Hommage à Joseph Scipilliti en l'église Sainte-Rita, samedi 7 novembre 2015

SainteRitaJoseph1L’église Sainte-Rita était pleine samedi, les amis de Joseph, de Riposte laïque et de Résistance républicaine étaient venus nombreux pour lui rendre un dernier hommage, rappeler quel homme il avait été, quel avocat et quel ami nous avons perdu.

Quelle émotion, quelle tristesse, mais aussi quelle fierté d’avoir entendu ses brillantes plaidoiries, d’avoir côtoyé un tel homme, d’avoir été de ses amis !

Et quel bonheur d’avoir pu profiter de Sainte-Rita qui, par ses dimensions, par son atmosphère, semblait avoir été faite pour ce moment-là. D’ailleurs, une suggestion à nos édiles à ce propos. Et si les églises désaffectées que d’aucuns voudraient voir transformées en mosquées devenaient des lieux où l’on pourrait rendre un dernier hommage aux athées disparus, dans une atmosphère propice au recueillement, dans un lieu “beau” tout simplement ? Ce serait préférable aux dernières paroles dites à la va-vite au cimetière ou dans la salle passe-partout d’un funerarium. Et bien plus utile que de transformer notre patrimoine chrétien en mosquée…

Beaucoup de choses ont été dites de l’homme et de l’importance qu’il avait pour nous, comme en témoignent les videos ci-dessous ( Qu’on ne s’étonne pas à la vue de deux chiens dans l’église, Sainte-Rita est une église gallicane, indépendante de Rome, totalement française, qui accepte les animaux et leurs maîtres) .

Video de Henri Afonso, pour Reconquête info, 23’51

Video de LDC News :

Nous avons d’abord été accueillis par Nicolas Stoquer, président de l’association “Les Arches de Sainte Rita“, qui nous a souhaité la bienvenue. Puis l’archevêque de l’église souhaita lui aussi, à sa façon, l’accueil en son église.

J’eus ensuite l’honneur de dire quelques mots d’introduction, pour remercier ceux qui ont eu la gentillesse de nous accueillir, et pour expliquer le lien entre ce qui se passe, en ce moment, à Sainte Rita, et la mort de notre avocat.

Ayant du mal à cacher mon émotion, je rendis ensuite, avec mes mots et mes souvenirs, hommage à mon ami Joseph, mon premier avocat.

Son confrère Guy Sebag, aujourd’hui retiré en Israël, avait tenu à nous envoyer un texte sur ce drame, que j’ai lu au public.

Pascal Hilout, personnage historique de nos combats, nous avait envoyé, empêché au dernier moment d’être présent, un texte sur nos téléphones portables, que Bernard Dick venu de province, accepta avec plaisir de lire à l’assistance.

Après différentes interventions d’occupants de l’Eglise, Pierre Cassen sut trouver les mots qu’il fallait pour conclure cette cérémonie que personne n’oubliera de sitôt.

J’avais choisi quelques morceaux de musique pour introduire, ponctuer et conclure les différentes prises de parole.

Nous avons commencé par un extrait de la 3ème symphonie de Beethoven, dite “héroïque” parce que Joseph croyait aux héros, héros dont nous avons besoin pour conduire la Résistance, héros qu’il était à sa façon, lui qui a résisté jusqu’au bout, la tête haute, au rouleau compresseur d’un système judiciaire ayant perdu tout sens de la mesure et de la dignité. Nous avons donc écouté la marche funèbre, jouée en 1972 en hommage aux athlètes israéliens tombés sous les balles des terroristes aux jeux olympiques de Munich. Parce que Joseph est mort à cause d’un harcèlement, d’une forme de terrorisme qu’il a subis pendant des années, au point d’en mourir.

Nous avons, un peu plus tard, écouté un hommage à notre “Jojo” par l’intermédiaire de Jacques Brel.

Jojo Jacques Brel par robsab34
Puis un air de Faust, Gloire immortelle de nos aïeux, pour célébrer le patriotisme de Joseph.

Nous avons naturellement terminé par un extrait du Nabucco de Verdi, à la fois pour rappeler l’origine italienne de notre ami, plus français que bien des Français d’origine, et pour ce magnifique hymne à la liberté que constitue le choeur des esclaves.


Nabucco choeur “va pensièro” Scala de Milan par richardvallouise

Et nous avons terminé par la Marseillaise, chantée par Edith Piaf, qui a résonné dans l’église mais aussi dans tout le quartier de Sainte-Rita, en guise de sonnerie de cloche et d’hymne final à l’amour de la France et de la Résistance de celui qui fut notre avocat.

Christine Tasin