Le Foll trahit les agriculteurs, le Sénat saborde l’apiculture

av agri le Foll préfère les médias aux agriculteurs
 Le Foll préfère les médias aux agriculteurs et aux apiculteurs. Le Foll trahit les agriculteurs, pendant que le Sénat saborde l’apiculture
av agri en colèreQui assassine les agriculteurs ?
 
Dur, dur, dur de produire Français. Car Le Foll est à l’agriculture ce que Hollande, Valls, R2 – D2 Cazeneuve sont aux migrants. Alors que la France abrite le numéro un mondial des produits laitiers, Lactalis, souvent dénoncé par Riposte Laïque comme un “saigneur de l’agriculture” Française (lire http://ripostelaique.com/enquete-les-dessous-de-la-guerre-du-lait-qui-couve-en-france.html), le principal syndicat national de défense des abeilles et des apiculteurs, l’UNAF, dénonce, avec l’Abeille Ardéchoise et Drômoise (https://www.facebook.com/abeilleardechoiseetdromoise/?fref=nf), Syndicat de défense des apiculteurs professionnels, pluriactifs et familiaux, le sabordage de l’apiculture Française par les sénateurs de la République. Comme si les politiques Français, à quelques jours du salon de l’agriculture de Paris, voulaient transformer la France en cimetière agricole à l’horizon 2025.
 
Tandis que les responsables agricoles dénoncent les trahisons successives de Le Foll, les dirigeants des apiculteurs Français fustigent l’irresponsabilité de l’ensemble des sénateurs, et la probable corruption de certains, aux ordres des firmes agro-chimiques qui organisent le “Verdun de l’apiculture” et ont fait disparaître les quatre cinquième des abeilles Françaises ces dix dernières années. En refusant de voter l’interdiction des néonicotinoïdes, une substance paralysante pour les abeilles comme l’étaient les gaz allemands pour les poilus Français, les sénateurs ont démontré qu’ils étaient aux ordres des grandes multinationales (lire http://ripostelaique.com/deux-poisons-tuent-la-france-monsanto-et-lislam.html).
Dans une France où le prix du lait est imposé à chaque paysan par de grandes multinationales, où le prix des semences, des matériels, des engrais, des fournitures sont imposés à chaque paysan par d’autres grandes multinationales, l’agriculteur ne maîtrise plus rien. Il est devenu un esclave de la terre. Beaucoup, surendettés, se suicident pour échapper aux huissiers (lire http://ripostelaique.com/enquete-nos-paysans-se-suicident-pour-echapper-aux-huissiers.html).
Pour les agriculteurs en colère, la fin des quotas laitiers “a été mal gérée”. Et ils semblent condamnés à mort, comme les abeilles, par un gouvernement socialiste aux abois. Car les agriculteurs français vont de crise en crise comme s’ils n’avaient plus leur destin entre leurs mains. L’auteur des “Cartels du lait”, Elsa Casalegno, journaliste à la France Agricole était l’invitée du Grand Soir 3 vendredi 12 février pour son livre publié le même jour. Elle a fait partager aux téléspectateurs, avec “ses tripes”, l’agonie d’une profession, qui a nourri la France pendant plusieurs siècles.
La France abrite le numéro un mondial des produits laitiers, Lactalis, et cinq industriels français sont dans les 20 premiers mondiaux. Les agriculteurs donc, de par leurs acheteurs, vivent la mondialisation depuis longtemps“, a souligné notre consoeur Elsa Casalegno dans le Grand Soir 3

Des conditions de production critiquables

La production du lait s’industrialise intensivement avec la multiplication de fermes géantes qui n’est pas sans rappeler la polémique autour de la ferme des 1000 vaches. L’industrialisation étend son marché au delà de nos frontières. En Arabie Saoudite, une ferme gigantesque en partenariat avec Danone voit le jour : 40 000 vaches au milieu du désert. Un élevage qui n’est pas sans conséquence pour l’environnement puisque, pour hydrater les vaches et arroser les cultures, 500 litres d’eau sont nécessaires pour obtenir un seul litre de lait ! Le marché conquiert le Nord-Est de la Chine où une exploitation de 100 000 vaches va bientôt voir le jour.

“Premier éleveur de vaches en Europe, la France est aussi le deuxième producteur de lait européen après l’Allemagne, explique  Elsa Casalegno. Le lait est avant tout un vaste marché et des multinationales (Lactalis, Danone…) et des coopératives laitières (Sodiaal, Agrial…) qui en profitent. Les géants français du lait collectionnent les marques, se partagent les marchés, décident des hausses des prix chez les distributeurs ou de leur maintien au plus bas chez les éleveurs sans tenir compte ni des petits producteurs et des consommateurs, ni des pouvoirs publics”.

La fin des quotas aggravée par un ministre incompétent

“Les agriculteurs ont été relativement protégés par la PAC jusqu’à présent. Dans la filière laitière, les volumes étaient régis par l’Europe. Les prix du lait variaient peu. Mais depuis le 1er avril 2015, il n’y a plus de quotas. L’Europe a privatisé la gestion des volumes de lait, mais la transition a été mal gérée“, explique  Elsa Casalegno, ingénieure agronome de formation. “La production augmente, mais avec de moins en moins de producteurs“.

AG apiculteurs 9 fevrier 2013 005Pendant ce temps, les responsables des apiculteurs préparent la riposte dans les départements, après le vote fou d’un “quarteron de sénateurs ayant l’âge de la retraite”

Situation beaucoup plus grave chez les bergers des abeilles. Pour des raisons inavouables que personne ne comprend, le ministre Le Foll accorde des dérogations de mise sur le marché à des produits très toxiques pour les abeilles (et probablement pour les humains car aucune étude n’a été menée à ce jour sur les humains qui consomment les produits agricoles arrosés avec ces produits toxiques) interdits par l’Europe et par les grands pays qui les fabriquent. Mais, tel le Docteur Foll Amour, le ministre de l’agriculture les autorise. Pourquoi ? Serait-il aux ordres des multinationales de l’insecticide ?

Alors que le feuilleton de la loi biodiversité continue donc à l’Assemblée nationale dans les prochains jours, les principaux syndicats des apiculteurs, à l’image de l’UNAF, de l’Abeille Ardéchoise et Drômoise, se mobilisent pour bloquer les projets fous du gouvernement socialiste.

av api manifesAgacés par les trahisons des politiques, les apiculteurs sont prêts à descendre dans la rue, comme ils l’ont déjà fait contre l’insecticide Cruiser

En première ligne, la chargée de mission de l’UNAF, Anne Furet, explique à tous les apiculteurs de France : “Comme vous le savez, nous ne devons pas lâcher sur l’interdiction des néonicotinoïdes et nous devons pour cela maintenir la pression auprès des députés. Nous avons perdu au Sénat mais nous savions que la bataille y était difficilement gagnable. A l’Assemblée, selon certaines analyses et en fonction de notre capacité de mobilisation, nous pourrions obtenir une avancée.

av api manif à madrid le 31 janvierEn Espagne aussi, les apiculteurs se mobilisent contre les ministres corrompus, tueurs d’abeilles

“Le projet de texte passera en deuxième lecture à l’Assemblée au cours du mois de mars. Voici le calendrier précis :

– 26 février : date limite de dépôt des amendements

– 1er, 2, 8 et 9 mars : examen en commission du développement durable

– 15 mars : début de l’examen en séance plénière”

La dévouée chargée de mission de l’UNAF Anne Furet précise : “Nous avons prévu au niveau national des actions en coordination avec d’autres organisations apicoles et environnementales. Elles sont en cours de finalisation et nous vous en parlerons plus en détail lors de notre AG.

“Mais la pression la plus efficace est celle qui vient de l’électorat direct des députés, c’est pourquoi nous vous demandons de solliciter vos élus avant le 28/02.

“Nous vous proposons d’envoyer les éléments suivants PAR PAPIER et par mail (les courriers en version papier sont mieux pris en compte) :

– le modèle de lettre à reprendre librement ;

– l’argumentaire VRAI/FAUX ;

– le projet d’amendement.

Vous pouvez également demander une rencontre.

“Nous comptons sur vous car c’est votre action qui aura le plus d’influence sur les élus.

“N’hésitez pas à me tenir informée de vos démarches. Très bonne journée”.

Deux professions très structurées rejoignent, dans la durée, la France en colère, les sans dents de François Hollande, les méprisés du pouvoir, pour tenter au final d’obtenir le “pain de la Liberté”.

Francis GRUZELLE