Intervention d'Oskar Freysinger (2e partie) : Rapacaille

Ô toi, mon frère humain
Qui ne respectes rien,
Qui ne voit que des chiens
Sur sol européen,
Guidé par une foi
Dont tu as fait ta loi
Tu oppresses les tiens
En insultant les miens.
C’est une loi sans choix
Qui fait de moi ta proie
Si je n’adopte pas
Comme toi, le diktat
Du Dieu nommé Allah
Qui s’oppose à la croix
Où par amour pour toi
Un Dieu se sacrifia.
Toi, mon frère pervers,
qui veux niquer ma terre,
tu gagnes, mais tu perds
à porter le désert
au fond de ma chaumière.
Tu me voles ma terre,
La terre de Voltaire,
Nos pavés séculaires
Sont lourds de tes prières,
Les pierres tapissées
Du fiel de tes chimères
Nous déclarent la guerre
Et promettent l’enfer
Aux fils de Prométerre
Qu’à l’aide de tes frères
Tu as déjà fait taire.
Mon frère, ta mission
N’est pas la soumission,
L’homme qu’on a forcé
À toujours se vautrer
N’est plus qu’un paillasson
Tissé de convictions.
Tu te sens menacé
Face à la liberté
Et pour ne pas sombrer
Tu as imaginé
Pour seule protection
De croupir en prison.
Désormais enchainé
et fier d’être maillon
tu crois te libérer
en mâchant ton bâillon.
Frère venu d’ailleurs,
Je pleure ton malheur
Et t’ouvre grand mon cœur
Car tu es l’âme sœur,
Le souffle rédempteur
Qui me rendra meilleur.
Mais privé de pudeur
Tu fais régner la peur,
Tes rêves de grandeur
Font de toi un tueur
Qui veut avoir le beurre
Et puis l’argent du beurre,
Tu agis pour la gloire
D’un mot dans un grimoire
Et de ton regard noir
Tu fusilles l’espoir.
Ecoute bien, mon frère,
Le chant de cette terre,
Observe ses sillons
Ses sillons si profonds
Où tu reposeras
Un jour, tout comme moi,
la mort n’a pas de foi
et ne laisse aucun choix :
Elle unit dans la terre
Ceux qui se font la guerre.
Moi, je t’offre la paix
Avant notre décès,
Montre-moi ton respect,
Mon frère, et je suis prêt
À venir m’abreuver
à ton humanité.

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