Extrait du journal d’un prisonnier chez les mécréants

Zubayr : « Quthm ! Mon procès, c’est le tien ! »

[Zoubayr est un préd(ic)ateur accusé de plusieurs viols. Quthm est un bédouin né au VI^e siècle dans le désert arabique. Sa mère Âmina l’aurait porté, dit-on, quatre ans dans son ventre. Par contre, le prétendu géniteur serait mort trois ans avant la naissance de Quthm. C’est un mystère jusqu’alors inextricable pour les uns mais évident pour d’autres, puisqu’il est occulté de façon délibérée et les intéressés ne veulent pas le démasquer.

Plus tard, Quthm s’est proclamé « sceau des prophètes » et fonde une grande communauté, dont Zoubayr fait partie, et milite avec un acharnement démesuré pour sa pérennité. Durant les dix dernières années de sa vie, Quthm mène plus d’une cinquantaine d’expéditions militaires pour exterminer ceux qui s’opposaient à lui, à sa croyance, à son dieu et à son « livre saint ».

Zoubayr, son adepte, tombe prisonnier entre les mains des ennemis de Quthm. Apparemment, il ne manifeste aucune appréhension, puisqu’il compte sur « la superpuissance » de ce dernier. Or celui-ci semble très occupé dans son paradis avec ses houris et ne l’écoute pas. Dans son journal intime écrit derrière les barreaux, Zoubayr, très amer, se plaint de l’indifférence et de l’insouciance de son idole. Profondément stupéfait, il décide de se venger. Alors il tourne sa veste, vide son sac et accuse Quthm. Pour l’humilier, il le dénonce et vomit sur son passé et ses enseignements dans son journal.] Voici un extrait de son journal :

Toi, Quthm fils de Âmina, tu prétends être « le sceau des prophètes » et le protecteur de ta oumma (communauté). J’ai consacré toute ma vie pour te défendre, te glorifier et faire avancer ta cause dans le monde entier. Comment me laisses-tu tomber maintenant entre les mains des mécréants et l’(in)justice des polythéistes ?

Tu t’es présenté à nous comme « beau modèle », et j’ai suivi ton « bon exemple ». Regarde où je me trouve. De quoi suis-je fautif ?

J’avais confiance en toi. Je croyais que tu allais venir à mon secours dans les moments cruciaux avec tes présumés « Ababil », ces oiseaux géants qui, comme tu le prétends dans ton coran, t’avaient protégé dans l’une de tes razzias. Pourquoi ne jettent-ils pas maintenant des pierres sur les éléphants de nos ennemis mécréants comme ils ont jadis fait contre les éléphants ennemis qui menaçaient ta ville natale, selon le récit de ton « sacré livre » (105,1-5) ? Nous as-tu raconté du blablabla ou du charabia ?

Où sont les anges qui peuvent intervenir à tout moment en faveur de tes fidèles désemparés ? Sont-ils toujours handicapés comme autrefois à la bataille de ‘Uhud (23 mars 625) où ils ne pouvaient pas te défendre, car leurs mains étaient liées et leur force était réduite ? Tout cela ne fait pas partie de ta comédie qui dure déjà depuis 1440 ans ?

Dans ma misère entre les mains des « kouffars », tu craches sur moi, tu m’ignores ! Tu ne bouges même pas le petit doigt ! Tu ne prononces pas un seul mot ! Quelle sorte de prophète autoproclamé es-tu ? N’es-tu pas, en effet, le vrai « faux prophète » que l’humanité ait connu ?

Tu nous ordonnes dans ton prétendu « sacré livre », (4,3) : « Couchez [plutôt forniquez ou baisez] autant de femmes qui vous plaisent par deux, par trois et par quatre, et les captives que vos mains droites ont acquises ». Eh bien, en appliquant tes ordres, pourquoi me lâches-tu ?

Ta charia nous enseigne que c’est halal d’avoir du commerce charnel avec toute femme que nous désirons ou possédons [ou qui, par ricochet, entre de gré ou de force dans notre chambre d’hôtel], et que ce n’est ni péché ni délit.

Pourquoi laisses-tu donc les mécréants me culpabiliser, m’incriminer, m’incarcérer, sans recours à quatre témoins mâles comme l’exige ta charia ?

Ne nous as-tu pas appris que nous pouvons jouir d’autant de servantes, de captives et de celles que nous pouvons acheter ou séduire par notre charme mais aussi par l’appât de la pâtisserie orientale ?

N’as-tu pas déclaré que tu étais en permanence « enflammé de l’amour des femmes et du parfum » et que l’un des signes de ta prophétie était la puissance sexuelle qui t’a été accordée pour copuler avec un grand nombre de femmes, de servantes et de captives ?

Ton Allah ne t’a-t-il pas envoyé par l’intermédiaire de Jibril « du kafit » (ce prétendu plat superpuissant pour booster ton libido) ? N’en as-tu pas mangé et acquis « la puissance sexuelle de quarante hommes avant d’honorer toutes tes femmes et tes captives en une nuit » ?

Et moi, le temps ne m’a pas été donné pour faire autant que toi ? Les mécréants m’empêchent. Jibril ne m’honore pas avec le « kafit », mais les maudits « kouffars » m’ont drogué avec leur « viagra » que tes adeptes consomment sans mesure ni modération. Un piège m’a été tendu et dans l’ivresse j’y ai succombé. Par stupidité j’ai répondu à la convocation de leurs qadis qui m’ont envoyé en taule.

Et toi, au lieu de me soutenir, tu m’as encore lâché à un âge où mes instincts charnels se trouvent en haute ébullition et mon libido en pleine effervescence.

D’ailleurs, tu n’es pas le seul qui m’a lâché, mais aussi mes sponsors, les grandes institutions académiques que j’ai toujours bluffées par la magouille, les gauchistes que j’ai défendus à tort et à travers avec l’intention de les exploiter et de les museler, alors que je n’ai à leur égard que haine, colère et aversion. Ils m’ont tous ignoré, sauf quelques-uns seulement que j’ai achetés ainsi que mes « con-fréristes » qui cherchent à appliquer la loi de la jungle là où ils s’installent.

Que de fois t’ai-je supplié de venir briser les barreaux derrière lesquels je suis enfermé et tu n’es pas venu ? Es-tu sourd ? Serais-tu un simple machin momifié insensible que nous idolâtrons, comme des idiots, depuis belle lurette ?

Tu ne vois pas la masse de tes adeptes qui voudrait tout sacrifier pour m’innocenter alors que les faits, les preuves et les témoignages montrent à l’unanimité que je suis un véritable violeur, un prédateur transnational voire transcontinental ? Cette masse fidèle que j’ai bien endoctrinée comme un grand gourou se dévoue pour me blanchir alors que je suis imbibé de noirceur. Elle voudrait faire l’impossible pour me libérer de cette cabane infernale où les mécréants sionistes m’ont incarcéré ?

Aie pitié néanmoins de ces braves gens de ta oumma, mais aussi de tous ces collabos qui viennent de l’idiote « bien-pensance » et du « politiquement correct » des média(part)s !

Ne font-ils pas tout pour me délivrer de ces mécréants, comme pour te protéger toi, le prétendu « beau modèle », ainsi que ta religion utopique qui n’a rien de religieux que le nom, de ton Allah, le grand associé de Satan, et ton « sacré livre », ce ramassis de plagiat, d’histoires drôles et de légendes anciennes ?

Je ne compte plus sur toi, mais sur mes fans que j’ai ensorcelés, anesthésiés depuis des années. Tu verras comment ils vont s’allier aux forces diaboliques (la gauche caviar, les islamo-gauchistes, leur mur de cons et leurs alliés) pour me faire sortir du taule. Et toi, tu ne fais rien ! Tu ne bouges pas ! Tu n’entends pas ! Tu es vraiment un véritable drôle de « faux prophète » !

Mes fans, ainsi que les barbus et notamment les voilées que je n’ai pas violées encore sont conscients que mon procès sera le tien,  ̶  tu verras  ̶  toi, notre grand maître, notre gourou, notre « beau modèle », le « sceau des prophètes ». Si je tombe c’est toi qui tombes ainsi que ta religion, ton « noble et saint livre », le dieu que tu as inventé et présenté à l’image de Satan, son associé et son bras droit.

Pourquoi cet autisme ? Sors de ta tour d’ivoire ou plutôt de ta caverne d’Ali Baba ! Viens à mon secours, si tu n’es pas un charlatan ! Délivre-moi de ce cachot, du moins pour un court délai ! Je saurai après où aller, où me cacher, où me réfugier. Des Tora Bora, y en a partout, dans le désert comme dans les montagnes. Je me cacherai mieux que ton bien-aimé Ben Laden qui s’est éclipsé plus de dix ans loin des yeux du grand Satan. Mais moi, avec mon intelligence exceptionnelle qui m’a permis d’éblouir tous les grands intellectuels en Occident, je saurai comment contourner les services les plus puissants, ainsi que leurs succursales.

Mes amis, que j’ai bien formatés, me soutiendront, défendront ma pseudo-innocence jusqu’à la mort. Mes « con-fréristes » qu’un de mes proches aïeuls avait créés, ne me lâcheront pas. Ils manipulent à merveille les grandes puissances, leur justice, leurs agents infiltrés dans toutes les instances régaliennes, y compris dans les arcanes de l’État français. Ils sont devenus plus puissants que le Mossad et le Shin Beth. Ils téléguident partout dans le monde leurs « djihadistes ». Ils vont pousser ces derniers à perpétrer les actes les plus vils pour me libérer des geôles de nos ennemis les Juifs maudits et les Nassara égarés.

Sache que mes fans  ̶  mais pas toi ni ton Allah akbar, puisque vous êtes tous les deux incompétents  ̶  vont faire plier le gouvernement impie qui m’a incarcéré, et le forcer à me libérer très prochainement. Il sera vaincu, humilié, abaissé, devant l’ire ravageuse des meutes qui savent se mobiliser et agir dans les moments difficiles.

Tu verras que c’est moi le « vrai prophète » et pas toi !

Si une justice authentique se trouve sur terre, tu seras le premier à être jugé et condamné à vie, sinon égorgé, comme tu as égorgé les juifs de Khorayza ! Tu nous as enseigné une religion de fornication et pas de dévotion, un culte d’égorgement et pas de miséricorde. Tu nous as bluffés. Tu nous as appris que le viol est anodin, licite, et nous t’avons écouté à l’aveuglette. Tu nous as imposé une idéologie meurtrière. Tu as fait de nous des agresseurs, des hypocrites, des malfaiteurs, des violeurs, des criminels, des envahisseurs, des terroristes à ton image, mais aussi la communauté la plus arriérée et la plus détestée au monde. Tu as dépassé les plus grands criminels dans l’histoire de l’humanité. Quel triste modèle !

Tu m’as lâché, eh bien moi je te lâche aussi et je te trahis pour toujours ! Tu n’as été qu’un chef de « sa’aliks » (gueux), de brigands, de pillards, de mafieux, de bandits assimilés à des coupeurs de routes. Si ta croyance était vraiment bonne, ces malfaiteurs ne t’auraient pas suivi.

Tu nous as été imposé comme prophète fictif. Je suis dorénavant décidé à déboulonner cette légende, pulvériser ton mythe et extirper tes racines. Au diable le grand traître !

Raed Abdrabbou

(Texte traduit de l’arabe par Maurice Saliba)