Dieu sait que je n’ai aucune sympathie pour De Gaulle, c’est le moins que l’on puisse dire et pourtant il m’arrive, constatant l’état actuel de la France, de regretter que ce ne soit pas lui qui puisse la diriger actuellement et cela pour une raison que personne ne pourra contester : « Il jetterait à la poubelle toutes les lois européennes et toutes les lois françaises qui obligent la France non seulement à subir une invasion de migrants illégaux mais surtout à être dans l’impossibilité de les expulser » comme vient de nous l’expliquer le ministre de la Justice et Garde des Sceaux Dupond-Moretti.
Pourquoi suis-je persuadé « qu’Il » donnerait les ordres pour que de telles décisions soient prises « de gré ou de force » ? Un peu d’Histoire vous en convaincra.
Le 14 juillet 1865, un sénatus-consulte ordonné par Napoléon III, donc un décret faisant loi, indique que, sous certaines conditions, tous les indigènes d’Algérie seront français.
Ces conditions impliquaient, pour les musulmans, le renoncement à la polygamie, au divorce (à l’époque interdit également en France) et aux droits de successions traditionnels qui désavantageaient la femme.
Il n’était nullement question d’un abandon de leur religion musulmane.
La llle République, qui succéda au Second Empire, supprima les articles du sénatus-consulte concernant les musulmans. Dorénavant ils ne pourraient accéder à la nationalité française que par naturalisation.
En ce qui concerne les juifs d’Algérie, le décret d’émancipation des juifs décrétée le 27 septembre 1791 ne concernait que les « Ashkénazes » de l’Est européen.
Et ce sera le 24 octobre 1870, par le décret Crémieux, ministre de la Justice, approuvé par le ministre de l’Intérieur, Léon Gambetta, que les quelque 30 000 juifs d’Algérie (Séfarades, du nom de l’Espagne en hébreu, expulsés par l’Inquisition au XVe siècle) ainsi que les 250 000 « étrangers », deviendront à leur tour français.
Cette nouvelle mesure fut considérée comme particulièrement injuste et offensante par les trois millions d’indigènes musulmans.
Ce décret entraîna la terrible révolte organisée par le bachaga El Mokrani, en avril 1871, qui souleva 250 tribus, un tiers de la population musulmane du pays, contre le gouvernement français. La répression, contre ceux qui voulaient déjà « exterminer les Français », fut à la hauteur de la révolte. Les instigateurs seront jugés, déportés ou emprisonnés et leurs terres réquisitionnées.
Ce sera la première, et l’une des plus importantes fractures, qui aboutira à la guerre d’Algérie quelques décennies plus tard.
Après les événements de triste mémoire du 8 mai 1945, qui fut la seconde fracture, le député sénégalais Lamine Gueye proposa un décret offrant la nationalité française à tous les ressortissants d’outre-mer, y compris de l’Algérie, c’est-à-dire aux indigènes musulmans, et ce sera le général de Gaulle, alors chef de l’État, qui s’opposa à la promulgation de cette loi, soucieux qu’il était de la « préservation de la race blanche ».
Je propose à tous ces politiques se référant à De Gaulle, ces « gaullistes » de circonstances, qu’ils soient de droite ou de gauche, de méditer sur la directive du 12 juin 1946, adressée par De Gaulle au garde des Sceaux, Pierre-Henri Teitgen : « Sur le plan ethnique il convient de limiter l’afflux des Méditerranéens et des Orientaux, qui ont depuis un demi-siècle profondément modifié les compositions de la population française. Sans aller jusqu’à utiliser, comme aux États-Unis, le système rigide des quotas, il est souhaitable que la priorité soit accordée aux naturalisations nordiques (Belges, Luxembourgeois, Suisses, Hollandais, Danois, Anglais, Allemands, etc. »
Si en 1946 les migrants d’Afrique et Orientaux avaient déjà « profondément modifié les compositions de la population française » que dirait de Gaulle en 2023 ? Pas grand-chose de plus car il n’aurait jamais accepté le regroupement familial ni l’invasion voulue par ses différents successeurs depuis une trentaine d’années.
Je suis très loin d’être gaulliste, mais force m’est de le comprendre !
L’intégration : un danger pour les Blancs ? La façon dont De Gaulle a mené la décolonisation ne peut se comprendre sans que soit éclaircie son idée de la France : « une nation blanche et chrétienne d’abord, une et indivisible ensuite. Nous avons une responsabilité, celle de jouer le rôle de la France ; ce rôle, dans mon esprit comme dans le vôtre, se confond avec un rôle chrétien. Notre pays ne serait pas ce qu’il est, c’est presque banal de le dire, s’il n’était pas d’abord un pays catholique. » (Discours de Rome, le 27 juin 1959)
« Pour moi, l’histoire de France commence avec Clovis, choisi comme roi de France par la tribu des Francs, qui donnèrent leur nom à la France. Avant Clovis, nous avons la préhistoire gallo-romaine et gauloise. L’élément décisif pour moi, c’est que Clovis fut le premier roi à être baptisé chrétien. Mon pays est un pays chrétien et je commence à compter l’histoire de France à partir de l’accession d’un roi chrétien qui porte le nom des Francs. » (David Schoenbrun, Les trois vies de Charles de Gaulle, Ed Julliard,1965)
Cette “certaine idée de la France” explique à la fois son opposition à la Constitution de 1946, qui liquidait l’empire et le transformait en Union française. La Constitution de 1946 faisait que des millions d’hommes de couleur devenaient des citoyens français, donc des électeurs et, pire, des futurs élus. Ses manœuvres lors de la guerre d’Algérie procèdent d’une même démarche. Dix millions d’Arabes pouvaient obtenir, à égalité des Blancs, le droit de vote et l’éligibilité.
Selon J.R. Tournoux, il pensait que « sous les effets de la démographie galopante des musulmans et des conséquences de l’intégration, la France ne serait plus la France ».
Il préférera sacrifier l’indivisibilité et abandonner l’Algérie, tout en évitant que trop de Harkis ne se réfugient en métropole, quitte à les livrer à la vengeance du FLN.
Il est temps de revenir à la raison. C’est l’avenir de la France qui se dessine actuellement et vous, les politiques, vous en êtes responsables. Ce n’est ni l’écologie, ni le réchauffement climatique qui menacent notre pays aujourd’hui mais l’invasion incontrôlée. Peu me chaut qu’il fasse plus chaud de 2 ou 4 degrés en 2100 car cela ne gênera nullement la « nouvelle population » de la France et d’une grande partie de l’Europe. Ces migrants, qu’ils soient de l’Afrique du Nord ou de l’Afrique subsaharienne, « sont habitués à la chaleur et s’en accommoderont parfaitement ».
RN, LR, Reconquête et même une partie de Renaissance et des Socialistes « Réveillez-vous, mobilisez-vous ».
Manuel Gomez
Ce n’est pas une question d’aimer ou ne pas aimer de Gaulle,mais avec lui,cela serait très différent et beaucoup mieux. Une très belle publication de Monsieur Manuel Gomez,avec un écrit équilibré et positif !
Une chose est sure . De Gaulle n’aurait jamais toléré le quart du dixième du millième de ce qui se passe aujourd’hui .Il passerait pour un facho !!!
Non car cela ne serait jamais arrivé !
deux gaules une pour baisé la france!’autre pour sodomisér l’Algérie française!!
tu n’aimes pas le de gaulle de 1958 et surtout de 61/62
Ah ! Monsieur Gomez, quel plaisir pour moi de vous voir accorder tout de même quelque mérite à la “grande Zohra” ! Qui n’était pas parfait et qui, malgré son sens des réalités et des prévisions souvent vérifiées, a bien entendu commis des erreurs…
Après G Brazon qui remet le couvert sur l’Indochine, M Gomez qui nous reparle de De Gaulle et de l’Algérie. Ah ! Les nostalgiques de la colonisation. Le pendant des maghrébins et des subsahariens, d’une certaine manière. RL c’est le site idéal pour les obsessionnels. D’une semaine à l’autre, souvent moins, on a l’impression de vivre un jour sans fin : les mêmes histoires avec des mots différents. Les mêmes commentaires aussi.
Effectivement les mêmes commentaires obtus et donneurs de leçons… de ceux qui sont incapables de nuancer leurs jugements et ressentiments, avec la même intelligence et honnêteté de Monsieur Lopez… sans pour autant les renier.
La critique est aisée, l’art difficile… certains arrivent à équilibrer les deux… d’autres pas.
Ben si les auteurs radotent, les commentateurs aussi. On est bien d’accord. Pourquoi devrais-je être plus créatif que les autres ? Quant aux jugements et aux ressentiments, il n’y a que les obsédés de la colonisation qui sont concernés, notamment les pieds noirs et les algériens. Vu que je ne fais partie ni des uns ni des autres, je ne me sens pas visé. Ici donc on évite soigneusement de donner des leçons ou de critiquer. J’avais pas remarqué. Mais comme la liberté d’expression est chère à votre cœur, vous ne pouvez que vous réjouir que s’expriment le pour et le contre, n’est ce pas ? Un petit effort encore à faire peut-être pour modérer les commentaires grossiers et injurieux qui ne démontrent ni honnêteté ni intelligence. Mais je suis rassuré, c’est en bonne voie, vu votre réponse. On peut compter sur vous à n’en pas douter. Merci par avance.
C’est l’heure de faire dodo, Manuel, avant de revoir tes fiches demain matin et de citer tes sources à tête reposée :
– Qu’est-ce que c’est que ces 250 000 “étrangers” naturalisés par le décret Crémieux ? D’où tu sors ça ?
– Et cette directive à Teitgen envoyée d’après toi par de Gaulle en juin 1946, alors que ton de Gaulle avait démissionné depuis janvier ?
– et ce “discours de Rome” du 27 juin 1959 ?
Si c’est pour démontrer que de Gaulle était raciste, tu enfonces une porte ouverte.
Si c’est pour dire que soixante ans après et toutes réflexions faites tu lui donnes raison, y compris de s’être parjuré en fanfare, au moins, par respect pour les morts, n’écris pas n’importe quoi.
Bonne nuit quand même.
O S