Finlande : le Premier ministre, Sana Marin, est une “Young Leader”

Comme Macron qui a cru bon de mettre son grain de sel sur cette plaie ouverte, cela me donne l’autorisation
d’y verser une poignée. Pourquoi ? Parce que Macron ne connaît rien à la politique finlandaise et suédoise.

En ce qui concerne la Finlande, je me suis renseigné sur Mme Sanna Marin, Premier ministre à 34 ans et issue
des rangs socialistes. Elle est devenue Premier ministre par forfait de ses concurrents plus âgés et plus expérimentés.

Sanna Marin est un “young leader” de l’école du Davos World Forum du Dr Schwab. Vous en connaissez d’autres comme Arden, Trudeau, Macron. Cela explique l’ascension fulgurante de la demoiselle qui a donné tous les gages de fidélité contre une aide massive en média et finance. Son histoire personnelle peut donner des explications à cet engagement politique.

Ce n’est pas le sujet. Lors de la conférence de presse annonçant la demande d’adhésion de la Finlande à l’Otan, j’avais noté dans mon précédent article l’air triomphant de Sanna Marin et l’air dépité du Président finlandais. Je pouvais lire – et d’autres avec moi – sur le visage du Président un sentiment d’écrasement renonciateur. L’air de dire “ils sont les plus forts”.

Et les Suédois d’enfoncer le clou : nous ne ferons rien sans la Finlande. Le Premier ministre suédois Magdalena Andersson connaissant le dessous des cartes s’est alignée sur celle de Sanna Marin. La “young leader”, adoubée par Davos et les Américains maîtres de l’OTAN était la maîtresse du jeu dans cette affaire. L’investissement fait par la CIA et Davos a payé puisque son action devait faire tomber deux pays face à la Russie dans le giron de l’OTAN. Bien joué.

Puis l’empêcheur de tourner en rond s’est mis de la partie. Erdogan, le Turc, s’oppose à l’entrée de la Finlande et la Suède dans l’OTAN. Et pourquoi grand dieu ? Il accuse tout simplement la Finlande et la Suède d’abriter et de financer des mouvements et partis terroristes. Qu’en sait-il, le grand Turc ? Il ne sait pas tout mais il sait que les deux pays candidats abritent des membres du PKK et YPG, parti et groupements kurdes en guerre ouverte avec la Turquie. Tous les partis politiques suédois et finlandais savent cela et ne disent mot. C’est la vérité que la Suède abrite et finance (armes et bagages) sous couvert d’aide humanitaire des mouvements terroristes un peu partout dans le monde. Ça c’est le rôle de l´organisation étatique SIDA. Même la dissidence russe reçoit de l’argent de la Suède. La presse alternative faisait état de cela il y a quelques mois, en parlant de 400 millions de SEK. D’ici là Poutine a certainement mis le holà en expulsant les Suédois et autres agissants.

Depuis l’annonce de la demande d’adhésion de la Finlande, les troupes russes se sont rapprochées de la frontière alors qu’elles se tenaient à distance respectable  jusque-là grâce à la neutralité finlandaise.

Un réfugié kurde en Norvège, Zagros Hiwa, disait sur le média norvégien VG : ”il ne faut pas vous laisser influencer par Erdogan qui utilise l’OTAN pour réduire les critiques de massacres, invasion et crimes commis par la Turquie”. La Norvège est membre de l’Otan et a une frontière commune avec la Russie à Kirkenes.

Le grand Turc sait tenir le bon bout de l’affaire et ne semble pas prêt à lâcher. Qui de la Turquie, de la Finlande et de la Suède va rentrer ou sortir ? Affaire à suivre.

Jean-Claude Jourdan