Hourra, grâce à Soros, je ne suis plus « complotiste » !

« …Nous combattons un ennemi d’un genre nouveau. Pas ouvert, mais caché; pas simple mais astucieux; pas honnête mais basique; pas national mais international; qui ne croit pas au travail mais qui spécule avec l’argent; qui n’a pas sa propre patrie mais qui estime qu’il possède le monde entier. »

(Viktor Orban à propos de Georges Soros)

 

Pendant des années, j’ai dénoncé le financement des ONG pro-migrants par le milliardaire George Soros, et l’aide que ce satrape apporte à tous les mouvements « progressistes » qui œuvrent à détruire les nations au profit d’une gouvernance mondiale. Ceci me valait les insultes et l’anathème des bien-pensants. Les moins malveillants à mon endroit me disaient que j’accordais à ce type une influence qu’il n’avait pas; d’autres – sachant que je suis catalogué, étiqueté depuis longtemps dans le camp de la « fachosphère » – y ajoutaient un soupçon d’antisémitisme.

Cette dernière accusation est un procès en sorcellerie car – primo – je ne suis pas antisémite, je suis même carrément pro-sioniste – secundo – j’ai longtemps cru qu’avec un tel nom, ce Soros était grec. Et, compte tenu de sa capacité de nuisance, je n’avais qu’une envie, c’est qu’il aille se faire voir précisément… chez les Grecs. Mais le fait de voir la patte de Soros partout faisait de moi – comme de tant d’autres – un affreux « complotiste ». Or vous savez que c’est l’insulte suprême envers ceux qui n’acceptent pas la doxa officielle : le « complotiste », c’est une brute au front bas qui, parce qu’il est idiot et ne comprend rien aux évolutions du monde moderne et ses avancées « sociétales », voit des complots partout et se méfie des informations (pourtant scrupuleusement honnêtes) fournies par les gouvernements et les médias – écrits, radiophoniques, télévisuels – qui lui servent la soupe.

Et puis, patatras, voilà qu’Alexander, le fiston de George qui, si j’ai bien compris, reprend les activités ô combien nocives de son géniteur, vient d’annoncer qu’il allait réduire, voire supprimer dans certains cas, les financements pharaoniques de son père en Europe pour distribuer son argent dans d’autres coins du monde. « Ouest-France » (1) nous apprend que « L’empire Soros change d’ère. Âgé de 92 ans, George, le père, a décidé de céder les rênes d’« Open Society Foundations » à son fils Alexandre, 37 ans. Très actif sur les réseaux sociaux, engagé politiquement et sur de nombreux sujets de société, le nouveau président d’un empire estimé à 25 milliards de dollars est aussi expansif que son père était discret… ». Disons un mot de George, ce paternel  si discret.

George Soros, né György Schwartz, est né dans une famille juive ashkénaze. Il est le fils de l’écrivain espérantophone Teodoro Ŝvarc (transcription en espéranto de « Schwartz »). Je rappelle que l’espéranto et le volapük sont des langues « universelles » créées l’une et l’autre à la fin du 19e siècle par des utopistes qui voulaient faire du globe une tour de Babel où tout le monde parlerait la même langue, prémices d’une gouvernance mondiale. Comme quoi les chiens ne font pas des chats !

George naît en Hongrie. En 1936, à l’âge de 6 ans, son père change son nom de famille pour celui de Soros. George a 13 ans quand l’Allemagne envahit la Hongrie, en mars 1944. Bien que juif, il échappe à la déportation grâce à un certain Baumbach, qui travaille au ministère de l’Agriculture et le fait passer pour son filleul. Ce Baumbach était chargé de dresser l’inventaire des biens confisqués aux Juifs, ce qui valut à Soros, plus tard, des accusations d’avoir participé, adolescent, à la spoliation des biens juifs sous l’occupation allemande.

Il quitte la Hongrie en 1947  pour s’installer en Angleterre. Là il commence des études à la « London School of Economics ». Il décroche un Bachelor, un Master puis, en 1954, un Doctorat en philosophie. La même année, il travaille pour une petite maison de courtage de la City londonienne fondée par deux Juifs hongrois. Puis, en 1956, il part aux États-Unis pour « gagner de l’argent ». Aux USA il travaille dans plusieurs petites sociétés financières. Chez « Arnold and S. Bleichroeder » il gère pour la première fois un fond d’investissement d’arbitrage sur les matières premières. Il a trouvé sa voie. En 1969, il crée son premier fond offshore aux Antilles néerlandaises, « Quantum Fund of Funds » qu’il gère depuis New York avec sa société de gestion, le « Soros Fund Management LLC ».

Il y investit ses propres économies et de l’argent de ses premiers investisseurs qui sont, entre autres, la Banque Rothschild de Paris.

Bien avant le mois fatidique de septembre 1992, Soros avait construit une énorme position de vente à découvert en livres sterling. Il avait senti la position défavorable du Royaume-Uni dans le mécanisme de taux de change européen. Le 16 septembre 1992, jour du « mercredi noir », il avait vendu à découvert pour plus de 10 milliards de dollars en livres sterling, profitant de la réticence du gouvernement britannique à relever ses taux d’intérêt à des niveaux comparables à ceux d’autres pays du mécanisme de change européen (ou à laisser flotter sa monnaie). Quand le Royaume-Uni s’est retiré du mécanisme de taux de change européen, dévaluant la livre, le profit de George Soros a été estimé à plus d’un milliard de dollars. Aussitôt la presse financière le désignait comme « l’homme qui a cassé la Banque d’Angleterre ». Le coût de ce « mercredi noir » pour le Trésor britannique a été de 3,4 milliards de livres sterling. Et la valeur de « Quantum Fund of Funds » a augmenté presque instantanément de 19 milliards de dollars lorsque la livre a été introduite sur le marché libre.

Quelques mois plus tard, « Quantum Fund of Funds » valait près de 22 milliards de dollars.

Ce coup de poker-menteur n’est pas sans rappeler l’origine de la fortune des Rothschild :

Nathan Rothschild (1777-1836), fondateur d’une banque londonienne, a fait fortune en étant informé avant tout le monde, par un pigeon voyageur, de la victoire britannique à Waterloo, et en annonçant la victoire de Napoléon, lui permettant de spéculer. Ceci est attesté par diverses sources dont une lettre d’un employé de banque à Nathan Rothschild, qui déclarait : « J’ai été informé par le commissaire White que vous avez bien agi avec les informations précoces que vous avez acquises à Waterloo ». Rothschild a donc fait d’énormes profits à partir d’une fausse nouvelle.

Faisons un bond en avant. D’après le magazine « Forbes » la fortune de Soros est estimée, en 2023, à 6,7 milliards de dollars, mais dans le monde de la finance, il sent le soufre.

Déjà, en 1999, l’économiste Paul Krugman critiquait l’influence néfaste de Soros sur les marchés financiers : « Nul ne peut ignorer que de nos jours, il y a des investisseurs qui, non seulement transfèrent de l’argent en prévision d’une crise monétaire, mais font de leur mieux pour déclencher cette crise pour le plaisir et le profit. Ces nouveaux acteurs sur la scène n’ont pas encore de nom standard ; mon terme proposé est « Soros »… ». Ses détracteurs critiquent aussi le rôle joué par Soros, via « Quantum Fund », domicilié à Curaçao (Antilles néerlandaises) – un paradis fiscal régulièrement dénoncé par le « Groupe d’Action Financière sur le Blanchiment des Capitaux », qui regroupe plusieurs gouvernements, comme étant l’un des centres de blanchiment d’argent issu du narcotrafic. En octobre 2017, alors que Soros transfère une partie de sa fortune, soit 18 milliards de dollars, à la fondation « Open Society Foundations », des médias relèvent que cette opération lui permet de minorer une facture fiscale qui aurait dû être colossale.

Signalons au passage que Soros a été condamné pour délit d’initié dans l’affaire de la Société Générale. Affaire qui avait vu le gouvernement socialiste de la fin des années 1980 fermer les yeux sur la tentative d’OPA menée par Georges Pébereau et Robert Lion, présidents de la Caisse des Dépôts, sur une banque privée. Soros s’est pourvu en cassation. Le jugement  a été confirmé, il a écopé d’une amende de 940 500 euros. Pour lui c’est une somme minime mais il a quand même tenté un recours auprès de la Cour Européenne des Droits de l’Homme en 2011 (2); il a été débouté.

En 2017, Soros est cité dans les « Paradise Papers » : client du cabinet d’avocats Appleby, spécialisé dans les stratégies d’optimisation fiscale, il dirige des fonds de placement qui ont utilisé de nombreuses sociétés offshore. « Ben voyons ! » comme dirait Éric Zemmour.

Mais notre homme va ensuite utiliser sa fortune au profit d’œuvres philanthropiques.

Son « Open Society Foundations » est une référence à l’ouvrage de Karl Popper, « La Société ouverte et ses ennemis » (3). Soros utilise une partie de son immense fortune pour des activités philanthropiques, mais aussi, mais surtout, en soutien d’organisations politiques de gauche voire d’extrême-gauche. Il aurait consacré, selon la revue américaine « Worth », 2 milliards de dollars à des fondations présentes dans plus de 30 pays. C’est en 1993 qu’il fonde l’« Open Society Institute », devenu « Open Society Foundations » en 2010, dont l’objectif est de promouvoir « le développement des sociétés démocratiques et ouvertes ». Ces investissements sont principalement destinés aux pays en voie de développement ou en cours de reconstruction sociale : Afrique, Amérique du Sud, Asie.

En 2009, sa fondation a financé une étude sur le contrôle au faciès en France. Cette étude a été menée par des chercheurs du CNRS. En 2011, sa fondation finançait aussi une étude sur… les discriminations dont seraient victimes les musulmans de Marseille. En 2012, sa fondation fait un don de 35 000 euros au « Collectif contre l’islamophobie en France ». Décidément, ce type nous aime !

Mais il a donné un million de dollars pour une proposition visant à légaliser la marijuana en Californie. Fervent soutien de Hillary Clinton, dont il fut l’un des plus importants donateurs pendant la campagne électorale de 2016, il s’investit très activement contre Donald Trump par la suite.

En octobre 2011, il adresse une lettre ouverte aux dirigeants de la zone euro, publiée dans le « Financial Times », les sommant de répondre à la crise de la monnaie unique par plus d’Europe. Sa lettre est signée par 95 autres personnalités de gauche, dont l’ineffable Cohn-Bendit…

En 2016, le « Front National » publiait un communiqué pour s’indigner du soutien de George Soros à la Ligue des droits de l’homme. En mai 2018, « Valeurs actuelles » lui consacrait sa une et le présentait comme « le milliardaire qui complote contre la France ».

D’origine hongroise, George Soros a investi des sommes massives dans son pays d’origine.

À l’automne 2017, le gouvernement hongrois lançait une campagne contre un « plan Soros », visant à islamiser l’Europe par l’immigration forcée. Dans la foulée, le Premier ministre roumain, Victor Ponta, déclarait son soutien à Viktor Orban, et déplorait qu’il existe « des systèmes de pouvoir parallèles à celui des autorités politiques dans les démocraties post-1989 ». Et le chef de l’exécutif macédonien, Nikola Gruevski, exprimait  des critiques similaires, désignant Soros comme « ennemi de la nation ». Viktor Orban recevait également le soutien du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. Selon lui, « Soros porte atteinte au gouvernement israélien démocratiquement élu en finançant des organisations qui diffament l’État juif et cherchent à lui nier le droit à se défendre ».

En Europe centrale et dans les Balkans, les gouvernements conservateurs accusent depuis les années 2000 Soros et les ONG financées en partie par l’« Open Society Foundations » de vouloir les déstabiliser, par antinationalisme. Cette critique se cristallise autour de  deux faits : la multiplication des révolutions de couleur en Europe orientale dans les années 2000, ainsi que la crise migratoire en Europe depuis 2015. George Soros ne s’en cache même pas : en Ukraine, il déclarait à la chaîne CNN en mai 2014 que sa fondation avait pris une part importante dans les événements d’Euromaïdan entre 2013 et 2014, puis il appelait l’Europe à prêter 20 milliards de dollars à l’Ukraine.

Je m’arrêterai là bien que George Soros soit un sujet inépuisable, l’illustration parfaite de la subversion mondialo-progressiste. Mais grâce à son fils Alexander, la presse de gauche découvre (ou plutôt, fait semblant de découvrir) l’influence de la famille Soros au profit de l’immigration massive contre la souveraineté des nations. Youpi, je ne suis plus « complotiste » !

Éric de Verdelhan

1)- « Ouest-France » du 12 juin 2023

2)- Un certain nombre de juges de la CEDH sont membres de l’ « Open Society Foundations ».

3)- « La Société ouverte et ses ennemis » (The Open Society and Its Enemies, 1945) ; Le Seuil ; 1979

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15 Commentaires

  1. C’est comme le pape François il est chef d’une secte mondialiste qui comprend des fidèles de toutes couleurs et de tous les continents alors ils oublient ses fidèles européens font nous faisons partie

  2. d’accord sur tout sauf sur le titre comme si l’auteur se prenait pour inférieur à soros et devait à ses yeux se Blanchir. si-si-si-si, faut toujours faire gaffe au ressenti du lecteur.

  3. Merci Eric pour ce cours d’histoire détaillé et bien documenté. Comme d’habitude.

  4. Je serais d’avis qu’on élimine physiquement toute la branche soros depuis le père jusqu’u dernier des derniers descendant pour être bien certain d’éradiquer ce cancer de l’humanité.

  5. Reste à décortiquer l’influence de Soros père ou fils, peu importe, sur le comportement de Ehud Barak en Israël, mêlant la Franc-maçonnerie rothschildienne de la Haute cour à sa volonté à peine cachée de coup d’état. Netanyahou ennemi de Soros, passe ainsi pour le “méchant” anti démocratique.

  6. “Il veut détruire la civilisation occidentale”:
    E. Musk s’en prend à ce milliardaire US
    Elon Musk a accusé George Soros de vouloir éliminer la civilisation occidentale, notamment à l’aide de sa fondation qui s’occupe des questions migratoires et débloque des financements.
    https://fr.sputniknews.africa/20230918/il-veut-detruire-la-civilisation-occidentale-musk-sen-prend-a-ce-milliardaire-us-1062203415.html
    Elon Musk s’est engagé à intenter une action en justice contre des organisations non gouvernementales financées par le philanthrope George Soros, en alléguant une atteinte à la liberté d’expression.
    https://www.anguillesousroche.com/etats-unis/elon-musk-sengage-a-poursuivre-les-groupes-de-censure-finances-par-soros/

  7. On ne sera jamais débarrassé de tels pourris, car le jour où on en sera enfin débarrassé puisque parti en enfer, son ou ses fils prendront sa relève avec les mêmes gènes et élevés sous les mêmes directives !

  8. Compliments M Éric de Verdelhan ! Très belle description du malfaiteur SOROS. Savez-vous que SOROS est propriétaire D’UNE CENTAINES DE SOCIÉTÉS TECHNOLOGIQUES ? Un exemple : LOGITECH. S’il dépense des dizaine de millions en manipulations diverses, ceux-ci sont aussitôt récupérés !
    https://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2021/01/04/plandemie-gates-soros-rockefeller-buffet-bezos-lideologie-neo-malthusienne-des-elites-globalistes/
    SOROS, BERGSON ET LES BLASPHÈMES DE LA SOCIÉTÉ OUVERTE
    https://numidia-liberum.blogspot.com/2023/05/soros-bergson-et-les-blasphemes-de-la.html

  9. À croire que la Hongrie s’est spécialisée dans l’exportation de ses malfaisants ! Cette vieille baderne de Soros va bientôt crever, mais il a choisi un de ses fils, Alexandre 37 ans, pour lui succéder à la tête de son empire criminel.
    Et c’est rien de dire que le fiston est encore plus toxique que son géniteur. Il dicte ouvertement ses ordres aux dirigeants de ce monde, avec l’arrogance de ceux qui savent qu’ils peuvent tout acheter, et que l’impunité leur est garantie à vie.
    https://www.lepoint.fr/monde/fervent-anti-trump-qui-est-alexander-soros-le-fils-et-successeur-de-george-soros-13-06-2023-2524293_24.php#11

  10. Pro sioniste, ça veut dire quoi ? Vous voulez dire sioniste. Mais selon certains orthodoxes juifs, le sionisme s’oppose au judaïsme. Donc ils pourraient vous taxer d’être anti juifs. Vous ne vous en sortirez pas et finirez par vous aliéner. II ne faut être ni sioniste, ni antisioniste. C’est un piège à cons. Il faut être non aligné, indifférent, ne prendre qu’un seul parti : celui de la France. Sinon on se fait bouffer et on perd de vue sa propre cause dans un écran de fumée.

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