Cela fait longtemps. Je devais avoir à peine 10 ans. J’en ai 70 maintenant. Il n’y a rien à voir avec le djihad. Ça n’existait pas dans le temps.
Nous vivions dans une misérable campagne cernée par des montagnes lugubres. C’est dans le Maroc oriental. A quelques pas de la frontière algérienne. Il n’y avait ni eau, ni électricité, ni routes, ni rien du tout. On n’avait d’autre choix que de se soumettre à Allah, le dieu du néant et de la souffrance.
Puis la maman est décédée dans des conditions tragiques. Je devais avoir 5 ans.
Nous avons déménagé après avoir enterré maman.
Nous avons emménagé dans un petit village à une trentaine de kilomètres de la maison natale. Dans ce village, il y avait une petite mosquée. Mon père m’y emmenait. Puis j’ai commencé à y aller tout seul.

Ce lieu calme et qui sentait si bon l’alfa me fascinait. Je le reconnais, je m’y sentais bien.
Je me sentais bien dans cette minuscule mosquée. Je me sentais bien entre ces dizaines de prieurs en djellabas. J’étais le seul enfant à fréquenter la mosquée.
Les gens de mon village me voyaient déjà dans l’habit d’un imam.

Je ne ratais jamais une prière quand il n’y avait pas classe. Jamais celle de l’aube, quand il fait encore noir et qu’il fait froid. L’imam me bénissait. Les fidèles me congratulaient, m’encourageaient et félicitaient mon père. « C’est comme ça qu’on fait un bon musulman », disaient les uns. « Ce garçon ira directement au Paradis », ajoutaient les autres.
Je devins très vite « l’assistant » de l’imam. Je distribuais les quelques livres de Coran à ceux qui pouvaient lire, préparais la tribune d’où l’imam prononçait son prêche, étendais les grandes nattes sur le sol et disposais en bonne place le tapis pour le caïd, le maire du village, quand celui-ci venait pour la prière du vendredi.
À la fin de la prière, j’étais le dernier à quitter la mosquée, avec mille bénédictions de l’imam, après avoir ramassé les livres de Coran, replié les nattes et minutieusement rangé le tapis du caïd.
Mais, un jour, en revenant de la mosquée, j’aperçus, à distance, mon frère aîné, alors instituteur dans le village, qui discutait au coin d’une rue avec un groupe d’amis. Il m’avait aussi vu et s’était mis à parler aux autres. Je devinais qu’il leur parlait de ma frénésie pour la prière. Tous se tournèrent vers moi en exhibant de larges sourires moqueurs. J’étais hors de moi, furieux, blessé, offensé. Je me demandais comment Allah pouvait permettre qu’on se moque ainsi d’un bon croyant.
J’avais déjà été, quelque temps auparavant, cruellement déçu par l’ignorance qu’Allah fait de ses fidèles. J’avais l’habitude d’aller, parfois, faire mes ablutions au bord d’un ruisseau, à l’orée du village. Un jour, un jeune voyou, connu pour être l’un des voleurs notoires du village, était venu se mettre à quelques mètres de moi pour se débarbouiller. Tout à coup, il se mit à crier et à sauter de joie. Il venait de trouver, sur le lieu même, plein de pièces de monnaie. J’étais enragé. Comment se fait-il que ce soit le voleur qui tombe sur cet argent et pas moi ? Comment Dieu a-t-il préféré récompenser un petit voyou plutôt que le bon musulman béni par l’imam que j’étais ?
Je n’avais pas encore oublié cette histoire que voilà qu’on se moquait de moi alors même que je revenais de la mosquée, que je revenais de la prière. C’en était assez. Je ne remis plus jamais les pieds à la mosquée. Ni dans celle de notre village, ni dans aucune autre. Je ne me suis plus jamais agenouillé. Je coupai tout contact avec la religion. Je rompis définitivement avec Allah. Le diable et le bon Dieu de Sartre devint, plus tard, mon Coran.
Je me demande toujours ce que le bon imam de la mosquée, dont j’étais devenu l’enfant chéri, avait dû penser en ne me voyant plus revenir… Je n’aurais pas pu lui expliquer en ce temps-là. Aujourd’hui, j’ai les mots qu’il faut. J’ai perdu la connexion, aurais-je pu lui dire. Ou plutôt, je me suis librement déconnecté.
Incompatibilité avec le serveur…
Messin’Issa
https://resistancerepublicaine.com/2023/05/28/jai-ete-un-musulman-fanatique/
Ainé pardon…. il me semble desolé.
J’aime beaucoup vos messages, mais un question étes vous toujours musulman ? Ou bien en marge ? l’aspostasie pour un Muzz = Mort ! Je suis Catho à la limite du diaconat ( confirmat donc la suite etait le diaconat), en rupture compléte avec vatican depuis trés longtemps, je reste chretien car c’est ma culture, je suis ??? Sede vacantiste/orthodoxe/anglican, personne et surtout pas moi ne me definit, MOI je SAIS: je SUIS CHRETIEN ./ POINT/BARRE et rien d’autre… Et Vous ? Car vous étes nombreux, réel ou faux à vous trouver hors, trés en dehors du “livre” Au grand plaisir de vous lire, encore et encore. Bref comment, vous étes mon Ainée et un contributeur que j’apprecie, comment vous situez vous ? Il n’y a rien de peremptroire juste une vrai question. Portez vous bien.
Avant avec les harkis aucun problème, très peu de mosquée. Tt a changé avec KHOMEINI en 1978 arrivé en France avec un visa de touriste. Il s’installe à Neauphle le Château sans demander l’asile politique considérant que Paris est IDEALE POUR MEDIATISER SES OPINIONS POLITIQUES. Après son départ certains de ses intégristes sont restés, ont implanter grace au laxisme des gouvernements et maires l’islam intégriste qui depuis 20/25 ans avec internet, la constructions de 2 500 mosquées dont plus de 100 RADICALISES avec des imams prêchant la PEUR pour tt et rien et le paradis pour ceux qui assassinent les juifs, chrétiens, blancs, à des millions de musulmans au QI 1 venus ENVAHIR la France. RIEN n’est fait pour les expulser, avec internet ça donne UN TERRAIN prospère avec déjà 8 villes de radicalisés, des HLM, des cités où il n’y a plus QUE DES MUSULMANS qui vivent comme au bled !
Personne n’est parfait.
Ceci dit, je sais dans quel pays je vis et je connais son histoire…oui oui oui, à 18 ans je la connaissais mais c’était dans les années ou les profs faisaient encore leurs boulots respectifs. Donc vous auriez dû connaitre la votre.
Donc, connaissant mon pays dans les années 70, je savais déjà que la “culture” musulmane n’allait pas du tout coller à la nôtre.
Il n’y avait que 2 bars maghrébins à mon époque et qui se trouvaient sur la route de l’école ; enfants, on changeait de trottoir car il y a eut 2 ou 3 fois, des bagarres qui ont finies avec des égorgés ! Donc comment voulez vous que les petits français de l’époque les aiment, ces immigrés… Maintenant, ils sont 300 fois plus nombreux.
Il faut peut-être dire qu’il y a 60 ans, vous aviez le choix, pratiquer ou pas!
Aujourd’hui, je pense que ce n’est pas possible dans “les cités” ou les caids surveillent ceux qui ne font pas le ramadan! Enfin, c’est ce que j’ai lu et parfois entendu!
Liberté, liberté chérie, j’écris ton nom………..
Si un pays ne me plait pas, je me tire !
Si je reste, c’est qu’il y a obligatoirement une raison financière ou autre.
Même si je respecte l’auteur, je ne peux plus respecter cette “religion” qui remplace celle de mon pays dans lequel on pouvait sortir à n’importe quelle heure Jadis !
Pour un de sauvé, 1,5 milliards de perdus. 1 point por allah-pêche
Quand le cerveau fonctionne, quand la raison est là, quand la capacité à réfléchir existe, lorsque le libre arbitre est encore présent…chouette histoire qui nous montre un petit garçon qui devait être en effet bien différent dans le bon sens du terme. Un esprit libre.
Le Diable a acheté votre âme pour quelque pièces.
Je vous invite à découvrir Jésus.
Je l’en remercie. Je veux dire le Diable…
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“je me suis librement déconnecté” quelle belle phrase! à dix ans, à vingt aussi on peut se bercer d’illusion, ensuite on murit, on réfléchit
très très très, très intéressant, mais faut avoir un bon niveau (ce que je n’ai pas encore acquis) pour y émettre une explication rationalisée de l’affaire, sauf que, sur ce que je prétends avoir compris Dieu t’a probablement tendu un piège sur la puissance de ta Croyance en Lui comparée à la croyance dite de bas-niveau axée sur “l’acquisation matérielle de biens” et du choix préféré pour cette dernière que tu as préféré entreprendre. j’en aurais des tonnes à te dire mais je crains de me mélanger les pinceaux.