Harkis : Hollande et Todeschini toujours à côté de la plaque

HollandeTodeschiniA l’approche des présidentielles, la classe politique s’active quelque peu pour tenter de rallier les suffrages de la communauté des harkis, c’est-à-dire la minorité de ceux qui ont pu malgré les abjectes consignes de 1962, gagner la métropole et éviter les horribles représailles qui attendaient alors les combattants de la France dans l’Algérie soumise à la loi du F.L.N.

Le ministricule des anciens combattants et de la mémoire (un terme bien pompeux en l’occurrence) s’active en inaugurant plaque sur plaque « en hommage aux harkis », c’est bien sûr beaucoup moins coûteux que les effets d’une véritable loi de réparation, toujours reportée aux calendes grecques.

En peu de temps, une demi-douzaine de plaques commémoratives ont ainsi été apposées dans divers lieux du sud de la France. Ainsi, le 25 juillet 2016, une plaque a été inaugurée à 16 h 30 au hameau de forestage de JUZET D’IZAUT (31). Selon la presse locale (La Dépêche), le déplacement du ministre fait suite au « plan d’action » voulu par le Président de la République et présenté le 25 septembre 2014.

En fait, plus que jamais, ce sont des effets d’annonce et des gesticulations qui tiennent lieu de politique plutôt qu’une véritable volonté d’intégration d’une communauté toujours et encore sacrifiée ! Les socialistes (et est-il besoin de le préciser l’extrême gauche encore davantage) ont toujours méprisé ceux qui aiment la France et même ceux qui ne la combattent pas en vertu de la nécessité suprême de libérer les peuples du pire des crimes : la domination coloniale !

Je puis en témoigner : le peu regretté NESTI[1], un horrible personnage, (j’ai eu la confirmation de ceci récemment par d’anciennes collègues) ardent militant socialiste, puis longtemps défenseur patenté des immigrés, m’a très vivement reproché, il y a une vingtaine d’années, d’avoir contribué à exfiltrer d’Algérie une famille d’un ancien harki, mort pour la France, plutôt que d’avoir œuvré à la venue d’une famille algérienne F.L.N. !

Aujourd’hui, à la veille d’élections déterminantes pour l’avenir de notre pays, il appartient aux militants de la cause harkie de rappeler aux candidats de la gauche, leur peu d’aménité à notre égard[2]. Normal Premier a multiplié les gestes de provocation à l’égard des pieds-noirs et des harkis : officialisation de diverses façons de la commémoration du 19 mars 1962, participation de l’armée algérienne aux festivités à Paris du 14 juillet 2014. N’est-ce pas pourtant le même qui, le 11 septembre 2007 par la question écrite 4228, (voir J.O. Assemblée nationale du 5 février 2008, p. 984-985), au Secrétaire d’Etat à la Défense chargé des anciens combattants, prônait une véritable politique de réparation du drame subi ?

C’est bien lui qui demandait alors quand le Parlement « sera saisi d’un projet de loi » où apparaîtrait notamment « la reconnaissance officielle de la responsabilité des gouvernements de 1962 dans l’abandon et les massacres des harkis ».

Paroles, paroles, paroles !

Dans un tel domaine, ceci apparaît, on ne peut qu’en convenir, particulièrement odieux.

Jean-Michel WEISSGERBER

 

[1] Les initiés sauront de qui il s’agit !

[2] Sait-on jamais, nul n’est condamné à persévérer dans l’erreur et la faute !

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11 Commentaires

  1. pourquoi ne pas faire défiler les harkis sur l’ avenue des champs Elysées le 14 juillet pour marquer notre reconnaissance vis à vis d’ eux !

    • A une et seule condition, que ce ne soit pas sous une présidence UMPScoco.

      Ils ne vont quand même pas défiler et saluer des hommes qui les ont trahis et
      d’autres qui les ont accueillis pire que des chiens.

      Beaucoup d’entre eux ont perdu la vie, alors qu’on leur laisse au moins ce qu’ils ont sauvé LEUR HONNEUR

  2. Eh oui, Montecristo, tu n’as pas connu de harkis…. J’ai connu les deux : réguliers FSNA et Harkis.

  3. Que ceux qui ont connu des Harkis en Algérie sur le terrain disent le fond de leur pensée. Ce qui ne sera peut-être pas le discours officiel !

    • HJLLMAR
      Perso, je n’ai pas connu de Harki mais des réguliers. Pas un seul ne me laissait passer devant en opération. Je leur suis encore et éternellement reconnaissant. Et mort de honte de ne pas savoir ce qu’ils sont devenus en 62 …

  4. Ce Président est abject et sans vergogne et toute sa clique dégage une odeur nauséabonde ! J’ose espérer que ils seront tous chassez et passerons un jour devant la Haute cours pour trahison !

  5. IV ) C’est donc au nom de cette idéologie de gauche que la responsabilité de Monsieur De Gaulle est entière concernant le massacre des Harkis !
    Il serait temps de leur rendre justice !

  6. III ) Et la France sera coupée en deux. Entre deux grands partis … de gauche, dont Maurice Druon dira que « l’un d’eux s’appelle la droite, par convenance ». Ce à quoi Charles Pasqua, Ministre de droite, rajoutera que « Nous avons commis la plus grande escroquerie du siècle en faisant croire aux français que nous étions de droite », comme pour confirmer le propos de Charles Péguy qui affirmait déjà en son temps : « On ne dira jamais assez ce que la peur de ne pas paraître suffisamment à gauche aura fait commettre de lâchetés aux français ».

  7. II ) Moins d’une République plus tard, la Gauche se reniait et reniait ses grands idéologues, au nom des mêmes Droits de l’Homme, en condamnant la colonisation qu’elle avait poussée à bâtir. Et la Droite, déjà la plus bête du monde, se ralliera aux mots d’ordre de la Gauche sous prétexte d’apporter les Lumières aux « primitifs » en reniant de la même façon les principes qu’elle combattait aussi depuis la Révolution.
    Tous auront été contre l’avis de certains grands coloniaux comme Gallieni ou Lyautey qui voyaient la négation des cultures dans l’assimilation des colonisés.

  8. I ) La colonisation est d’abord le fait de la Gauche française du XIXème Siècle. Il serait utile de citer les innombrables déclarations humanistes que l’on qualifierait de racistes aujourd’hui, de Léon Blum, Jules Ferry ou même Victor Hugo, en faveur des Droits de l’Homme qu’il était absolument nécessaire, urgent et altruiste d’enseigner aux peuples inférieurs non civilisés d’Afrique et d’Asie, en complète contradiction avec les grands principes de 1789.

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