Exclusif : un Tunisien laïque parle de la charia au quotidien (vidéo 8′)

Lorsqu’on évoque la charia, cet ensemble de « lois (supposées) divines » qui codifient toute la vie d’un croyant musulman, la panoplie des terribles sanctions corporelles s’imposent  à nos représentations : flagellations, amputations, lapidations, décapitations, etc… ,  Mais la bien pensance européenne souligne souvent qu’en dehors de quelques malheureux pays, ces horreurs seraient caduques et ne s’appliqueraient donc pratiquement plus actuellement.

De fait, au cours du 19ème siècle, la charia avait décliné, sous l’influence de l’odieuse colonisation européenne, dont la juridiction laïque avait même un peu séduit certains régimes.

Mais, grâce au retour aux racines de l’islam, Frères Musulmans, chiites perses  et pouvoirs des nouvelles saisons arabes (printemps, automne, hiver) bénéficient aujourd’hui du regain vivace de ces lois jamais abrogées( même si les populations autochtones les apprécient peu, comme au Mali, par exemple).

La vidéo que nous présentons ici met en scène Mr. Salah Zeghidi, vice-président de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme, un homme estimé, honnête et droit, ayant passé plus de 7 ans en prison sous le régime de Ben Ali, sans jamais aucun recours à la violence, un défenseur de la laïcité qu’il sait incompatible avec la charia et donc avec l’islam.

[youtube]fxwxS1Pv_3k[/youtube]

https://www.youtube.com/watch?v=fxwxS1Pv_3k

Il parle avec conviction, chaleur et humour du quotidien de la charia en pratique, surtout dans la vie des femmes, mineures à vie dans tous les pays musulmans.

Il parle du statut impossible de la laïcité, concept confus, presque incompréhensible, terme construit seulement au 20ème siècle en arabe, lors de la chute du califat.

La Tunisie et la Turquie, un temps à contre courant des intrusions par trop religieuses, rentrent à présent dans les rangs obscurs des archaïques qui croient que leur avenir réel est promis dans leur passé mythifié.

M. Zeghidi réaffirme que la charia prend ses sources dans le coran et les hadiths, paroles et comportements de Mohamed, qui fût chef d’Etat et fondateur religieux, sans séparation pensable des 2 pouvoirs.

M. Zeghidi rejoint d’ailleurs la Cour Européenne des Droits de l’Homme qui a déclaré, en 2001 et 2003, la charia INCOMPATIBLE avec la démocratie, en particulier pour ses interventions religieuses dans la vie privée et publique, les règles générales de ses procédures pénales et le statut d’inférieur réservé à la femme.

Il faut savoir que la charia est enseignée en France dans toutes les institutions religieuses musulmanes, INSÉPARABLE du coran et des hadiths.

La pseudo conformité aux droits des hommes que les 57 pays de l’OCI (organisation de la coopération islamique) ont produite est confondante de parodie : dans sa « déclaration des droits de l’homme en islam », il est écrit que TOUS ces droits sont respectés dans ces pays, SOUS CONDITION qu’ils ne soient pas CONTRAIRES à la CHARIA.

La messe est dite.

Guy SAUVAGE

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