Joséphine Baker panthéonisée : Choupinet aime l’exotisme

 

Soixante-seize personnes, dont seulement quatre femmes, reposent dans le haut lieu de reconnaissance de la patrie française.

L’ampoulé du palais avait proposé Sibeth, problème, elle sévit encore pami nous.

Certains guignols de la macronie avaient également envisagé Adama Traoré, jeune martyre, qui a reçu un maximum d’approbation, mais il fallait que ce soit une femme.

Le fils de la nouvelle postulante se souvient. “Le président en a parlé de lui-même au mois de janvier, en évoquant l’intégration d’étrangers en France”. 

Va falloir assurer la quote.

Brève biographie de la grande dame :

Joséphine Baker est née Freda J. McDonald en 1906 dans le Missouri. Chanteuse, danseuse, actrice, meneuse de revue et résistante.

A 16 ans, elle quitte son second mari pour aller tenter sa chance à New York. Elle s’associe aux Chocolate Dandies, qu’elle quitte à leur tour pour entrer au Plantation Club, où elle fait la rencontre de Caroline Dudley Reagan. L’épouse de Donald J. Reagan, voit en elle un grand potentiel. Elle la suit en France, où Reagan veut monter un spectacle dont Joséphine sera la vedette et qui fera d’elle une star : la Revue nègre12.

Dans « La Folie du Jour », elle porte plumes roses et ceinture de bananes, est accompagnée d’un guépard qui terrorise l’orchestre et fait frémir le public. Elle se lance dans la chanson et, suit son nouvel amant, Giuseppe Abattino, tailleur de pierre sicilien souvent qualifié de gigolo.

En 1955, pionnière du mouvement BLM, elle importe en Europe la vague d’indignation soulevée par le meurtre aux États-Unis du jeune Afro-Américain Emmett Till.

Éminent moteur de la lutte antiraciste 

Résistante, comme des centaines d’autres, pendant la seconde guerre mondiale dans l’armée française

Bisexuelle, elle annonce publiquement une caractéristique personnelle, jusque-là tenue secrète avec “J’ai deux amours” Sorte de coming-out sur le désir libertaire de son époque. On lui prête des relations avec Frida Kahlo et Colette.

Georges Tabet, son chef d’orchestre, affirme: ” Dans les années 30, Joséphine avait de brèves rencontres saphiques avec de jeunes danseuses.

Dans la biographie sur sa mère, son fils Jean-Claude mentionne cinq de ses maitresses, en plus de Colette: Clara Smith, Evelyn Sheppard, Bessie Allison, Mildred Smallwood, et sa compatriote afro-américaine expatriée Bricktop

Au domaine des Milandes, en Dordogne, Joséphine construit un véritable site d’attraction touristique : deux hôtels, un golf miniature, des courts de tennis, un musée de cire, des écuries, un bureau de poste, une station essence, un héliport…

Joséphine Baker promène son guépard en laisse à Deauville ou sur les Champs-Elysées, vêtue d’une robe à ocelles ou d’un manteau de fourrure.

Notre onéreux meneur ne veut plus que du black

A l’Elysée :

En voyage :

En 1910, le Parlement français avait refusé la panthéonisation de Diderot

Les restes de Descartes ne furent jamais transférés au Panthéon. Ils sont toujours dans une chapelle abbatiale de l’église Saint-Germain-des-Prés.

Le savonneux tête à claques avait également rejeté la proposition d’une pétition appelant à déplacer Arthur Rimbaud au Panthéon. Pas assez noir, trop masculin, trop hétéro.

Anne Schubert

P.S. : Je n’ai jamais dit que Joséphine Baker était une femme de mauvaise vie, j’ai juste dit que j’aurais préféré une héroïne moins fantasmagorique. Une scientifique, peut-être ?