Fin de l’accord de Nouméa : pas trop tôt !

Daniel Goa sur Radio Rythme Bleu (RRB), une longueur d’onde plus ou moins loyaliste, dit d’une voix presque inaudible, en bafouillant comme d’habitude, que Lecornu, ministre des Outre-mer n’a pas compris que l’indépendance n’est pas une option mais un droit inaliénable, un droit que ne saurait éteindre un référendum tant que le peuple colonisé le revendiquera. Comprendre que même si les Kanaks perdent le 3e référendum, ils continueront dans la violence raciste qui a toujours été leur marque idéologique.

Notre charmant homme si pragmatique, d’après Sonia Backès, la présidente de la Province Sud – une telle lucidité sur le Goa “constricteur” fait douter des capacités politiques de la dame – a ajouté qu’il n’y aurait pas de discussion possible sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie tant que le dossier de rachat de l’usine Vale NC ne sera pas réglé de manière satisfaisante, c’est-à-dire dans l’esprit de rééquilibrage et de décolonisation contenu dans l’Accord de Nouméa (ADN). Par manière satisfaisante, comprendre, tout céder à Kanaky. Et la formule magique “accord de Nouméa” (accord décédé en 2018) n’a qu’une utilité, faire progresser les apprentis dictateurs kanaks vers la victoire finale.

Sous les propos du gars qui “goasse”, des menaces. La reprise des caillassages, des incendies, des barrages routiers jusqu’à ce que l’usine de nickel Vale du Sud passe sous le contrôle de la Société Minière du Sud Pacifique (SMSP), une société minière kanake qui n’a pas le moindre franc CFP en caisse.

Mais le “goalopin” prétend le contraire.

Daniel Goa aura 68 ans le 14 juin. Élu à l’Assemblée de la Province Nord depuis 2002 et au Congrès de la Nouvelle-Calédonie depuis 2009, il préside un des deux principaux partis kanakystes : l’Union calédonienne (UC).

Il a commencé sa lourde carrière de diktats politiques en 1973 avec les Foulards rouges, des militants nationalistes de gauche dont le mouvement était inspiré par le Mai 68 métropolitain.

Il a ensuite résidé dans l’Hexagone de 1975 à 1988, treize années durant lesquelles il effectua son service militaire et poursuivit des études qu’il a eu des difficultés à rattraper. En 1978, il prit sa carte au Parti communiste français et se rendit à deux reprises à Moscou, pour y suivre des formations en économie politique. Quand on se souvient de la robustesse économique de l’Union soviétique et que l’on voit la rigueur économique de Kanaky, à n’en pas douter, il fut un excellent élève.

Il rata la période 1984-1988 en Nouvelle-Calédonie, première tentative des Kanaks de prendre le pouvoir par la violence avec le sinistre Machoro qui cassa les urnes et nous brisa les burnes, jusqu’à ce qu’un tireur d’élite du GIGN nous permette de sabler le champagne.

À Nouméa, en ce début ce mois de janvier 2021, après un bref blocage par les Loyalistes des dépôts de carburant dans le but de freiner le ravitaillement de l’usine kanake de nickel du Nord – opération un tantinet pipeau puisque le site de Koniambo Nickel est ravitaillé en carburant par bateau – une conférence de presse a réuni les principaux patrons des anti-indépendantistes de la Province-Sud.

Le thème : “Ça suffit !”

À noter de remarquables absences, celle de Philippe Gomès, grand chef de Calédonie ensemble, homme passé depuis un moment du côté obscur de la force, et de Thierry Santa, patron du Rassemblement – Les Républicains, un politicard de plus en plus sans parti et sans parties.

Ça suffit !”, une réponse aux “goassements” de Daniel, mais une réponse ambivalente. L’accord de Nouméa est-il terminé ou pas ? Normalement, il l’est depuis 2018. Que demande-t-on à l’État français pour la suite ? Rétablir l’ordre républicain qu’il n’a jamais vraiment établi. Quelle riposte à la machine indépendantiste sur le terrain ? Un comité des signataires de l’accord de Nouméa.

En somme, des réactions vigoureuses de… koala.

La contre-attaque des indépendantistes a eu lieu sur les antennes de Kanaky Première (encore nommée, pour l’apparence, RFO Calédonie La Première) par la voix (à très basse intensité) de Mickaël Forrest.

Peu importe les milliers de personnes au chômage après les actions du FLNKS, peu importe la ruine du système de santé calédonien : « Il faut se faire mal », dit Mika – sous-entendu pour vivre dans un pays débarrassé des Blancs.

Que tirer d’autre de cette interview ?

Les indépendantistes ne participeront pas à un énième comité des signataires, les indépendantistes veulent racheter l’usine du Sud sans apporter un centime, les indépendantistes ne toléreront aucune poursuite de leurs militants par la justice “coloniale” après les centaines d’exactions commises ces dernières semaines, les indépendantistes estiment que l’État français a assez à faire chez lui pour ne pas se mêler du merveilleux État sauvage kanak à venir. Sauf s’il s’agit de payer.

En résumé, il a dit aux Loyalistes : « Allez-vous faire foutre ! »

Au moins les choses sont claires.

J’espère que Sonia Backès et les siens en tireront la conclusion qui s’impose.

Marcus Graven

 

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18 Commentaires

  1. Vous lire c est aussi délectable que le mail de Mister Éric ….vous connaissez ???

  2. Marcus… ne vous occupez pas de Sonia Backès ni de tous les autres cons.

    Regroupez-vous, organisez-vous entre gens déterminés.

    Et éliminez tous les leaders indépendantistes et tous ceux qui tenteraient de s’interposer.

  3. Ce sera un pays pauvre de plus car tous ceux qui ont voulu et obtenus leur indépendance , aucun n’a réussi cangréné par la corruption et les tribus , qu’on leur donne et vite …

  4. Il faut chercher qui manipule ces “indépendantistes” et surtout qui paie pour tout le bordel qui dure depuis des décennies. Une partie du courage de ces gens est générée par l’alcool qui a servi pendant longtemps à maintenir une paix relative et, maintenant, la tendance est inversée vers la violence.

  5. Non, il faut qu’on donne l’indépendance en NC. Comme les soit-disant blancs, asiatiques, chinois, wallisiens, indonésiens et polynésiens et autres sont majoritaires sur l’ile, les canaques se feront avoir une fois de plus! Les indigènes australiens ne gouvernent pas leur pays, et bien là, ce sera pareil.

  6. lorsque les chinois auront mis la main sur la NC il comprendra et nous regrettera, pauyvre type avec un QI gros comme un petit pois

  7. Vous connaissez l’histoire de l’Algérie Française. Les pieds-noirs ont fait confiance à la métropole. Ne commettez pas la même erreur et comprenez bien que le français lambda se fiche de la Nouvelle-Calédonie comme ses devanciers se fichaient de l’Algérie voire pour un temps plus ancien de

  8. Qu’on les laisse à leur destin;le sort du nickel
    sera celui de la Mitidja en Algérie.
    La NC sera un autre Haiti.

    • SI LES FRANCAIS S’EN VONT,LA NOUVELLE CALEDONIE DEVIENDRA UNE ILE DU TIERS MONDE,comme les pays africains,l’algerie,ce sont des faineants,qui doivent leur bien etre,a la france,ce sont les blancs qui font vivre cette ile,si les francais s’en vont les chinois arriveront et la,ils marcheront a la baqguette,car eux les chinois tirent dans le tat,

    • La répression des révoltes de 1878 et 1917 est restée dans la mémoire collective des Kanaks. On peut craindre en effet qu’une nomenklatura mafieuse à l’algérienne se gave avec le nickel.
      La France a perdu le 93, vous voulez garder la NC, reconquérir Haïti pendant que vous y êtes ?

  9. si les australiens, néozélandais, canadiens avaient eu le même raisonnement ils seraient toujours dirigés par un gouverneur britannique, les caldoches redoutent ils que le préfet nommé pour deux ans par des gens qui vivent à de milliers de kilomètres, les abandonnent? ne sont ils pas assez intelligents pour prendre leur destin en main?

    • Les anglais qui ont émigré en australie, au canada et en nouvelle-zélande l’ont fait parce qu’ils voulaient quitter l’angleterre et c’est pourquoi ils ont fini par couper les amarres. Il n’en va pas de même des Français qui se sont établis en NC qu’ils considéraient – à juste titre – comme une terre française.
      Les seuls qui n’ont rien à foutre, ou plus rien à y foutre, en NC, ce sont les canaques.

  10. On imagine assez rapidement la suite: une Kanaky indépendante, “socialiste” naturellement, avec des tontons macoutes locaux, une dictature tropicale, l’arrivée d’amis “comprehénsifs”, corruption, intérêts claniques, racisme anti-caldoche, jusqu’à l’installation d’une base navale chinoise à Nouméa, du genre “djiboutisation” du Caillou. Allez! On arrête les frais au nom d’impératifs géopolitiques majeurs qui ont changé la donne. La N-C. reste la France.

    • Dans votre liste, vous avez juste oublié une chose : la valise ou le cercueil pour les Français loyalistes.

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