Gonfler la baudruche Méluche, voiture-balai de Hollande, pour faire de l’ombre à Marine

Invité de France Inter mardi 30 avril, Jean-Luc Mélenchon s’en prend vigoureusement à Patrick Cohen et plus généralement à l’ensemble des journalistes :

« La première chose que vous trouvez à faire c’est de citer les ouvriers, combien y-a-t-il de patrons et proportionnellement combien cela représente par rapport au total du patronat ? Combien y a-t-il de classes supérieures proportionnellement qui votent Marine Le Pen, les gens qui gagnent plus de 10 000 euros ? »

Cet aveuglement est récurrent chez le coprésident du Parti de gauche : tous les sondages lui donnent tort, et même Le Monde démonte parfaitement ses dénis à répétition, statistiques à l’appui : les ouvriers votent plus FN et Marine Le Pen que les chefs d’entreprise, les CSP- que les CSP+, les plus pauvres que les plus riches, etc.

http://decodeurs.blog.lemonde.fr/2013/04/30/vote-fn-des-ouvriers-la-ou-jean-luc-melenchon-se-trompe/

Ainsi donc Jean-Luc Mélenchon reste enfermé, comme tous les sectaires, dans une vision idéologique figée. Selon lui, les milliardaires votent Marine Le Pen, contrairement aux ouvriers. En 2013, cette vision est tellement grotesque, elle est tellement fausse, que même ses copains du Monde et de France Infos sont obligés de le désavouer.

Comment expliquer ce déni de réalité ? Certes on peu accuser l’aveuglement involontaire. Jean-Luc Mélenchon serait l’enfant de ses lectures. Il parle d’un monde du travail et d’un salariat qu’il ne connaît pas, et sa déroute d’Hénin-Beaumont ne lui a rien appris.

Mais quand on arrive à ce point de matraquage d’une contrevérité malgré toutes les preuves contraires, j’ai peine à penser que Jean-Luc Mélenchon ignore la réalité et qu’il agit uniquement par bêtise. Alors pourquoi ? N’y a-t-il pas une autre explication ?

On peut se demander pourquoi le système médiatique met tant en avant Jean-Luc Mélenchon. N’est-il pas une béquille, ou plus exactement une baudruche qu’on gonfle exagérément ? Le but serait de faire de l’ombre à Marine Le Pen en détournant vers le Front de gauche le mécontentement qui s’exprime contre François Hollande et contre le gouvernement.

pujadas méluche

On s’expliquerait alors mieux la dernière émission « Des paroles et des actes » sur France 2, où Davis Pujadas, a servi la soupe à Jean-Luc Mélenchon en lui mettant des opposants pas trop méchants. Ce qui ne pas empêché ce dernier de se faire ramasser par François Lenglet, qu’il appelait familièrement par son nom de famille, et qui lui a rappelé quelques codes de politesse.

C’est dans le même cadre que s’inscrit la manifestation du 5 mai, où on parlera encore de « coup de balai » alors que paradoxalement Jean-Luc Mélenchon (qui a voté pour le traité de Maastricht) continue à défendre bec et ongles l’Union européenne. Contrairement au Mpep de Jacques Nikonoff qui appelle pourtant à la même manifestation pour « exiger la souveraineté de la France » dont Jean-Luc Mélenchon ne parle jamais.

http://www.m-pep.org/spip.php?article3296

Et bien évidemment, le coprésident du Front de gauche n’hésite pas à se projeter Premier ministre de celui qu’il appelait le « capitaine de pédalo » !

Toutes ces contradictions expliquent le déni de vérité de Jean-Luc Mélenchon sur le vote ouvrier et confirme son rôle de voiture-balai de la gauche. Mais il ne faut pas que la supercherie éclate au grand jour. Il faut continuer à mentir et mentir, comme sous l’Union soviétique. Les manifestants de Marine Le Pen ne s’y sont pas trompé le 1er mai, en scandant « Mélenchon au goulag ! »

Djamila GERARD

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