Fidèle à un esprit quelque peu soralien, même si je me démarque totalement d’Alain Soral entre autres choses sur la question de l’islam, j’ai pour habitude d’adopter une sorte de parti-pris conspirationniste (on dit aujourd’hui « complotiste ») pour penser les questions de politique mondiale. Un peu comme Soral, je perçois toujours une sorte de monstre caché derrière chaque décision politique, si ce n’est que le monstre, pour Soral, c’est l’Empire, à savoir le mondial-capitalisme satanique et sioniste, alors qu’à mes yeux il s’agit plutôt de la Triplice (1), c’est-à-dire la collusion 1) des oligarchies capitalistes transnationales, 2) de la nébuleuse gauchiste internationaliste, et 3) de l’islam djihadiste en pleine expansion. Bref : le Cerbère des Enfers ou l’Hydre de Lerne à trois gueules. Les remous politiques de la France à quelques encablures de l’élection présidentielle de 2012 me semblent directement commandités par la Triplice. Particulièrement la promotion ahurissante du terne François Hollande, qui adopte de plus en plus la posture messianique d’un sauveur de la France. Un sauveur de la France, c’est-à-dire, puisqu’il faut toujours considérer la Triplice en inversant le discours bien-pensant, un vrai et ferme liquidateur du pays. A mes yeux, François Hollande est aujourd’hui l’homme le plus dangereux du pays, parce qu’il est, précisément et pleinement, l’homme de la Triplice.
L’éviction de Dominique Stauss-Kahn, le premier acte de la Triplice
DSK, un moment perçu comme l’homme providentiel au point d’enthousiasmer les foules châtrées de l’Occident à la française, fut évincé manu militari – ou presque – suite à cette sordide histoire de fesses avec une femme de chambre. Qu’il soit coupable ou innocent, que la femme de chambre soit une vraie victime ou une manipulatrice, que DSK reprenne tant bien que mal la posture du vieux héros d’autrefois ou qu’il reste à jamais perçu comme un immonde satyre, cela importe peu.
Ce qui importe, c’est de savoir le pourquoi de son éviction. Sur un point, Soral a peut-être raison : DSK aurait été évincé, par une composante de l’Empire : la composante blanche anglo-saxonne et protestante, désireuse de reprendre du poids par rapport à la composante de la banque israélite. Cette interprétation complotiste reste plausible. Mais, DSK, en admettant qu’il ait été éliminé par les oligarques WASP (2), l’a été aussi et surtout par l’un des éléments de la Triplice, que Soral se refuse à penser, à savoir l’islam, ou plutôt le mondial-islamisme, c’est-à-dire l’islam le plus traditionnel, mais démesurément agrandi par les moyens technologiques d’aujourd’hui et la dhimmitude immigrationniste inouïe de l’Occident contemporain. Car l’islam et Israël, on le sait, ne font pas bon ménage.
Du reste, le statut moral et pénal de DSK importe peu dans une affaire de ce type : si DSK est innocent, on peut gager que la Triplice lui a directement collé cette affaire sur le dos pour l’écarter ; et s’il est coupable, la Triplice, toute heureuse, s’est contenté de souffler sur la braise. On peut même donner une interprétation intermédiaire entre les deux hypothèses : connaissant les penchants de DSK, l’Empire, ou plutôt la Triplice, lui a collé une petite femme de ménage, réelle ou factice, dans les pattes… Ensuite, qu’il se soit passé quelque chose ou pas, l’affaire était réglée.
Bref : qu’on soit sur une ligne Soral ou sur une ligne Riposte Laïque, que DSK ait subi les foudres de la composante WASP de l’Empire ou celles de la composante islamique de la Triplice, dans tous les cas, cela ne fait qu’attester une chose : DSK, malgré sa percée dans les sondages, n’était pas du tout l’homme de la situation. Les monstres supra-politiques qui gouvernent le monde, Empire ou Triplice, en avaient décidé ainsi. DSK gênait. Il gênait les WASP, ou il gênait l’islam, ou peut-être les deux à la fois, mais il gênait.
Et surtout, il ne faut pas oublier la composante mondial-gauchiste de la Triplice : les marxistes culturels incultes. Soral reconnaît lui-même cette composante mondial-gauchiste dans son Empire : fausse opposition aux oligarchies du Capital, vraie collusion avec elles. Je suis d’accord avec lui sur ce point. Or, le problème est que le gauchisme doit rester crédible, il doit continuer à jouer son rôle d’opposant d’opérette. Et DSK était l’homme du FMI. Cela gênait beaucoup les gauchistes qui, à l’instar de Mélenchon, en était réduits à l’appel au vote DSK au second tour. Pas sérieux le truc, trop énorme. La collusion gaucho-capitaliste, trop visible, risquait d’affaiblir profondément le crédit des partis d’extrême gauche.
La promotion continue de Martine Aubry, deuxième acte, fondateur et décisif, de la Triplice
La Triplice voulait un candidat beaucoup plus « propre » que DSK. Pas un candidat perçu comme trop capitaliste (pour ne pas choquer les gauchistes), ni comme trop israélite (pour ne pas choquer l’islam), mais enfin un candidat oligarcho-capitaliste et mondialiste quand même. C’est là que Martine Aubry entra sur la grand-scène. La femme des trente-cinq heures, c’était la candidate rêvée. Flaubert eût écrit : ce fut comme une apparition.
Ultra-communautariste, elle allait favoriser l’oumma (3) comme jamais, aidée en cela par des dhimmis islamophiles notoires comme Delanoë, le grand architecte des mondanités bobo-musulmanes à la Mairie de Paris. Des gages de faveur à la communauté musulmane, la Martine en avait déjà donné des tas, à tel point que nous autres, à Riposte Laïque, nous avions déjà publié des tonnes de littérature à ce sujet.
Grande rhétoricienne malgré tout, intelligente, habile, maniant le sophisme social et sociétal comme seul le sait faire un cacique de gôche, elle était aussi la femme idéale pour rassurer les gauchistes : une petite dose d’anticapitalisme de façade, un zeste de dirigisme étatique, quelques larmes de crocodile versées sur la paupérisation de la France, le glorieux passé (!) des trente-cinq heures, et puis, toujours, ce fameux communautarisme xénophile et immigrationniste, de quoi faire saliver la cohorte innombrable des néo-trotskystes, lambertistes, mondiaux-syndicalistes, prétendus antifas gaucho-fascistes, « antiracistes », néo-cocos et autres marxistes culturels confondant la défense du salariat de France avec la promotion de la mondial-diversité !
Quant au Capital transnational oligarchique, il pouvait dormir sur ses deux oreilles. Depuis Mitterrand jusqu’à Lionel Jospin, la social-démocratie démantelait un à un tous les acquis sociaux, en mettant juste ce qu’il faut de vaseline, du petit lait à boire donné aux oligarques. Disons le : Martine Aubry était, résolument, définitivement, souverainement, la candidate désignée par la Triplice pour diriger la France. Martine Aubry, c’était le programme de liquidation sociale, économique, ethnique et civilisationnelle préconisé par le think tank socialiste Terra Nova (4) (d’ailleurs sponsorisé par des multinationales), mais justement… sans ce côté DSK, sans ce côté FMI des gros riches, trop tapageur.
Et pourtant, l’affaire échoua. Enfin, quand je dis échoua, c’est un peu rapide ; rien ne peut prouver pour l’instant que Martine Aubry ne sera pas à la tête de l’État dans moins d’un an. Mais enfin, l’affaire échoua, au moins provisoirement. Pourquoi l’affaire échoua-t-elle ?
Il y a deux raisons. Tout d’abord, les casseroles à répétition du PS, à commencer par l’affaire DSK ou les soucis de Nono Guérini (5), ou encore, en mode mineur, la méchanceté déplacée d’Aubry à l’encontre du modeste blogueur Francis Neri. Ce sont des choses qui font toujours mauvais effet, même sur un peuple en grande partie décérébré. Ensuite, la Résistance elle-même. Nos journaux, nos blogs, nos listes informèrent sans relâche sur les réalités du parti socialiste et de ses satellites, depuis le rabatteur Mélenchon jusqu’à la Verte Eva Joly, une sorte d’Aubry bis, mais sans stature. C’est la raison majeure pour laquelle un journal comme le nôtre a battu des records d’audience durant cet été, et cela malgré l’apathie des vacances.
Bref : la Martine commençait à sentir politiquement mauvais, un peu comme DSK, et la Triplice devait changer son fusil d’épaule. Une grande différence cependant : la décadence de DSK fut probablement directement commandité par la Triplice, alors que le déclin d’Aubry dépend étroitement de la virulence des pages de résistance et de réinformation, et aussi… de ce minimum de bon sens populaire qui reste aux Français ! DSK gênait le Système (Triplice ou Empire, peu importe à ce stade) ; Aubry gêne beaucoup la France et ces irréductibles Gaulois qui y survivent encore.
L’irrésistible ascension de François Hollande, de maître-nageur-sauveteur de rechange à nouveau messie de l’ordre social
Strauss-Kahn écarté, Aubry dénigrée, la Triplice commençait à s’agiter beaucoup et à cracher du feu par tous les orifices de ses trois gueules. Le grand capital grondait, l’alter-mondial-gauchisme sifflait, le saint islam universel poussait des hurlements. Il fallait trouver le domestique idéal, celui qui allait docilement liquider la France et son peuple. A cet égard se présentait plusieurs solution.
La première était du genre : on prend les mêmes et on recommence, c’est-à-dire la promotion de l’UMP, et la réélection de l’inénarrable Président Sarkozy, une sorte d’Albert Lebrun du 21° siècle, une manière de non-chef dirigeant un non-État.
La Triplice se heurtait cependant à quelques difficultés : 1) le discrédit profond dont souffre le système ou plutôt le non-système sarkozyste ; difficile de faire réélire ce genre de politique ; 2) les résistances internes de certains libéraux-conservateurs vieux-style à la liquidation de la France ; même si la droite française est châtrée jusqu’à l’os, et se complaît, comme le disent les internautes, dans une posture néo-con, il y a dans la culture de droite des vestiges de patriotisme, un conservatisme culturel et sociétal qui, instinctivement, regimbe (à des degrés divers) devant le génocide de notre civilisation (6). D’une manière générale, l’homme de droite moyen reste un petit ou moyen bourgeois de province (et non pas un bobo parisien), qui voit d’un fort mauvais œil le multi-cul-cul, l’islam et l’ultra-violence des « jeunes ».
Bref : même si la réélection du Président Sarkozy peut apparaître aux yeux monstrueux de la Triplice comme une solution de rechange, cette éventuelle réélection reste une vague solution de rechange, un pis-aller. Comme peut le faire le PS, l’UMP peut liquider la France, il en a les moyens. Mais il en a moins la volonté. Il ira moins vite, avec des réticences, parfois même avec des dissidences, fortes, en son sein, peut-être même des risques d’implosion…
Et puis, de toute manière, l’UMP cristallise la haine de la composante mondial-gauchiste de la Triplice, ce qui n’est pas le cas de la social-démocratie, toujours honnie en apparence par les gauchistes, mais toujours ralliée par eux au second tour. Et puis encore, l’UMP est un dhimmi qui se surprend parfois à rouler des mécaniques ; et l’islam préfère les dhimmis qui sont de vrais dhimmis, c’est-à-dire ceux qui descendent du trottoir en baissant les yeux. La droite est donc moins fiable, la Triplice se doit de recruter ses lieutenants à gauche.
La seconde solution était donc : on prend Martine Aubry, mais sans Martine Aubry.
On trouve une sorte de Martine Aubry de substitution, et pourquoi pas éventuellement une Martine Aubry mâle ; et là, vous aurez reconnu François Hollande. Mais il me faut expliquer ça en détail. Pas folle la Triplice ! Et ses voies sont compliquées.
Qui sont les candidats des primaires socialistes ?
1) Arnaud Montebourg, il prône la démondialisation… Il n’en pense vraisemblablement pas un mot, mais enfin, ça fait un peu désordre pour la Triplice mondialiste. Imaginons que l’Arnaud se mette à croire à ses idées…
2) Martine Aubry, voir ci-dessus.
3) Jean-Michel Baylet ? Syndrome peu réconfortant du qui-c’est-ce-mec-là ?, auquel s’ajoutent quelques casseroles (7). Visage rébarbatif, en plus.
4) Manuel Walls : adopte des positions moralisatrices et sécuritaires, il est parfois surnommé “le Sarko de la gauche”. Problème analogue à Montebourg. La morale et le sécuritaire, la Triplice n’aime pas du tout, mais alors pas du tout ! Par ailleurs, Walls se définit lui-même comme un simple outsider. Pour couronner le tout, son slogan in fine capitulard « L’heure n’est plus à changer la vie » (8) risque de faire sombrer tout l’électorat socialiste dans le marasme et la dépression, c’est-à-dire l’abstentionnisme.
5) Ségolène Royal ? Maternelle, pédagogiste et inquisitoriale à en vomir, elle a laissé un souvenir désastreux chez les enseignants, même ceux qui, comme moi, ont été assez benêts pour voter pour elle en 2007. Avec Claude Allègre, elle a largement contribué à la fuite des enseignants en dehors du PS. Vaguement patriote, vaguement catho, vaguement mère-la-vertu, pas très bon non plus pour la Triplice.
6) Restait donc Hollande. Ex-premier secrétaire, il est l’homme de la synthèse. Sans charisme, la voie éraillée dès qu’il s’essouffle, auteur d’un sketch cousu de fil blanc sur les riches suppliant d’être taxés (9), mais bosseur, appliqué, maîtrisant très bien les dossiers sociaux quand il le veut, propre sur lui, aminci, discret, sérieux, très ambitieux mais sans trop le montrer, il est capable d’unifier toutes les tendances du PS, stimuler l’aile droite, séduire l’aile gauche, pas de vague avec personne, tout ça pour devenir le grand vizir français de la Triplice. Casting parfait. Le chef d’État idéal, à la fois gaucho-, capitalo- et islamo- compatible. Un vrai technocrate de la liquidation. Bref : le parfait lieutenant systémique aux ordres, le pseudopode de la Triplice, l’homme le plus dangereux de France.
Appendice I :
Austérité : Hollande vote POUR par erreur !
À l’heure où j’écris cet article, j’apprends que François Hollande, faisant voter son collègue Jérôme Cahuzac par procuration, s’est prononcé, à la suite d’une fausse manœuvre, POUR le programme d’austérité budgétaire préparé par le gouvernement. Cela n’infirme pas mon analyse. Tout au contraire. Dans cette affaire, la vertu de Hollande ressort intacte. Ce n’est pas sa faute, au brave François. Ses troupes vont l’aimer encore plus, le pauvre chou ! Comme dit le populaire : l’erreur est juste !
Appendice II :
Visite de François Hollande à Alger : il fait encore vibrer la corde sensible de la repentance coloniale…
Article complet dans un journal algérien, repris par le site Défrancisation :
http://www.letempsdz.com/content/view/49353/1/
http://www.defrancisation.com/francois-hollande-%C2%ABle-fait-colonial-doit-etre-condamne%C2%BB/
Citation extraite du journal algérien : «Nous envisageons un avenir commun avec la France, mais après la reconnaissance de ses crimes coloniaux», a déclaré hier Abdelaziz Belkhadem. «Le fait colonial doit être condamné, c’est un fait fort tragique», a répondu, pour sa part, François Hollande lors d’une conférence de presse animée au siège central du vieux parti à Alger. L’invité du FLN est en visite de trois jours en Algérie.
Site consacré aux photos d’horreur du FLN (âmes sensibles s’abstenir) :
http://dextra.org/photos-d%5C-horreurs-du-fln/179/fr
Jacques Philarchein
(1) Dossier complet sur la « Triplice de l’horreur » :
(2) White Anglo-Saxon Protestant.
(3) Communauté musulmane.
(4) Dossier complet sur F. Desouche :
http://www.fdesouche.com/236556-le-peuple-et-la-gauche-france-culture
(6) En témoigne la présence de mouvements dissidents à des degrés très divers : Droite Populaire, Droite Libre, Ordre républicain…
http://www.ladroitepopulaire.fr/
http://www.lordrerepublicain.fr/OR/LASSOCIATION.html
(7) http://www.rue89.com/confidentiels/2011/08/31/baylet-mis-en-examen-quid-de-la-primaire-du-ps-220062
(9) http://www.fdesouche.com/234919-francois-hollande-aux-riches-%C2%ABnous-arrivons%C2%BB-video
Bibliographie :
Pourquoi Mélenchon fait partie du système
http://www.enquete-debat.fr/archives/pourquoi-melenchon-fait-partie-du-systeme
Olivier Ferrand (Terra Nova) : “L’identité de la France n’est plus celle des autochtones”
http://www.fdesouche.com/236556-le-peuple-et-la-gauche-france-culture
http://www.agoravox.tv/actualites/politique/article/olivier-ferrand-terra-nova-l-31546
http://fr.wikipedia.org/wiki/Terra_Nova_%28think_tank%29
François Hollande : on n’est pas là, simplement, pour être des protecteurs de nos propres citoyens (rediff)
http://www.fdesouche.com/226814-appel-lecteurs-francois-hollande
Hollande a voté par erreur le plan d’austérité, par procuration
Le PS et le vote ouvrier
http://www.liberation.fr/politiques/01012342430-le-prolo-l-expert-et-le-mepris-de-classe
http://www.liberation.fr/tribune/01012342429-le-parti-socialiste-doit-il-renoncer-au-vote-ouvrier
http://www.liberation.fr/politiques/01012342431-defendre-les-precaires-les-femmes-les-minorites