Hollande pique une colère contre Marine mais pas contre les islamistes
Ainsi le replet mollasson, locataire de l’Elysée en raison d’une erreur de casting est-il capable d’activer une colère. Au Parlement européen de Strasbourg, Marine Le Pen a pris les accents de la révolte de son peuple pour abandonner tout protocole flagorneur. Elle a dénoncé la subordination de Hollande « à une politique décidée à Berlin, Bruxelles ou Washington ».
Le benêt élyséen est alors sorti de son usuelle torpeur pour piquer une colère à son image. Elocution embrouillée, recherche de ses mots, diction saccadée, comme l’illustre si bien, sans caricaturer, Laurent Gerra.
On aura appris ainsi que la souveraineté nationale est méchante et que seule la souveraineté européenne intéresse Hollande. Soutenu par la liesse toute acquise des représentants de l’aristocratie technocrate européenne, il n’a pas eu peur du ridicule en godwinant les heures les plus sombres du « retour aux nationalismes, aux populismes, aux extrémismes». Et cerise sur le gâteau, il a carrément diffamé les députés eurosceptiques en leur prêtant l’intention de vouloir « sortir de la démocratie ».
Pépère Ier, au risque d’une attaque, a donc montré qu’il pouvait exprimer son indignation par une colère. Quel dommage qu’il soit en retard d’une guerre ! Parce que pépère, il faut ouvrir les yeux. Le nationalisme exprimé actuellement par un nombre croissant d’Européens n’est pas l’ultranationalisme chauvin et suprémaciste de la Belle-Epoque conduisant à la 1° Guerre Mondiale. Ce n’est pas davantage l’idéologie des formations fascistes de l’Entre-Deux-Guerres. Ce n’est pas cette pathologie d’un nationalisme dévoyé.
Le nationalisme actuel des peuples européens, c’est le nationalisme du printemps des peuples qui a conduit aux révolutions européennes de 1848.C’est le désir pour tout peuple d’aspirer à sa liberté, à sa souveraineté, c’est-à-dire sa capacité à prendre lui-même ses décisions le concernant. C’est l’aspiration à toute nation de diriger son avenir, le seul nationalisme, le vrai nationalisme.
C’est ce nationalisme qui a permis l’apparition de la République. Sans lui, il n’y aurait jamais eu de République. Tu saisis pépère. Alors avec tes accents de résistant de pacotille, tu ne peux convaincre que les gogos hypnotisés qui ne voient pas que tes moulinets sont ceux d’un Don Quichotte visant des ennemis invisibles.
Par contre, à l’image des ganaches qui n’ont pas vu la montée de la capacité de nuisance du nazisme dans les années 30, notre capitaine de pédalo ne voit pas la montée de l’islamisme au Moyen-Orient, mais également de façon plus dissimulée en France. A moins que ce ne soit lâcheté de sa part de s’y opposer, tel un Chamberlain contemporain.
Car de colère vis-à-vis des actes terroristes commis contre la France, il n’y en a toujours pas eu de la part de Mou-Mou I°. Le 11 janvier, lors de la grande manifestation « Je suis Charlie » ayant suivi les tueries contre Charlie Hebdo et l’hyper casher, Hollande s’est contenté d’une petite promenade vip. Une semaine plus tard, lorsqu’on lui demande de réagir aux réactions anti Charlie Hebdo, ou de défendre la liberté d’expression, Hollande n’exprime aucune colère, juste un semblant de fermeté mais si fugace qu’il s’étiole au bout de deux phrases. Cette agression-là contre notre nation et sa démocratie méritait pourtant pour le moins un discours aux accents churchilliens.
Pourquoi une colère contre Marine Le Pen et pas une colère contre l’islamisme ? Pourquoi les maréchalistes vitupéraient-ils contre de Gaulle, tout en épargnant les nazis ? On se le demande, n’est-ce pas M. Hollande.
Alors Hollande, à quand une colère légitime contre l’islamisme le plus grand danger contemporain pour notre démocratie ?
Jean Pavée