Jeannette Bougrab et Yamina Benguigui (UMPS) : plutôt la couleur de peau que le mérite

La réaction de Jeannette Bougrab, ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, à la composition du nouveau gouvernement est tout simplement AHURISSANTE :

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http://www.dailymotion.com/video/xqvrnh_jeannette-bougrab-reagit-a-la-composition-du-gouvernement_news

Je cite in extenso :

« C’est un gouvernement qui est relativement nombreux, 34. Ce qui est bien, c’est qu’il y a quand même des choses positives. C’est la parité. Je pense qu’elle était attendue et qu’on n’aurait pas compris s’il y avait eu un renoncement sur ce sujet-là. Sur les questions de diversité, ce qu’on peut dire là aussi, c’est qu’il y a eu un effort qui a été fait et tant mieux. Mais ça, c’est grâce à Nicolas Sarkozy qui a ouvert la voie en nommant Rachida Dati, en nommant Fadela Amara, en me nommant, moi fille de harki. Et moi je trouve ça très bien que l’héritage de Nicolas Sarkozy soit préservé en matière de représentation de la diversité. Et d’avoir une figure comme Christiane Taubira à la Justice, ça a du sens. »

Ainsi, on nous ressort le mot-valise « diversité », jamais défini puisqu’il désigne implicitement des gens d’une manière totalement « raciste », en fonction de leur sexe, de leur origine, de leur couleur de peau. C’est l’antithèse même de l’égalité républicaine et de la méritocratie.

Ainsi, ce serait une qualité intrinsèque qui vous ferait mériter de représenter la France et de la servir que d’être femme, ou issu(e) de l’immigration nord-africaine, ou noir de peau, et même « fille de harki ». Le summum de cette « discrimination positive » est le « sens » que donne Jeannette Bougrab à la nomination de Christiane Taubira, à la Justice. Quel sens ? Celui de sa négritude, de sa défense des gentils descendants d’esclaves contre les méchants descendants d’esclavagistes, celui de sa minimisation de la traite négrière par les Arabes envers les Noirs et les Européens ?

Avec une telle déclaration, nous sommes aux antipodes des valeurs d’égalité républicaines et de la méritocratie. Il vaut mieux avoir la bonne couleur de peau, le bon sexe ou la bonne origine que des qualités professionnelles et personnelles pour exercer des mandats publics au nom de tous les Français.

Pour Jeannette Bougrab, il faut donc une « représentation de la diversité », c’est-à-dire que ces ministres choisis sur des critères anti-républicains seraient là pour représenter leur sexe, leur race, leur origine, leur couleur de peau plus que l’intérêt national.

On retrouve cette même discrimination dite « positive » chez Yamina Benguigui, nouvelle ministre de la Culture et de la Communication, qui avait déclaré en matière d’embauche au journal « Courriers Cadres » le 21 octobre 2004, qu’« à qualité égale, priorité au beur puisqu’il a eu plus d’obstacles à franchir qu’un blanc de souche ». (Source : Wikipedia).

On s’étonne qu’une personne ayant fait une telle déclaration discriminant les « blancs de souche » puisse avoir été nommée ministre de la République. Il est d’ailleurs comique d’associer les mots « blanc » et « souche », alors que le nouveau Président de la République veut effacer le mot « race » de la Constitution et qu’on ne cesse de nous bassiner avec le « métissage ». Qu’est-ce qu’un « blanc de souche » ? Faut-il compter le nombre de générations de ses aïeuls de couleur blanche ? A quel niveau de l’arbre généalogique doit-on éliminer le moindre « métissage » avec des « non-blancs » ?

Cela me rappelle hélas une époque quand on définissait la « judaïté » (pour l’exclure voire l’exterminer) sur des caractères même pas religieux mais physiques, et sur la généalogie. Ce n’est guère rassurant.

Djamila GERARD

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