Il y a peu de chances qu’on détrône le roi des cons !

Cher Georges Brassens, toi qui as eu la malchance de naître dans un pays où il n’y a pas de culture, un pays qui a commis des crimes contre l’humanité, un pays de fainéants où, pourtant, il suffit de traverser la rue pour trouver un emploi, cher Georges Brassens, toi qui as observé nos semblables avec tellement de perspicacité, de lucidité, de sagacité et en somme, de sagesse, puisses-tu t’être trompé par ce titre péremptoire.

Il y a peu de chances qu’on détrône le roi des cons !

Cher Georges Brassens, toi dont je connais toutes les chansons et dont il est inutile de souligner le niveau exceptionnel des textes, toi l’incroyable mélodiste – sauf pour les oreilles musicales de lavabos, pour reprendre une comparaison très imagée de René Fallet – toi qui as été repris par des jazzmen américains – eh oui – toi qui es vénéré par les vrais musiciens, pourrais-tu aujourd’hui nous asséner en guise de coup de grâce ta sentence désespérante ?

Il y a peu de chances qu’on détrône le roi des cons !

Cher Georges Brassens, toi qui t’es toujours adressé au peuple, aux ouvriers français pour la plupart “analphabètes”, enfin, c’est ce que j’ai appris il n’y a pas très longtemps, comment as-tu pu susciter autant d’admiration et d’enthousiasme par une prédiction qui n’est pas pour appeler à l’optimisme ?

Il y a peu de chances qu’on détrône le roi des cons !

Cher Georges Brassens, les trompettes de la renommée n’ont jamais été aussi mal embouchées. Maintenant au service de marionnettes politiques, elles-mêmes aux mains de crapules mondialistes par lesquelles elles ont été placées, elles sont sonnées par des folliculaires, des journaleux dont la besogne se limite à faire caisse de résonance aux mensonges éhontés d’un serpent à sornettes.

Il y a peu de chances qu’on détrône le roi des cons !

Cher Georges Brassens, combien d’histoires de faussaires pourrais-tu écrire aujourd’hui ? Faux cheveux, faux discours, fausses déclarations et faux patrimoines, fausses sorties, fausses vaccinations pour fausse pandémie, fausses informations, fausses enquêtes conduisant à un vrai constat…

Il y a peu de chances qu’on détrône le roi des cons !

Cher Georges Brassens, tu t’es rarement trompé et cela m’inquiète. Que se passe-t-il quand un peuple de cons a la possibilité de choisir son représentant ? Et que se passe-t-il quand ce peuple de cons est amené à retourner aux urnes cinq ans plus tard ?

Il y a peu de chances qu’on détrône le roi des cons !

Cher Georges Brassens, avec l’immense admiration que je te porte et la formidable dette musicale que je te dois, je te dis humblement : puisses-tu t’être complètement trompé en chantant…

Il y a peu de chances qu’on détrône le roi des cons !

Jim Jeffender

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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14 Commentaires

  1. Brassens italo français a contrario de Dupont Moretti avait de la classe et nous enchantait avec son immense talent.

  2. Un très grand, dommage pour Les deux oncles, une des rares fois où il a été vraiment mal inspiré.

    • Je ne vois pas où ? C’est au contraire une merveilleuse chanson d’une très grande finesse et tout aussi subtile que le reste de son répertoire. “Vanitas vanitatum et omnia vanitas”

      • Vous ne voyez pas? C’est pourtant clair,je ne critique pas la forme mais le fond. Brassens n’a pas brillé par son courage pendant la guerre( comme la quasi-totalité des Français, je ne lui en tiens pas rigueur, tout le monde ne peut pas être un héros) mais mettre sur le même plan 25 ans après le choix des Alliés ou des Allemands, de la Résistance ou de la Milice était plus que douteux, même indécent alors que la plupart des protagonistes étaient encore vivants.
        Mon arrière grand-oncle était une figure de la Résistance gaulliste en Savoie, un homme admirable et passionnant, jamais je n’aurais accepté de le fréquenter si il avait appartenu à la milice, tout ne se vaut pas et les citations en latin ne changent rien à l’affaire.Quelle carrière aurait eu Brassens dans une France vichyssoise? Aucune, vu le contenu de ses chansons.

        • Je crois que c’est vous qui ne comprenez pas le sens de cette chanson. C’est à mon sens un des plus beaux textes dénonçant l’inanité de la guerre qui ait jamais été écrit. on peut y joindre “with God on our side” de Dylan et “le Déserteur” de Boris Vian. Brassens reprendra l’idée avec “mourir pour des idées”. Et la strophe suivante devrait vous faire comprendre combien il avait raison:
          “Que vos filles et vos fils vont, la main dans la main
          Faire l’amour ensemble et l’Europe de demain
          Qu’ils se soucient de vos batailles presque autant
          Que l’on se souciait des guerres de Cent Ans.”
          Prophétique, non?

  3. C’est quoi ce zoomer sionard de 80 ans qui nous parle de la France ? Occupe toi plutôt de ta concession, tu vas en avoir besoin assez vite et moi j’ai une grosse envie de p1sser!

    • Désolé, ne comprenant que la langue française, j’ai du mal à trouver dans ton commentaire un argument. Mais peut-être t’es tu trompé de site, alors je ne peux que te conseiller Doctolib pour tes problèmes de prostate. Ne me remercie pas, c’est avec plaisir.

      • il y a aussi les duettistes désopilants Cymes et Carembeu qui pourront lui donner des conseils éclairés, à condition qu’il ne se brûle pas les testicules en prenant sa vessie pour une lanterne.

  4. aucune chance! on boira le calice jusqu’à la lie, en fait il n’y a que de la lie

    • Et dans le grand Pan, il nous dit sur qui règne le Roi des Cons:
      “Et l’un des dernier dieux, l’un des derniers suprêmes,
      Ne doit plus se sentir tellement bien lui-même
      Un beau jour on va voir le Christ
      Descendre du calvaire en disant dans sa lippe
      ” Merde je ne joue plus pour tous ces pauvres types.”
      J’ai bien peur que la fin du monde soit bien triste.”
      Pardon Georges, je crois bien que nous sommes devenus des pauvres types. J’espère qu’encore une ondine avec moins que rien de costume vienne sommeiller sur ta tombe de temps en temps, et que l’ombre de ta croix s’y couche un peu dessus pour un petit bonheur posthume.

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