Guadeloupe : hommage au préfet Rochatte !

« On prend un ton catastrophique, pas moralisateur ».

Injustement, tout le monde tombe sur le préfet de Guadeloupe, alors qu’il nous faut vivement le remercier ! Ce monsieur vient de nous confirmer qu’à tous les niveaux, partout et constamment, Macron exige de la dramaturgie pour affoler la population, mieux justifier ses mesures liberticides et son chantage permanent.

La situation serait tellement dramatique que (seulement) vingt lits supplémentaires seront déployés pour toutes les Antilles, à partir de la mi-août… Dans le contexte actuel, c’est sympa de nous faire rire.

Pour une fois, ce n’est pas un énarque arrogant et borné qui veut terroriser. Diplômé de Saint-Cyr, Alexandre Rochatte terrifiait la Meuse avant la Guadeloupe, depuis 2020. Ancien contrôleur des armées, il a aussi apeuré depuis le ministère des Outremers.

Droit dans ses bottes, il dit assumer totalement ses propos : « Les polémiques politiciennes ne m’intéressent pas. Ce qui m’importe c’est bien la situation sanitaire du département qui est, je le répète, catastrophique ! ».

Il est notoire que préfet n’est pas un poste politique, c’est juste un boulot administratif, une sorte de dircom départemental. En tout cas, Alexandre n’a vraiment pas un job facile, surtout aux Antilles. Il n’arrive pas à fourguer son stock de génothérapies bienveillantes.

Interrogé sur LCI, le docteur Hervé Boisson a en expliqué, sans ambages, les raisons : “C’est culturel, il y a d’autres sources d’information, je ne vais pas revenir sur les vaudous mais ça existe toujours dans ces territoires (…) Beaucoup de problèmes viennent de la culture. Et le rhum ne guérit pas tout, au contraire, il fait des pathologies supplémentaires, il ne guérit pas le virus ».

D’aucuns se sont agacés, n’appréciant pas d’être traités d’alcooliques. Pourtant, Macron, Griveaux, Attal… nous ont dit bien pire. Ils insultent systématiquement les Français, probablement par affection.

Comme l’expliquent nombre d’articles avenants, dont un récent papier de 20 minutes, signé Marie de Fournas : les Antillais ne sont vraiment pas très malins, c’est pour cela qu’ils refusent cette vaccination altruiste et patriote.

https://www.20minutes.fr/sante/3096543-20210803-coronavirus-antilles-pourquoi-autant-guadeloupeens-martiniquais-refractaires-vaccination

« Les études montrent qu’ils vont s’abreuver d’informations sur les réseaux sociaux où se diffusent énormément de croyances diverses et variées, très anxiogènes vis-à-vis des vaccins ».

Le monopole de la peur et des bobards est une exclusivité du gouvernement français et de ses sbires : qu’on se le dise !

« Ces informations alimentent l’idée que le vaccin serait inefficace, voire toxique et qu’il ne sert à rien surtout lorsque l’on n’est pas une personne à risque. De là naît le sentiment d’invulnérabilité. Au début de l’épidémie il y avait cette impression que le danger venait d’ailleurs et que ce qu’il se passait en métropole ne se passait pas aux Antilles (…) ».

En plus, ces ignares  stupides croient en la vertu d’ancestrales médecines traditionnelles. « Par exemple pour augmenter leur immunité naturelle certains ont recours à la pharmacopée locale, un ouvrage encyclopédique recensant principalement des plantes à usage thérapeutique » (…) « Ces méthodes sont soutenues par des collectifs de médecins en Guadeloupe et en Martinique qui se sont posés contre les discours officiels des médecins, les hospitaliers et de l’ARS, en prônant des méthodes alternatives pour éviter de se faire vacciner. ».

Au moins, en métropole, la plupart des médecins ont obéi scrupuleusement aux consignes de l’Ordre et n’ont soigné les malades du Covid qu’au Doliprane.

Comme vous l’aurez compris, ces bornés d’Antillais ne croient ni Macron ni ses sbires, eussent-ils une belle casquette brodée de feuilles de chêne et d’olivier.

Toutefois on doit donc saluer le catastrophisme héroïque de ce préfet téméraire qui, en valeureux militaire, aura usé  juqu’au ridicule l’arme de la terreur, tentant d’emporter la conviction de Guadeloupéens, sceptiques et prudents, lesquels, désormais,  risquent de l’être plus encore…

Encore bravo, Monsieur le préfet !

Daphné Rigobert