Jamais de la vie je ne dirai “Nique Obono”, ce serait dégradant

Madame Obono,

Vous êtes en train de faire un cirque incroyable avec l’affaire de la fiction de Valeurs Actuelles, vous imaginant dans la vie de sainte Joséphine Bakhita, une esclave nubienne, devenue religieuse et sainte catholique.
Vous prétendez que c’est une insulte pour vous de donner à cette esclave un visage qui vous ressemble.
Je trouve que c’est plutôt une insulte pour elle.
Une insulte d’être représentée par une femme qui se goberge avec des rétributions versées par la République dont elle se réclame lorsque ça l’intéresse (au sens propre et surtout financier) de passer pour une « républicaine » mais qui se vante de ne pas chanter la Marseillaise ou de dire « vive la France » et plus encore, de trouver admissible qu’on « nique la France », c’est-à-dire de « niquer » la population qu’elle est censée représenter.

Vous êtes née au Gabon, où vos parents sont proches du pouvoir, et avez obtenu la nationalité française – on se demande pourquoi vous l’avez demandée – en 2011 seulement. Je doute que quelque jeune Française ait les mêmes possibilités au Gabon, même sans les blocages imposés par votre démocratique dirigeant Bongo.
Vous êtes parvenue au siège de député en godillant dans des mouvements comme ATTAC et divers groupuscules trotskistes qui sont des bienfaiteurs de l’Humanité, avec leur fondateur Trotski et ses compères Djerzinski et autres membres de la Tchéka, artisans de la Terreur rouge, ce qui vous donne des médailles estimables en tant que républicaine respectueuse de la démocratie française.
Et vous autorise à vous glorifier d‘une insoumission de carnaval avec votre gourou qui prend le train en 1re classe, comme Trotski, qui faisait croire, pour les gogos, qu’il voyageait en 3e

Vous prétendez être insultée en étant représentée en esclave… sans doute parce que dans l’histoire de votre famille, on n’était pas esclave, mais esclavagiste. Jamais les Européens – qui au demeurant n’étaient que quelques dizaines – n’auraient été en mesure de s’emparer d’Africains, si d’autres Africains ne les avaient razziés au préalable pour les vendre et se faire du fric… Ceux qui se livraient à ces activités étaient les habitants des côtes du Sénégal et du Golfe de Guinée… En aucun cas les 99,99999 % de la population française, qui vivait du travail de la terre, pauvrement pour la plupart.
On comprend bien que vous cherchiez à éviter de faire remonter ce passé pénible au grand jour en jouant et surjouant la grande scène de la vertu outragée et souffrante.

Il ne vous suffit donc pas de vous goinfrer en tant que députée, élue par quelques milliers de personnes, 19 % de votants de votre circonscription, et d’insulter ouvertement le peuple dont vous êtes censée être une représentante, il faut en plus que vous vous livriez à cette méprisable comédie. Il est vrai qu’il faut jouer la pièce entièrement…

Mais, après un moment de stupéfaction, il semble bien que le vent tourne.
Même sur des sites qui sont acquis au multiculturalisme, l’indignation est générale.
C’est pourquoi, au lieu de vous adresser des reproches, je vous adresse mes remerciements, Madame Obono, ainsi qu’au type de la LDNA qui est allé faire une violation de domicile à Valeurs Actuelles, et qui a tweeté « pourquoi vous ne nous mettez pas dehors ? ».
Grâce à vous deux, le bouchon est allé au-delà de la limite, et a fait basculer suffisamment d’indécis, d’hésitants, d’inconditionnels de l’antiracisme…
C’est le début de la chute des dominos…

Et le début de la fin, car tout a une fin…

Adiusias, Madame Obono !
Je ne vais pas finasser avec des formules de politesse françaises… et, ayant encore une forte empreinte, je ne vous dirai pas « nique Obono », quoique, selon vos critères, cela pût correspondre à de la liberté d’expression. Jamais de la vie, je ne dirai « nique Obono », ce serait dégradant à mes yeux, de m’abaisser à de tels propos.
Donc, je ne dirai rien.

Nadia Furlan