Jean-Luc Mélenchon a délibérément choisi l'islam contre la République

« Nous qui entendons la grande roue de l’histoire de nouveau faire entendre sa musique, quand les peuples cherchent de tous côtés comment sortir de l’impasse dans lesquelles on veut les enfermer, nous voyons, le mufle de l’ennemi de nouveau, souffler, ses humeurs fétides, regarder quelle est la solution, le problème c’est l’autre, le danger c’est le voisin, celui qui n’a pas la bonne couleur de peau, qui n’a pas la bonne religion ; la religion, la revoilà. Eh bien nous, nous avons un slogan, pas de religion en politique, pas de religion en politique, pas de religion en politique ! La religion est une affaire qui est dans le cœur de certains, et que comme telle nous respectons, mais elle n’a rien à faire dans l’arène politique, misérable qui l’a ramené, misérable qui a inventé des querelles grotesques sur ce qu’on sert dans un restaurant ou pas, comme si la laïcité avait à voir avec le hamburger, la laïcité c’est une institution de l’Etat, ça ne concerne pas les victuailles. Mais nous voyons bien ce qu’on veut faire, c’est faire prendre comme ils l’ont fait avant-guerre de manière infâme et jusqu’au meurtre de masse, contre les juifs, faire la même chose, la figure du bouc émissaire, avec tous ceux qui sont de religion musulmane ou supposés tels. Et ça nous les laïques nous ne le laisserons pas faire.» Extrait du discours de JLM le 1er mars 2010 à la Mutualité.

J.L Mélenchon / Meeting du Front de gauche
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Cette fois-ci la messe est dite. Adieu le JLM touché par la grâce républicaine lors de la campagne sur le référendum de 2005 ; envolée la joie suscitée par sa prise de position sur le voile intégral. Adieu les espoirs que JLM pouvait encore susciter. On voulait y croire, malgré les doutes, les interrogations et les inquiétudes maintes fois exprimés par Christine Tasin, Jeanne Bourdillon et d’autres.
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http://www.ripostelaique.com/En-comparant-les-musulmans-du-XXIo.html
JLM est loin d’être un imbécile ou un ignare, il sait pertinemment que l’islam est une loi, une doctrine politique figée, érigée en dogme et sacralisée, à la spiritualité toute relative mais avec un liant fort qui cimente toute la oumma. JLM n’est pas un “idiot utile”, il est un guerrier qui a choisi son camp, celui de l’ennemi. Désormais il se servira de son vernis laïque et républicain pour enliser la riposte à l’obscurantisme islamique dans une guerre civile. Il a sciemment amalgamé cette lutte d’émancipation au massacre de masse et au génocide. Il est de l’engeance des parlementaires de la SFIO qui ont voté les pleins pouvoirs à Pétain. Il n’est plus à gauche, on ne peut se prétendre de gauche et soutenir ce qu’il a de plus de droitier et de plus gauchicide, l’islam.
«Nous avons les moyens de vous diviser» est une menace islamique proférée lors du débat autour de la commission Stasi. Les diviseurs n’avaient alors, en 2003-2004, que partiellement accompli leur œuvre. Ils trouvent aujourd’hui en JLM un architecte à la hauteur de leur espérance. JLM, maquignon des armées obscurantistes, les parera des atours de la gauche, de la République et de la laïcité pour mieux brouiller les pistes. De quoi disqualifier en les poussant vers l’extrême droite ceux qui n’en pourront mais. Ceux restés à gauche seront confortés dans l’idée que les opposants à l’islam sont des fachos et se solidariseront encore plus avec les travestis. La droite classique comme à l’accoutumée entérinera les rapports de force.
De la partie sombre de JLM nous connaissions le zélateur de Maastricht. Le faussaire déclarait au Sénat le 9 juin 1992 : «Maastricht est un compromis de gauche» et inventait une nation hors sol, sans peuple, «la nation européenne». En guise de «demos» nous avons eu un «cratos», une formidable oligarchie chausse-pied de la mondialisation libérale.
Moins connues sont les causes de l’échec des négociations entre le MRC de Jean-Pierre Chevènement et Le Front de gauche lors des dernières européennes de 2009. Elles attestent que le chemin de Damas de JLM sur la construction européenne est une chimère et que JLM n’est ni le républicain ni le patriote qu’il prétend être. Pour le Front de Gauche les mots «République» ou «républicain» sentaient le soufre et même le mot «nationalisations» était trop connoté !
«La discussion a achoppé sur quatre points dont l’un est évidemment essentiel : la souveraineté nationale parce qu’elle donne un point d’appui pour redresser la construction européenne. Les autres points (1. refus d’employer le mot « croissance » même assorti des épithètes « social et écologique » ; 2. refus d’accepter l’expression « l’exigence républicaine » ; et enfin 3. exigence d’une régularisation de tous les sans papiers, en dehors de tout critère d’intégration et même « dans le cadre d’une stratégie de codéveloppement »), ont révélé que nos interlocuteurs n’avaient pas la volonté d’aboutir. Nous étions prêts à renoncer à l’expression « souveraineté nationale » à condition que fût pris en compte l’amendement suivant : « On ne construira pas l’Europe sans et à plus forte raison contre les nations qui sont le cadre privilégié [ou premier] de l’expression démocratique et de la solidarité ». Cette demande a été rejetée. Nos interlocuteurs ont allégué une « souveraineté européenne » qui n’existe pas, ou évoqué une « assemblée constituante européenne » dont la réunion n’est pas à l’ordre du jour.» Extrait de la déclaration de Jean-Pierre Chevènement du 24 mars 2009.
JLM n’est pas non plus l’internationaliste qu’il prétend être. Croire en la nation est un préalable. «Un peu d’internationalisme éloigne de la nation, beaucoup y ramène» (Jean Jaurès). Il est un européiste et un mondialiste. Y rajouter le préfixe «alter» ne change rien à l’affaire.
Adieu Jean-Luc Mélenchon !
Pascal Olivier

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