimes du délire chiraquien ayant désarmé la république en abolissant le service militaire.
Alon Gilad