Il nous faut gagner la bataille du Mali et des territoires perdus de la République

Etant constituée d’esprits libres, notre rédaction n’est pas d’accord sur tous les sujets. C’est dire qu’à Riposte Laïque, la liberté d’expression n’est pas un vain mot. Je n’ai jamais été un anti-sarkosyste primaire et je ne suis pas contre tout ce qu’entreprend François Hollande.

A juste titre, certains de mes co-rédacteurs considèrent qu’en Libye nous avons facilité l’arrivée des islamistes et que nous retrouvons au Mali certaines armes que nous y avions vendues. Malgré cela, je reste persuadé qu’il était fort opportun (et non pas opportuniste) de secourir le peuple libyen et qu’il est du devoir de la France d’aider les Maliens à restaurer un Etat digne de respect.

Nous devons accepter le libre choix des Africains du Nord, même s’ils venaient à confier leur destin à des islamistes et même si ces derniers sont foncièrement hostiles à la liberté individuelle, aux valeurs occidentales et surtout à notre soutien d’Israël. A mon sens, les islamistes ont l’avantage d’avoir des positions claires et tranchées.

Les idées bien tranchées

C’est mieux que les berceuses que les pseudo laïques progressistes d’Afrique et d’Orient nous ont chantées jusqu’ici. Ils luttaient, soi-disant, contre les islamismes en Algérie, en Tunisie, en Libye et ailleurs, alors que dans les faits, ils leur refusaient tout simplement l’accès aux urnes tout en nourrissant leurs peuples de haine quotidienne contre Israël, contre l’ex-colonisateur et contre le fameux Occident impérialiste.

Maintenant que le pot aux roses des régimes dits modérés est à découvert, que les fronts se dessinent avec netteté, il faut nous préparer à l’inéluctable combat contre l’idéologie islamique qui est foncièrement prosélyte, expansionniste, belliqueuse et mortifère. Il fallait plusieurs décennies pour infliger une défaite à l’idéologie communiste et il nous faut passer par un réel combat pour infliger une défaite au totalitarisme vert.

L’Europe a su affaiblir puis défaire le Califat ottoman et son Empire. Il nous faudra, à nouveau, renvoyer toutes les prétentions califales à leur Moyen-âge. C’est aux velléités hégémoniques et intimidantes ancrées dans la vénération du Coran, sous-tendues par la gloire militaire de Mahomet et de ses Califes, c’est à dire successeurs et continuateurs de son oeuvre sanguinaire, que nous sommes aujourd’hui confrontés. L’inévitable et presque compréhensible ressentiment de bien des musulmans à l’égard de l’Europe, d’Israël et de l’Occident, leur sentiment d’hostilité accompagné d’actes et de paroles violentes se dessine partout autour de la Méditerranée et se prolonge jusqu’en Somalie.

Le ressentiment et le sentiment d’hostilité de bien des musulmans trouvent aussi des relais parmi nous, en France et en Europe. Les prédicateurs du ressentiment et les prêcheurs de haine se targuent souvent de lutte pour les exclus, pour les faibles, pour les discriminés et pour les étrangers. En réalité, ils ne font que reprendre des recettes qui avaient réussi au communisme. Ils font aussi tourner les couteaux dans nos plaies algériennes afin d’empêcher toute amitié et toute réconciliation entre nos peuples. Ils arrivent ainsi à maintenir une communauté à part et à l’écart, réunie autour d’une mémoire meurtrie ; une communauté complexée parce qu’elle fut obligée d’émigrer, à la recherche d’une vie meilleure ; tout simplement.

Les frères Ramadan, leurs émules et leurs idiots utiles, plutôt de gauche, travaillent à maintenir bon nombre de nos voisins et de nos concitoyens musulmans dans une posture d’hostilité permanente à l’égard de la France et de l’Europe. Elles se sont pourtant montrées généreuses, en ont accueilli bien des miséreux et ont servi de refuge à nos parents et grands-parents persécutés par des régimes infâmes d’outre-Méditerranée. Ingrats, les Ramadan & Confréries ne savent jamais exprimer leur reconnaissance à cette belle France et à cette belle Europe de la Fraternité. Fraternité humaine bien différente du communautarisme et de l’exclusion propres aux Frères musulmans.

Pour changer la donne, je pense qu’une défaite du djihad au Mali est nécessaire ; non seulement pour les peuples du Sahel, mais aussi pour nos concitoyens français. Nous ne pouvons pas laisser impunis ce trafic d’êtres humains, cet esclavagisme nommé prise d’otages, chantage et paiement de rançons. Au XIXe siècle, c’est pour mettre fin au repaire de corsaires installé dans la régence d’Alger, pour lutter contre l’esclavage, contre le pillage et contre le racket que la France fut amenée à intervenir en Afrique du Nord. Et nous voilà toujours confrontés à cette même plaie qui n’a fait que se déplacer de la mer Méditerranée vers l’océan désertique.

La ligne de front passe aussi par nos banlieues

Mais n’oublions surtout pas que la ligne de front contre l’intimidation, contre la terreur, contre le trafic des armes, contre le trafic des stupéfiants, contre le trafic d’êtres humains  clandestins, contre les velléités de petits groupes à imposer leur loi à la Cité ne passe pas uniquement en plein milieu du Sahara, aux frontières de l’Algérie et au cœur du Mali, mais bel et bien ici aussi, en France, entre les territoires où nos médecins, nos pompiers et nos policiers peuvent encore intervenir et les territoires où ils ne peuvent plus se déplacer sans craindre pour leur vie et pour leur intégrité physique. Il nous faut absolument réintégrer ces territoires perdus à la République.

Le rétablissement de l’Etat dans ses droits ne s’impose pas uniquement au Mali, mais bel et bien chez nous, à l’Intérieur de la France métropolitaine. C’est depuis longtemps que le fameux coup de Kärscher est échu. Il se peut bien que ce soit Manuel Valls qui s’en chargera, alors que Sarkosy n’a fait qu’en parler.

Aux actes citoyens, ministre et président, je vous soutiens !

Pascal Hilout, né Mohamed