Hommage à Marine, qui a eu le courage d'exclure Jean-Marie

LE SOURIR DE MARINED’aucuns trouveront curieux que les medias soutiennent Jean-Marie Le Pen quand hier ils reprochaient à Marine jusqu’au fait d’être sa fille et de ne pas renier son père. A présent, les mêmes medias en sont à larmoyer sur “l’ingratitude de Marine Le Pen” qui ose exclure son père du parti qu’il a fondé et qu’à présent, elle dirige.
Tout d’abord il n y a rien de “curieux” à ce que les medias soutiennent le père (malgré sa 2e édition du “point de détail”). Les journaleux se moquent depuis longtemps du “point de détail” et même des camps de concentration. Ce qui leur importe, c’est de rester du côté du manche, de pouvoir continuer à manger à la gamelle d’or, à servir leur Dieu Ploutos, alias la gouvernance financière mondiale.
Le Pen est un homme jaloux au tempérament guerrier. Que celui qui lui fait de l’ombre soit sa fille ne change rien à l’affaire. Il essaie de la démolir. Qu’importe si elle mène le FN avec plus d’efficacité que lui. Et peut-être même d’autant plus…
Ce n’est pas la première fois que Jean-Marie Le Pen se permet des assertions pernicieuses sur sa fille devant les medias (“c’est une petite bourgeoise”, etc). Marine Le Pen s’est tenue très longtemps au silence, elle a ménagé son père autant qu’elle l’a pu.
Mais peut-on perdurer dans cette conduite stoïque lorsque le père Le Pen s’en donne à coeur joie dans la provocation jusqu’à rééditer médiatiquement son “point de détail”? Non assurément ! C’est sans aucun doute une décision douloureuse pour Marine d’exclure du FN son fondateur, d’autant plus que celui-ci est son père. Mais en tant qu’investie de l’autorité de son parti, elle ne peut s’opposer à une sanction qui est nécessaire à l’intérêt général.
Cette décision n’a rien d’oedipien car dans ce cas de figure c’est Jean-Marie Le Pen qui fait office de contrevenant à la figure investie de l’autorité (fut-elle sa fille).
Un parti politique appartient avant tout à ceux qui comptent sur lui pour les défendre : ses électeurs. Et il est sûr que les déclarations réitérées du patriarche Le Pen sont désastreuses à quelques semaines de scrutins décisifs.
A son âge, ne pourrait-il se contenter d’être fier de sa fille au lieu de la démolir ? Marine est brillante, talentueuse, honnête et sincère patriote. Même si tout n’est pas parfait au FN. Y a-t-il un seul individu, un seul parti politique, une seule entreprise, une seule société humaine qui le soit ?
Jean-Marie Le Pen a de grandes qualités, du talent (même si on peut n’apprécier que modérément son style). Mais dans le cas présent, son attitude est insupportable, politiquement irresponsable, signe que l’heure de la retraite doit être sonnée (faute qu’il l’ait jamais décidé de lui-même). L’exclure est une décision incontournable pour ne pas risquer le pire : qu’il réitère ses nuisances au risque de naufrager le seul parti capable de nous tirer de l’ornière.
La seule excuse que l’on puisse retenir pour excuser Jean-Marie Le Pen est qu’il soit malade et sénile. Quoiqu’il en soit, il est un âge, notamment en politique, où l’on doit laisser la place à la génération qui suit.
Cet acharnement du fondateur du FN à rester aux commandes de son parti et à déstabiliser sa fille, qu’il traite comme une rivale, est des plus improductifs. On peut le mesurer à la façon dont les medias s’en régalent.
C’est d’autant plus impardonnable que Marine Le Pen est la femme sur les épaules de laquelle repose notre destin : la sauvegarde de la France et des Français, menacés de mort par la mondialisation financière et la submersion migratoire.
Je compatis a la douleur de Marine Le Pen d’avoir dû sanctionner son père et l’admire d’avoir fait passer l’intérêt général, le nôtre, avant ses difficultés filiales particulières.
Un bel et rare exemple de la responsabilité politique, par les temps qui courent.
Puissent les Français se réveiller enfin devant les urnes, avant qu’il ne soit trop tard !
Victor Hallidée