Ils sont prêts à baisser les retraites et les salaires des fonctionnaires pour sauver notre AAA

C’est ce qu’aurait  courageusement déclaré un ministre, sous le sceau de l’anonymat, selon le  Journal du Dimanche… Et tout ça pour quoi ? Pour sauver notre note AAA.
La fameuse AAA qui permet aux pays en bénéficiant d’obtenir des prêts plus avantageux (sic !) que les autres sur les marchés. Autrement dit,  c’est la note qui nous permet de continuer à nous endetter “à un taux intéressant”, alors que la seule et la vraie solution serait de revenir sur la loi de 1973 et le Traite de Maastricht qui nous interdisent de battre monnaie et d’emprunter à la Banque de France, tout simplement, à un vrai taux intéressant, celui-ci, en ayant, en plus, l’avantage que les intérêts de la dette resteraient en France et permettraient d’investir, en France toujours, cet argent. Le triple A, c’est le mécanisme de surendettement imposé aux États, afin de les obliger à emprunter et donc à mettre leurs populations sous pression permanente, les obligeant à accepter des départs en retraite plus tardifs, des retraites plus basses, des salaires toujours plus bas… et le pire est à venir !
Les États, grâce au triple A,  se sont mis dans la situation catastrophique des  particuliers surendettés. Or, la loi impose à chacun de ne pas emprunter si le remboursement est supérieur à 33% de ses ressources. La France en est à plus de 70% parce qu’elle a, comme les surendettés, cru qu’un crédit à taux “intéressant” (merci le triple A) était trop tentant pour être refusé…
Si emprunter, pour un État, c’est normal, ce qui ne l’est pas c’est que les intérêts de la dette nous mangent tous nos bénéfices. Or, l’obligation d’emprunter sur les marchés financiers nous met à merci des vampires, spéculateurs et fonds de pension, entre autres, qui nous imposent des taux de toutes façons usuraires, même avec le triple A.
Bref, qu’on se le dise, jusqu’aux Présidentielles, le gouvernement va sans doute temporiser pour ne pas plomber la campagne de Sarkozy, mais si celui-ci était élu, on n’y couperait pas. Si c’était Hollande, le scénario serait encore pire, puisqu’en enfant sage il s’est engagé à obéir aveuglément à Bruxelles et à vendre notre âme et notre capacité de travail au diable pour réduire les déficits !
Autrement dit, aucun des deux candidats de l’ UMPS n’imagine la seule solution viable pour nous éviter un sort pas drôle du tout et à nos enfants et petits-enfants de payer pour leurs monstrueuses erreurs, sortir de l’euro et de l’Europe…
Christine Tasin
Résistance républicaine