Que s’est-il donc passé le 14 juillet 1997 ? Ce jour-là, toute la population anjouanaise s’est soulevée contre la dictature de Moron, en hissant le drapeau bleu-blanc-rouge et en chantant la Marseillaise. La presse nationale (L’Humanité et Libération en tête) a longuement évoqué cette affaire (2) et c’est à partir de là que mon engagement politique s’est affermi comme jamais ! Ce 14 juillet 1997 a connu le martyr de deux hommes courageux à Mutsamoudou, qui ont obstinément refusé, au prix de leur vie, l’abaissement du drapeau français.
Quelques mois plus tard, je me suis rendu sur place, sans l’aval du consulat des Comores à Paris.
Qu’ai-je constaté ? La misère totale de ces damnés de la Terre, de surcroît les dindons de la farce (3) d’une indépendance plus formelle que réelle. J’ai dû convenir que les femmes accouchaient dans une étable, ce que, nonobstant le caractère plus biblique qu’islamique, m’a beaucoup choqué !
J’ai exigé un contact d’urgence avec le ministre de la Santé que je n’ai pu rencontrer car il était “en conclave” avec sa seconde épouse dans un lieu autre que celui de son magistère ! J’abrège !
Le 10 juin 1999, j’ai écrit, entre autres, à MM. Alain BOCQUET, président du groupe communiste de l’Assemblée nationale et Robert HUE, personnalité très en vue. Dans cette lettre, je reprochais à M. Georges HAGE de prôner le nivellement pour tous les “”Comoriens”, autrement dit de rétrograder les Mahorais, alors que M. GAYSSOT, ministre bien connu, avait proclamé qu’il n’était pas question de revenir sur la francité des Mahorais.
J’ajoute que Mme Arlette LAGUILLER s’était, à la même époque, prononcé, si nécessaire, pour un nouveau référendum d’auto-détermination pour les quatre îles, avec possibilité pour tous d’être français ! Plus récemment à Colmar, en novembre 2019, M. Benjamin AMAR, de la CGT et du PCF, a également reconnu ce même droit, dans l’enceinte de la Maison des Syndicats.
Aujourd’hui, j’en reviens à la déclaration que j’ai faite au journal l’ALSACE – édition du 16 janvier 1999 – où, pour sortir de l’ornière, je proposais ceci : « Compte-tenu du problème de Mayotte, de l’importance de la population comorienne en France (…), la seule solution consiste en l’organisation d’une conférence, sous l’égide de la France qui réunira tous les protagonistes… Cette conférence ne devra pas dissimuler les raisons profondes de la très grave crise qui secoue l’archipel, à commencer l’incroyable corruption qui gangrène la classe politique comorienne… »
Au fait, M. le Secrétaire général du PCF, M. le Député de la Nation et bien cher M. ROUSSEL, ne pourrions-nous pas discuter encore plus amplement de tout cela, à votre entière convenance ?
Très cordialement et en toute fraternité,
Jean-Michel WEISSGERBER
RENVOIS
1) Commet même imaginer cela?
2) Ces manifestations de profonde francophilie se prolongèrent plusieurs années. Un phénomène semblable est apparu en Algérie dont je pourrais témoigner (voir en particulier l’édition du 1er mai 2019 d’Algérie patriotique où je suis cité !
3) Proportionnellement, Anjouan compte bien moins de citoyens français d’où un fort sentiment de frustration !
ON LEUR A DEMANDÉS S’ILS VOULAIS ÉTRE FRANÇAIS , CEST COMME DEMANDÉ A UN AVEUGLE DE RETROUVÉ LA VUE !
pauvres mahorais qui ont cru en la parole de la france…. comme les harkis