Il fut un temps où les personnes courageuses, actives, capables de réaliser ce que d’autres n’avaient pas l’énergie de réaliser, étaient admirées et respectées. George Forrest en faisait partie à l’époque de ma jeunesse au Katanga et j’ai été plus que choquée par une presse belge le traitant, il y a quelques années, d’exploiteur, de voleur, d’escroc….
Grâce au livre L’Envie de Helmut Schoeck, j’ai compris ce qui se passe dans la tête des gens exigeant « l’égalité pour tous » et, à l’heure actuelle, observe que les différences entre humains, si nécessaires au progrès, ne sont plus acceptées. Et j’ai eu l’occasion de lire la vie d’un homme exceptionnel.
Le livre de George Forrest nous montre que, avec sa famille, l’auteur fait partie des humains qui méritent admiration et respect, humains qu’on peut tenter de copier dans la mesure du possible et dans l’intérêt de nos semblables. L’émulation est une force, elle a fait la gloire de l’Occident et c’est merveilleux de pouvoir se dire « Oui, il est formidable ! Je ne suis pas capable de tant d’énergie, d’intelligence, mais j’admire et tente de faire le mieux possible pour ma propre vie. Je veux en être fier comme Forrest est fier de la sienne. »
Forrest est des rarissimes Belges (il est et se sent surtout Congolais) a être passé à travers tous les évènements et décisions destructives que le Congo a connus. Des milliers de Belges ont tout perdu, il a reconstruit, construit un peu plus loin….
Ce livre ne se résume pas, il parle de tant de sujets, de personnes, d’aventures, qu’il faut le lire en entier, qu’il faut pouvoir observer que beaucoup de choses sont possibles, que l’intérêt pour les autres humains permet de réaliser énormément… rend heureux ! Et je précise que le style est agréable, le livre facile à lire.
Mia Vossen