Cher Monsieur Koch,
Ayant eu l’insigne honneur de dîner avec Oskar Freysinger et vous-même samedi soir, je ne peux rester muette devant votre article et la réponse que vous a adressée Pierre Cassen. Je tiens d’abord à vous remercier : vous m’apprenez que j’ai passé mon samedi après-midi et ma soirée, voire une partie de ma nuit, à une réunion d’extrême droite. Je l’ignorais et ne m’en étais vraiment pas rendue compte. Je pense faire partie des nombreuses personnes qui suivent assidument Riposte Laïque et Résistance Républicaine (que vous semblez d’ailleurs confondre) justement car ce sont deux organisations apolitiques, qui vont bien au-delà du simple clivage droite-gauche, pour se concentrer sur la lutte contre l’islamisation et le droit à la liberté d’expression.
J’ignorais, en effet, que le fait de se rassembler sous les couleurs de la France, pour écouter l’hymne national était un acte fasciste. Chers militaires et spectateurs du défilé du 14 juillet, méfiez-vous, l’étiquette va venir ! Excusez donc ma jeunesse et ma naïveté. Dans mon esprit, il s’agit d’actes patriotes ou nationalistes (au choix), tout au plus un peu ringards, mais aucunement fascistes. Vous préférez peut-être ces rappeurs braillant qu’il faut niquer la France ? Un beau message d’amour et de paix, en effet.
Quant au fait de manger du saucisson pur porc et de boire un verre de vin (dont je n’ai personnellement pas été témoin sur les Champs-Élysées), sur lequel vous ironisez, que dire sans dénoncer votre mauvaise foi ? N’étiez-vous pas ravi de pouvoir boire un peu de « pinard » avec votre rôti de porc, dans cette brasserie parisienne où nous avons tous dîné dans la joie et la bonne humeur ?
Car Pierre Cassen a raison. Dans votre article qui se veut factuel, vous négligez certains détails d’importance : c’est la bonne humeur générale, malgré la pluie et le vent, le plaisir que les participants ont eu à partager ces instants, ensemble, sous le drapeau tricolore. Ce que vous taisez dans votre article, c’est bien la joie de pouvoir enfin s’exprimer librement, sur des sujets qui nous touchent tous, sans avoir à subir les diktats de la bien-pensance.
Pierre Cassen a encore raison quand il affirme que le fait d’être chaleureusement accueilli ne vous obligeait nullement à écrire un article complaisant sur Riposte Laïque et Résistance Républicaine. Vous auriez néanmoins pu avoir la décence de demeurer objectif, ce qui aurait été digne de votre qualité de journaliste. Mais là n’était pas votre sujet. Il s’agissait en effet, pour vous, de couvrir le déplacement d’Oskar Freysinger en France. Oskar, dont les participants ont effectivement scandé le prénom et que nous admirons tous. Et pour cause : quel(le) homme ou femme politique français(e) peut prétendre rivaliser avec Oskar Freysinger ? Oskar qui s’exprime sur des sujets sensibles, avec simplicité, dynamisme et humour, dans un français totalement maîtrisé et avec une élocution parfaite. Un véritable orateur. Très sincèrement, il ne ferait qu’une bouchée de notre président dans un débat en tête-à-tête.
Pierre Cassen a également raison lorsqu’il vous rappelle que vous ne subissez pas les conséquences quotidiennes du qualificatif « fasciste » contre les militants, qui se sont mis à nus devant vous, en toute confiance. Mais il est vrai que vous vous êtes moqué de ces auteurs de Rispote Laïque écrivant sous un pseudonyme. Pourtant, n’avez-vous pas approuvé certains propos tenus par Oskar Freysinger à table ? N’avez-vous pas, vous-même, reconnu le peu de considération de l’Islam pour la condition féminine ? Etes-vous pour autant fasciste, Monsieur Koch ?
Le véritable fond de votre article ne se trouve peut-être pas là… car vous passez soigneusement à l’as les interventions sur la liberté d’expression des différents orateurs, dont Oskar Freysinger, invités par « Enquête et débat ». N’est-il pas là, le fond de votre article, Monsieur Koch ? Où est votre véritable pensée, celle de votre rédacteur en chef et celle du politiquement correct ? Classer Risposte Laïque et Résistance Républicaine du côté de l’extrême droite vous chaut peu. Simple dommage collatéral. L’important était de montrer Oskar Freysinger dans sa promenade française, une promenade offerte sur ses deniers personnels et qui se veut l’affirmation de la souveraineté suisse contre une Europe étouffante et harceleuse.
En fin de compte, Monsieur Koch, je trouve votre article sublime, car il justifie la lutte de personnes comme Christine Tasin et Pierre Cassen, qui se battent pour offrir une tribune libre aux citoyens français et fiers de l’être. Il est une preuve irréfutable de l’assujettissement de la mafia journaleuse à la bien-pensance et de son action de police de la pensée et de manipulation de l’opinion.
J’espère que vous garderez un excellent cauchemar de votre incursion dans le monde des fascistes français, Monsieur Koch. Pour ma part, cette soirée restera un précieux souvenir où se mêlent belles rencontres et liberté de parole.
Delphine Simoulin