Gilets jaunes, ne nous laissons pas culpabiliser par Macron-Castaner !

Mon hommage aux victimes de Chérif Chekkat, de leurs familles, de leurs amis et des Strasbourgeois

Après l’attentat terroriste de Strasbourg, gouvernement, personnalités politiques, syndicats, policiers, “penseurs”, artistes, experts demandent aux Gilets jaunes de suspendre le mouvement. Les arguments visent tous à culpabiliser les Gilets jaunes comme s’ils étaient responsables des crimes du musulman Chérif Chekkat. D’ailleurs, avant le rassemblement de samedi dernier, tout ce monde annonçait que, s’il se maintenait, il y aurait des morts. Morts, il y a eu en effet trois morts et une victime en état de mort cérébrale à Strasbourg mais les Gilets jaunes n’y sont pour rien.

Arguments fallacieux avancés contre les Gilets jaunes

Le marché de Noël n’aurait pas été suffisamment sécurisé parce que la police aurait été mobilisée/immobilisée par les Gilets jaunes.

Les forces de maintien de l’ordre (policiers, gendarmes, autres militaires) auraient été épuisés par la surveillance des Gilets jaunes. C’est indiscutable mais pas rédhibitoire. Par ailleurs, on peut s’interroger sur l’intérêt des missions confiées à ces hommes. Par exemple circule une vidéo dans laquelle on voit des hommes jeunes piller tranquillement pendant de longues minutes un Monop sans que la police n’intervienne… On y voit quelques Gilets jaunes mais on ne sait pas s’ils sont authentiques ou des racailles déguisées en manifestants. Un seul pilleur aurait été interpellé.

https://youtu.be/4aPSoHgODjE

Les Gilets jaunes auraient créé un désordre favorable à l’action terroriste.

Les blocages routiers auraient empêché la circulation des forces de police.

Chérif Chekkat est passé à l’acte parce qu’il était acculé et que la cible – le marché de Noël – était désignée depuis 2000.

D’après des experts, les terroristes passeraient à l’acte lorsqu’ils se sentent acculés par la police ayant repéré leur dangerosité. Le matin de l’attentat, une importante descente de police, une trentaine d’hommes cagoulés descendus avec sirènes et phares, selon un voisin, aurait perquisitionné le domicile familial et gardé à vue les parents et deux frères du terroriste, lui-même étant absent. Il était recherché pour tentative d’homicide. Ils ont trouvé une arme chargée, des grenades, des munitions et des couteaux. Autrement dit, Chekkat criminel et délinquant depuis l’âge de dix ans (en 1999 pour menaces et abus de faiblesse), radicalisé et prosélyte, était prêt depuis longtemps et attendait l’occasion favorable pour agir. En l’occurrence, le marché de Noël qui avait déjà été menacé par un attentat en 2000, rassemblement festif qui attire des gens de toute la France et du monde entier, était idéal pour commettre un crime de masse. Le supposé allègement de la surveillance policière mobilisée par le contrôle des Gilets jaunes renforçait l’opportunité mais le déclenchement du passage à l’acte a été la descente policière. Accuse-t-on la police d’être responsable de l’attentat ? C’est pourtant indiscutablement le déclencheur du passage à l’acte du terroriste.

Gilets jaunes, tenons bon, ne nous laissons pas détourner de nos revendications fondamentales et essentielles !

Après la mort d’un jeune homme renversé la nuit dernière par un conducteur affolé, il est plus que temps de mettre en place des modes de manifestation patents sans pour autant se mettre en danger ou mettre en danger la sécurité physique et économique d’autrui. Ce mouvement fantastique et fondamental ne doit pas se laisser décourager par la désinformation, la culpabilisation, le lavage de cerveaux, la manipulation par les provocations et les menaces. Il faut continuer avec d’autres méthodes intelligentes, créatives, efficaces et “douces”. Viser la visibilité par des milliers de petits regroupements locaux et le désordre dans les administrations qui ne vendent ni ne distribuent de cadeaux de Noël. Ce n’est qu’un exemple. Gilets jaunes, imagination au pouvoir !

Alice Braitberg