Ils nous expliquent qu’un cochon d’Inde né dans un aquarium est un poisson

Elle est arrivée la dernière enquête de l’INED (Institut National des Etudes Démographiques) qui s’intitule « Origines et Trajectoires », consacrée à la « Diversité de la population française ».
S’étalant sur près de 500 pages, ce pavé a paraît-il vocation à nous éclairer sur l’état des populations immigrées sur notre territoire.
Les statistiques sont comme les minijupes, elles montrent beaucoup mais cachent l’essentiel. Cette enquête n’échappe hélas pas à la règle.

Dès le début le ton est donné et les intentions de cette enquête sont claires : démontrer combien nous sommes méchants vis-à-vis des populations d’origine africaine, qu’ils sont discriminés, ressentent un fort sentiment de rejet et d’injustice malgré tous leurs efforts d’intégration.
Mais par-dessus tout, ce document, ainsi que tous les articles qui y sont consacrés dans la presse de gauche, fait montre d’une réelle volonté de démontrer que malgré tout ce que raconte l’extrême droite, il n’y a nullement d’invasion migratoire et encore moins de Grand Remplacement.

La débauche d’énergie est telle, visant à nous démontrer que ce que nous observons chaque jour dans nos rues n’est qu’illusion d’optique, qu’il nous a semblé opportun de nous plonger dans les chiffres.
Ecartons d’emblée l’hypothèse d’un mensonge concernant les données statistiques. Les organismes comme l’INSEE ou l’INED sont des organismes sérieux et les statisticiens qui y travaillent sont plus que compétents dans leur domaine d’activité, là n’est pas la question.

Par contre, comme il se dirait dans le domaine de la comptabilité, ces études sont insincères. En effet, d’une part, la France interdit formellement les statistiques ethniques ou raciales, ce qui complique grandement les études sur les populations d’origine maghrébine ou subsaharienne. D’autre part, le Diable se cache dans les détails de la méthodologie et des définitions utilisées.

Le véritable problème de cette enquête réside essentiellement dans le fait que, sciemment, elle répond à peu près à toutes les questions possibles et imaginables concernant l’immigration, excepté la plus importante, celle que nous nous posons tous : quelle est l’ampleur quantitative de l’immigration africaine dans la démographie de notre pays ?
Tout le reste n’est qu’une discussion sur le sexe des anges (pour nos lecteurs les plus jeunes nous dirons de la sodomisation de coléoptère).

Tout d’abord, la définition d’immigré et de descendant d’immigré est, dans cette étude, volontairement restrictive.
Afin de bien comprendre, faisons comme François Hollande lors d’un débat de la Présidentielle de 2012 et inquiétons-nous de l’immigration d’origine norvégienne.
Comme tout le monde le sait, les ressortissants de ce pays présents sur notre sol sont très nombreux, posent de gros problèmes d’intégration et sont sur représentés parmi les auteurs de crimes et délits. Particulièrement ceux qui émigrent illégalement.

Prenons l’exemple fictif de Absbjorn, migrant norvégien. Absbjorn est multirécidiviste et a été condamné de nombreuses fois pour des crimes et délits divers. Il n’a jamais honoré son Obligation de Quitter le Territoire Français car Belkacem et France Terre d’Asile lui ont fourni toute l’assistance juridique nécessaire afin de faire valoir ses droits devant les différentes instances judiciaires. Le Juge National de Première Instance s’est contenté d’appliquer les directives européennes et la CEDH a fini par condamner la France à permettre à Absbjorn de vivre dignement sur notre sol et d’avoir une vie familiale normale. Il pourra honorer Odin et attendre Ragnarok comme il le souhaite.
Absbjorn est donc en mesure de faire venir en France son épouse, Gunnhild, restée au pays (Sa deuxième épouse, Solveig, devra attendre un peu). Logés dans un HLM mis à leur disposition et allocataire d’à peu près toutes les largesses du système social français, Absbjorn et Gunnhild sont des immigrés selon l’INSEE. Ils ont tout le loisir de concevoir un bébé. Le petit Gunnar vient donc tout naturellement au monde quelques mois plus tard.

Pour la famille restée au pays dans les fjords, Gunnar est un don de Dieu. Grâce à lui, ses grands-parents, oncles et tantes, cousins et cousines éloignés ainsi que tous ses collatéraux et voisins auront maintenant la possibilité de venir s’installer chez nous également.
De par le Droit du Sol, qui nous explique qu’un cochon d’Inde né dans un aquarium est donc un poisson, Gunnar est un français à part entière. Gunnar est ce que l’on appelle un descendant d’immigré, car il a au moins un parent né étranger à l’étranger.
En revanche, les enfants que Gunnar aura dans vingt ans avec Alvhild, une française d’origine norvégienne comme lui, car c’est la tradition chez les norvégiens, ne seront pas considérés comme descendants d’immigrés, les deux parents étant nés français en France.

La vraie question que tout le monde se pose mais à laquelle aucune statistique ne permet de répondre est la suivante : combien de cochons d’Inde et de descendants de cochons d’Inde nés dans l’aquarium composent notre pays ?
C’est une question d’autant plus intéressante que l’enquête montre très clairement que les cochons d’Inde et les cochons d’Inde devenus poissons ont une tendance naturelle à se reproduire avec leurs congénères originaires du même pays.

Officiellement, la France compte 7 millions d’immigrés et 7.6 millions de descendants d’immigrés. Environ la moitié d’entre eux sont originaires du continent africain (majoritairement Algérie, Maroc, Tunisie).
La France admet donc officiellement que près de 11% de sa population est originaire d’Afrique selon les définitions utilisées. Considérant qu’il y sur notre sol environ 400 mille clandestins, dont la majorité sont originaires d’Afrique, ce chiffre est à majorer singulièrement.

Avec près de 10% d’immigrés d’origine africaine dans notre population, le niveau de criticité de la situation peut déjà raisonnablement être considéré comme maximal. Mais la réalité est encore bien pire.
Afin d’avoir une idée de ce que sera l’évolution de la situation dans les années à venir, il convient d’analyser la proportion d’individus « d’origine africaine » parmi les classes d’âge en âge de procréer. Les sophistes qui règnent sur les médias oublient volontairement de préciser qu’un immigré de 60 ou 70 ans n’aura pas le même impact sur la démographie qu’un immigré de 25 ans.

Quant on sait que la majorité des immigrés africains sont non seulement plus jeunes mais plus fertiles que les membres de la population d’ethnie européenne, il n’est pas nécessaire d’être un génie pour comprendre que le rapport de force va singulièrement évoluer en notre défaveur, non pas de façon linéaire, mais exponentielle.
Afin de se faire une idée de la situation réelle, Jérôme Fourquet, dans son ouvrage L’Archipel français, a eu l’idée de mesurer la proportion de prénom musulmans parmi les nouveaux nés. Il avoue lui-même, bien entendu, que le résultat est forcément un minorant du chiffre réel et aboutit malgré tout au terrible chiffre de 18%.
On peut donc considérer sans se tromper que plus d’un français sur cinq est d’origine africaine (maghrébine ou subsaharienne).

Voilà la terrible réalité telle qu’elle est. Si ceci n’est pas une invasion migratoire et un processus de substitution d’une population par une autre alors qu’on nous donne une terminologie adéquate pour décrire le phénomène.
Bien entendu, il ne sera plus possible de continuer très longtemps dans le déni de réalité ; il y a tout de même des limites, même pour les gauchistes. Tout le monde a bien conscience de ce qu’il se passe dans les maternités, les écoles, les hôpitaux et tous les services sociaux. Dans le moindre village, même le plus reculé, des populations allochtones se sont installées et prospèrent.

C’est la raison pour laquelle on nous prépare à une deuxième phase du processus. Vous êtes bel et bien envahis, mais c’est pour votre bien, car ces populations immigrées vous enrichissent non seulement culturellement mais également économiquement. Et pour vous en convaincre on fait appel à de savants économistes qui vous le démontrerons.
Rappelons-nous cette étude, commandée par Martine Aubry il y a quelques années à l’Université de Lille et qui montrait que les immigrés, bien loin de plomber notre pays, participent au contraire pleinement à l’essor de son économie et rapporteraient à la France 17 milliards d’euros par an !

C’est énorme ! Cela représenterait trois fois ce que collecte l’IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière) et environ un tiers de ce que ramène l’Impôt sur les sociétés dans les caisses de l’Etat.
Si cela était vrai alors la Seine-Saint-Denis devrait être richissime au lieu de crouler sous les demandes d’aides sociales. Et que dire de l’Algérie !

Il est bien évident, qu’a priori, on ne peut accorder aucun crédit aux conclusions d’une étude commandée et payée par des gens dont le fonds de commerce est justement l’immigration.
Mais qui sommes-nous pour contester les travaux de ces économistes professionnels ?
Heureusement pour nous, mêmes les économistes, surtout lorsqu’ils ont des prétentions mathématiques dans leur approche, se doivent de respecter les règles de la logique en vigueur.

Une étude économique se compose d’hypothèses de base, d’une modélisation et d’une conclusion. Il est assez difficile de contester la modélisation (même si l’excès de complexité mathématique et le nombre trop grands de paramètres discréditent les résultats éventuels à cause des propagations d’erreurs d’évaluation de ces derniers) et la conclusion.
Il n’en est pas de même pour les hypothèses. Dans le cas de cette étude, presque aucune des hypothèses considérées ne s’est jamais réalisée et ne se réalisera probablement jamais (il en suffit d’ailleurs d’une seule fausse).

Par conséquent, la locution latine ex falso quodlibet (à partir du faux tout est possible) s’applique. A partir d’un corpus d’hypothèses fausses on peut aboutir à tout et son contraire. Lorsque le terme de gauche d’une implication, à savoir la condition suffisante, est fausse, l’implication est vraie quelque soit le terme de droite.
En d’autres termes cette étude est viciée dés le départ et n’a absolument aucune valeur, ce qui n’a pas empêché les journalistes de se gargariser avec pendant des mois.

L’Etat, certains universitaires et les organismes comme l’INSEE ne falsifient pas les chiffres à proprement parler mais les utilisent dans des raisonnements spécieux en vue de nous convaincre d’une réalité qui n’existe pas.
Il convient donc d’être toujours en alerte et de ne rien prendre pour argent comptant, surtout lorsque l’argumentaire commence par les mots « Une étude montre que… ».

Les études économiques et statistiques sont hélas ouvertes à toute forme de manipulation et ne montrent la plupart du temps rien du tout si ce n’est la malhonnêteté intellectuelle et la servilité de ceux qui les ont conduites.
Dans une citation apocryphe attribuée à Winston Churchill, ce dernier déclare « Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées ».

Jamais cette citation n’a été aussi criante de vérité.

Alain Falento