A force de piller ceux qui travaillent, aucune reprise n’est possible

donges1Chez les espèces animales, dont nous faisons partie, la nature ne permet qu’aux individus les plus performants et les plus adaptés au milieu de se reproduire. La société démocratique fait actuellement, exactement le contraire. Les individus les plus performants et les mieux adaptés à la société dans laquelle nous vivons, sont statistiquement ceux qui se reproduisent le moins. Les plus forts taux de natalités s’observent chez les moins adaptés, les oisifs et les populations les plus touchées par le chômage et la précarité dont la proportion augmente ainsi mécaniquement. A cet effet on peut noter que le taux de personnes au chômage dans la population active est très élevé dans les cités à majorité arabo-musulmane et chez les jeunes arabo-musulmans qui peinent non-seulement à trouver un emploi mais même un simple stage. Ils sont deux à trois plus au chômage que les Français autochtones, signe d’une assimilation objectivement en panne depuis plusieurs décennies.

Longtemps, l’école a tiré vers le haut, vers l’instruction et la socialisation, ce qui est compté, dans la société de consommation comme une forme d’adaptation au milieu, avec une pleine réussite, durant les trente glorieuses, auprès de la population autochtone mais aussi auprès des vagues d’immigrations précédentes venues du sud et de l’est de l’Europe, dûment assimilées, francisées, souvent jusque dans les patronymes, au point de devenir invisibles. Mais elle ne remplit plus, sciemment, ce rôle, se désengage, majoritairement, mais pas pour tout le monde, de la « performance ». Elle pratique communément la politique politicienne, ce que l’on appelle le « vivre ensemble ». Elle se soucie de « respect des cultures » allogènes, de secourisme, de nutrition, de code de la route et on en passe, brade aussi les examens et diplômes, liquide une instruction massive de haut niveau, condition indispensable à la perpétuation d’une société évoluée. Raison pour laquelle les enfants des « élites » ne fréquentent que très rarement cette école du peuple. L’effet est notamment visible lorsque des enfants nés après les années quatre-vingts n’ont très régulièrement pas la possibilité de s’élever au-dessus du niveau de leurs parents comme ce fut le cas pour les générations de l’instruction massifiée.

Parallèlement, un ensemble de lois lié à la protection permet de subsister, mais sans vraiment exister, au sein d’une société solidaire mais dont les financeurs se raréfient, pour cause de précarité des salaires, de nombre de chômeurs élevé et d’augmentation régulière de la masse des inactifs, chômeurs ou en rupture pour des questions de santé. Sur ce dernier thème, les études récentes mettent en exergue de nombreuses pathologies liées à la sédentarisation et l’inaction, en particulier une spectaculaire baisse des capacités sportives des enfants jeunes, augurant une augmentation à venir des problématiques de santé au travail. D’où des hausses d’impôts permanentes sur les parties solvables pour maintenir le niveau d’organisation et respecter les engagements passés : phénomène criant au niveaux des caisses d’allocations en déficits chroniques. Mais on peut largement soupçonner l’organisation délibérée de ces déficits.

Cependant, on note l’augmentation des revenus de certaines catégories ciblées, hommes politiques, grands chefs d’entreprises, élus, anciens représentants de haut niveau de l’État, dont les salaires sont calés sur des trajectoires exponentielles par rapport au coût de la vie et à l’augmentation des autres salaires. Un effet d’aspirateur, du bas vers le haut, au profit exclusif de quelques privilégiés, processus très bien décrit par l’économiste Joseph Stiglitz. Comptons également sur l’évasion opportunément légalisée de capitaux, les fraudes fiscales monumentales et un gaspillage éhonté, très souvent mis en exergue dans des ouvrages ou des émissions bien documentés.

Ajoutons y enfin le rôle trouble de l’Europe des technocrates dans son jeu économique avec les USA, l’apport massif et artificiel de populations, par charité et humanisme, mais rien n’est moins sûr, dont le niveau d’étude, les codes communs de communication et de comportement sont sans commune mesure avec ceux nécessaires pour participer à l’augmentation de la richesse du pays. Dont la volonté même d’y participer est souvent sujette à questionnement. Ces réfugiés présentés comme scolarisés, éduqués, dotés de formations professionnelles acquises dans les pays d’origine ne sont souvent que les purs fantasmes de la communication officielle, l’Allemagne l’apprend à ses dépends.

Non seulement les promesses de reprise économique et d’inversion de la courbe du chômage sont totalement illusoires, mais c’est bien vers un effondrement inéluctable que tend le système. Incurie politique ou volonté délibérée, on laissera aux « analystes » ou aux « complotistes » le soin d’examiner la question, mais il est évident que la transition vers un autre système est déjà en marche. La question n’est pas tant de savoir si l’économie va repartir et le chômage se résorber, ce ne sera ni l’un ni l’autre, mais si le passage vers une autre forme de société sera indolore ou brutal.

Pierre Duriot