Feuilleton de Saint Germain (6) : Lamy annonce qu’il abandonne son projet de mosquée !

Le maire n’a rien compris. Tout allait presque bien, ses réalisations faisaient quasiment l’unanimité, il faisait à peu près  un « sans faute », comme un fort en thème latin. Et puis qu’est-ce qui lui a pris ?  Pour paraphraser Molière, qu’est-il allé faire dans cette galère ? Il a mis un doigt dans l’engrenage et risque bien d’y passer tout entier. Avant-hier, il a présenté ses vœux dans la salle du Manège à un millier d’habitants triés sur le volet. Dimanche matin de bonne heure je suis donc allée au marché prendre la température. Elle était froide. Très froide, et pas seulement en raison du thermomètre.

Tout le monde sans le dire attendait qu’il parle de la mosquée. Il a d’abord délayé un tas de questions qui certes sont d’actualité, mais moins que la question qui nous intéresse. Enfin après un certain nombre de péripéties, comme le mauvais élève qui attend un maximum de temps pour annoncer à ses parents qu’il a eu une mauvaise note en maths, il en est arrivé au fait, et a annoncé qu’il renonçait à son projet de mosquée.

Et pourquoi y renonce-t-il ? Parce que l’association Mosaïque aurait mis trop tôt son projet sur le net ! On croit rêver. Car ce projet de Mosaïque était sur le net depuis au moins un an. Des plans circulaient même chez nos amis musulmans modérés de Poissy et autres lieux, qui s’y opposent, car ils sont bien plus tranquilles sans mosquée et sans imam !

Pauvre association Mosaïque qui s’en prend plein la figure. Nous serions tentés de les plaindre si nous ne savions pas que…c’est le maire qui a créé Mosaïque, à la mairie. C’est du moins ce qu’on affirme au marché de Saint-Germain, ce dimanche matin, entre le fleuriste et le marchand de primeurs.  Alors je me demande si la fonction de maire ne conduit pas au dédoublement de personnalité. Car enfin quand le maire déclare qu’il a reçu l’association Mosaïque, c’est donc qu’il s’est reçu lui-même. Quand il dit qu’il discute avec  Mosaïque, c’est donc qu’il discute avec lui-même, ce sont des choses qui arrivent. Mais quand il dit qu’il a rompu avec Mosaïque, ça  paraît plus sérieux, car comment rompre avec soi-même ? On ne peut que recommander à M. Lamy de prendre sur le champ deux cachets d’aspirine et de se mettre au repos. On ne saurait trop conseiller aux maires voisins, ceux de Poissy et de Carrières-sous-Poissy par exemple, qui eux aussi donnent dans les mosquées, de se méfier de cette maladie qui semble n’affliger que les élus. Mais que vont-ils faire dans cette galère ?…

D’autant plus que, apprend-t-on en arrivant devant le volailler,  le maire aurait dit aussi qu’il allait changer les membres fondateurs  de Mosaïque, qui ne lui auraient pas donné entière satisfaction. Va-t-il se changer lui même et se rétrograder ? Le maire fait-il  son propre mea culpa ?

On serait d’autant plus tenté de plaindre Mosaïque, que le maire aurait reçu des menaces, me dit-on  devant les Arcades. Des cars de CRS aurait stationné ces jours-ci en différents points de la ville, à sa demande.  Ce serait avance-t-on en haut lieu l’extrême droite qui menacerait le maire, mais mes interlocuteurs n’en croient rien. L’extrême droite a bon dos.  Le FN a-t-il déjà posé des bombes ? Est-ce que ce ne sont pas les mécontents qui en général dérapent ? Or la droite ne se réjouit-elle pas de ce recul du projet qu’elle conteste depuis le début ? Qui est mécontent, ici ? Ne seraient-ce pas plutôt, dites-moi,  les malheureux promoteurs, musulmans ou autres, du projet, qui menacent le maire ? Cela paraîtrait beaucoup plus crédible.

L’édile et ses proches dit-on fustigeraient en ce moment l’extrême droite. C’est pratique de stigmatiser. Là aussi c’est un argument d’extrême-droite. Mais le maire,  par ses méthodes, par son opacité, par son absence de consultation des élus et des habitants, par l’omerta organisée, par la peur du politiquement correct qui règne et qui empêche les gens de s’exprimer librement, n’est-il pas plus d’extrême-droite lui-même, que l’extrême-droite classique ? Et n’encourage-t-il pas la véritable extrême-droite, antisémite, antidémocratique, adepte des actions violentes, opposée aux droits de l’homme et de la femme, en  encourageant l’islamisation de la ville ? Car l’islam n’est-il pas tout cela ?

La municipalité n’a-t-elle pas encouragé par exemple l’imam Bajrafil ? Désolée de parler à nouveau de ce champion de la taqqiya. Cela, c’est la véritable extrême droite, il serait temps de le réaliser. Bajrafil a pondu une vidéo sur la démocratie, dans laquelle il déclare que le gouvernement qu’il souhaite, ce n’est pas celui institué par les hommes, mais celui de Dieu : http://mohamedbajrafil.unblog.fr/category/1vtle-systeme-qui-dirige-qui-gouverne/ Notre homme se dévoile, il est pour une théocratie à l’iranienne, il est pour le califat. Et c’est à lui que la municipalité donne la parole ? Et ce sont les citoyens tranquilles de la ville qui ne demandent que l’application de nos lois, de  la loi de 1905 et toute son application, qu’il refuse d’écouter ?

Ce sont eux pourtant, ceux que Lamy montre du doigt,  les vrais démocrates, les vrais respectueux de la République. Il les a fustigés également dans son discours, les traitant d’ « esprits médiocres », ce que les citoyens de la ville ne vont pas lui pardonner, soyons-en sûrs.  Ils auraient selon le discours,  « créé la confusion en plaçant le débat sur le terrain de l’émotion. »  Exiger le respect de la laïcité, c’est créer la confusion ? … Bravo. Alors espérons que tout le monde va créer la confusion. Certains parlent de fonder une nouvelle association, celle des « Esprits Médiocres ». Cette association mettra au jour  les compromissions de la mairie avec l’islam. Par exemple ces cérémonies du 11 novembre organisées à tour de rôle, dans chaque « communauté » religieuse.  Or il faut l’affirmer sans cesse, la république ne reconnaît pas de communauté, elle ne reconnaît que des citoyens. Une vidéo circule sur le net (encore lui) montrant les élus de Saint-Germain au grand complet en rang d’oignon et opinant du chef devant un imam, Omar Mahassine, le 11 novembre 2008 : http://www.dailymotion.com/video/xap5wr_hommage-aux-soldats-musulmans-de-la_news,  et derrière la rangée d’élus il y a quelques femmes très soigneusement voilées. Et l’imam parle de combattre ce qui divise. Mais ce qui divise, ne sont-ce pas justement ces voiles ? N’y a-t-il pas là une barrière au sein même de cette assemblée ? Et l’imam de dire que les musulmans sont des gens ouverts !…Il ajoute, un rien vindicatif,  que l’histoire des musulmans n’est pas enseignée par l’éducation nationale. Mais jusqu’à preuve du contraire l’histoire de France, ce n’est pas vraiment l’histoire des musulmans. La Palice en dirait autant.

Enfin l’élu, dans son discours, l’assistance n’en croyait pas ses oreilles, est revenu sur le chiffre de 19 000 euros, expliquant qu’il s’agissait d’un loyer annuel, mais à qui fera-t-il croire cela alors que le site de Mosaïque montre bien qu’il s’agissait d’un unique versement ? Alors que cela a été mille fois démontré ? Est-il possible de s’enferrer à ce point dans des contre vérités créées uniquement pour prendre le con-tribuable pour une poire et le con-citoyen…pour un sot manipulable à volonté ? Quand on dit que les élus, à force de naviguer dans les hautes sphères du pouvoir,  finissent toujours par perdre pied avec la réalité…

La réalité, c’est celle très bien analysée dans Mediaseine, mais qui a effacé de son site ce texte (curieuse manie en ce moment d’effacer ce qui intéresse le plus)  mais on le retrouve heureusement ici :  http://cyrilleemery.wordpress.com/2012/01/10/projet-de-mosquee-a-st-germain-en-laye-un-terrain-trois-fois-plus-grand-pour-le-meme-prix/ :  un terrain de 1168 m2 pour la construction, plus un terrain de 462 m2 enclavé donc utilisable seulement par la mosquée, plus un terrain de 1536 m2 contigu et utilisé en parking, en réalité les musulmans auraient disposé selon le projet de 3166 m2, d’une valeur d’environ 3 millions d’euros, pour le prix de 19 000 euros. De qui se moque-t-on à Saint-Germain en Laye, alors que les impôts locaux ont augmenté de 7 % récemment, dans cette période de crise financière où l’on peut s’attendre à tout  ?…

Puis, en bouquet final, le maire d’annoncer qu’il ne ferme pas la porte à Mosaïque (donc à lui-même) et que l’association peut revenir, avec un projet mieux structuré. A bon entendeur, salut. Tout musulman du Qatar ou d’ailleurs, la fleur à la boutonnière,  peut se présenter demain à la mairie avec un projet de mosquée, il sera bien accueilli.

Le maire recule temporairement sous la pression de ses électeurs, de membres de son équipe, et de la rue, et sous d’obscurs prétextes de forme, il recule non pas parce qu’il s’est trompé et a été trompé, mais parce que son service de communication a été nul, et parce que son projet ne tenait pas la route, au fond il tient toujours mordicus à « sa » mosquée. Il recule surtout parce que son projet a été dévoilé, et non parce que ce projet était une erreur. Sa crainte de la mise sur la place publique de son projet prouve bien qu’il n’avait pas la conscience tranquille. Comme un potache qui s’apprête à tricher et fuit le regard du surveillant.

Le maire, au lieu de dire bonne année à tous, aurait dit « bonne mosquée à tous !… », il ne s’y serait pas pris autrement, et tout le monde l’a pris ainsi.

Gageons que quelques courtisans dhimmis, finalement plus nombreux que ce que l’ont croyait possible,  inconscients de l’avenir qu’ils nous préparent et dont ils semblent se moquer éperdument,  jetant ainsi aux poubelles de l’histoire les droits de l’homme, nos combats difficiles pour la liberté, Rousseau, Voltaire et Montesquieu, vont franchir le seuil de la mairie dans les jours qui viennent avec divers projets, emphytéotiques ou non,  de don gratuit aux musulmans, histoire de consoler le maire et ses élus. C’est avoir la vue très courte. 

Préparons nous aux lendemains qui déchantent. Car la question de fond n’est pas d’avoir ou non une mosquée, elle est de faciliter ou non la contagion d’idées qui nient nos valeurs, qui nous nient tout simplement, et qui veulent nous faire disparaître de notre propre pays.

Nous comprenons alors, arrivés devant la Poste, pourquoi l’élue algérienne n’était pas aux vœux du maire. Une erreur, selon moi. Elle a été mal conseillée, elle aussi. Montrerait-elle qu’elle est plus solidaire avec les promoteurs du projet qu’avec l’application de nos lois ? Plus musulmane que citoyenne ? Plus communautariste que Française ? Comme hélas beaucoup de musulmans qui émergent actuellement en France. Et si au fond elle était au conseil municipal surtout pour la mosquée ? Mais aussi, qu’avait-on eu l’imprudence de lui promettre ?…

Peut-être Emmanuel Lamy s’inspire-t-il de Michel Péricard ?…A son époque, on ne pouvait pas inaugurer quoi que ce soit dans Saint-Germain sans y apposer une grosse plaque indiquant que telle école ou telle statue l’avait été par Michel Péricard en personne. Sa propre  maison natale est ainsi gâchée par une énorme rectangle à son nom. On commence à en voir de ci de là, au nom de Lamy. Son ambition est sans doute de poser une énorme plaque de marbre,  rose ou blanc, (plutôt rose tant il est proche de cette partie de la gauche qui  brade la France), sur la mosquée, ainsi libellée : 

                                                    A  EMMANUEL LAMY  

                                      LES MUSULMANS RECONNAISSANTS

On fait ce qu’on peut pour être célèbre. A défaut de la reconnaissance des Saint-Germanois, Emmanuel Lamy aura celle des musulmans (ceux qui ne reconnaissent pas la démocratie sont-ils de vrais Saint-Germanois ?) Je pense que les vrais soucieux du bien  public  n’aimeraient pas du tout avoir une célébrité gagnée de cette manière. Bien sûr, tout le monde ne peut pas aller à Londres pour sauver la France.  Mais n’y a-t-il pas d’autre moyen pour devenir célèbre que de brader la loi de 1905, brader nos coutumes, brader notre civilisation, et stigmatiser en les traitant d’ « esprits médiocres  créant la confusion et l’émotion»,  les citoyens qui ne font que demander le fonctionnement normal de nos institutions, ce qui est leur droit le plus strict    ?

Sophie Durand

PS. Aux dernières nouvelles, les musulmans sont furieux. Ils gonflent démesurément leur nombre, affirmant qu’ils sont très nombreux alors qu’ils ne sont que 125 adhérents à Mosaïque.  Car  les musulmans de Saint-Germain sont divisés, et tous n’en veulent pas. Va-t-on permettre à cette toute petite minorité qui ne représentent qu’eux-mêmes de jeter le trouble dans la ville de Saint-Germain, qui a quand même 43 000 autres habitants, en y apportant des exigences illicites ?

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