Journal d’un con… finé

« Des chercheurs, on en trouve, mais des trouveurs, on en cherche… »

(Charles de Gaulle, au sujet du CNRS, 1965).

« Quand toutes les barrières sanitaires seront tombées et qu’il y aura une grippe à New Delhi, elle arrivera dans le Berry ». (Philippe de Villiers, campagne des élections européennes, 1994).

 En temps normal, sauf lorsque je suis en voyage, j’écris deux ou trois articles par semaine pour des revues, sites ou blogs « amis ». Or, maintenant que je suis confiné à mon domicile, je n’ai plus envie d’écrire. N’étant ni chercheur ni médecin, je n’ai pas d’avis sur le Coronavirus. Et, cela va sans dire, aucune idée sur ce qu’il faudrait faire pour s’en débarrasser.

Je me demande simplement quand et comment nous en sortirons ? Si nous en sortons !

Claquemuré chez moi, j’observe – avec inquiétude –  ce que cette crise grave révèle de l’état de pourrissement de notre pays. Je vis, je survis, en me ressassant ces vers de Paul Morand :

                                      « Je ne sais pas si c’est ma faute ou mon destin,

                                      Mais  j’arrive toujours quand la lumière s’éteint. »

On a vraiment l’impression que, depuis un demi-siècle, tout est mis en œuvre  pour détruire notre histoire, nos valeurs, nos traditions judéo-chrétiennes. On veut la mort de la Nation France.

Avec le Coronavirus, on dirait que le temps s’est arrêté ? Le monde s’est arrêté ? Que nenni !

Comme tous les Français, je regarde la télé. J’assiste au défilé ininterrompu de ministres, experts autoproclamés, hauts fonctionnaires, grands professeurs (1) qui viennent avec emphase déballer leurs certitudes  sur les différentes chaînes. Mais, j’ai retenu trois informations, anodines mais qui en disent long sur la façon dont nos dirigeants appréhendent cette pandémie.

a) La première  émane de Laurent Nuñez. Vous savez, ce flic au physique de porte-flingue de film de série B, qu’on a nommé en doublon – ou doublure ? – de Castaner, pour pallier l’amateurisme de l’ex-joueur de poker au ministère de l’Intérieur. Ce duo de comiques troupiers rappelle les Dupont (T et D) de « Tintin », mais il ne fait rire que… nos voisins européens.

Monsieur  Nuñez  nous apprend que, pour éviter un embrasement des zones de non-droit, le confinement est « assoupli dans les banlieues ». Non, vous ne rêvez pas !  Le Franchouillard  qui sort de chez lui sans l’ « ausweis » réglementaire s’expose à une amende de 135 €.

En fin de semaine, le gouvernement se targuait d’avoir verbalisé… 240 000 contrevenants.

Mais il serait dommage que les racailles ne puissent pas se livrer à leurs « deals » et trafics en tous genres. Accessoirement, il faut aussi que les bobos de la gauche caviar puissent acheter leur came – douce ou dure –  puisque les boîtes de nuit branchées sont fermées.

b) La seconde information va dans le même sens. On nous dit qu’à Calais – cette fameuse « jungle de Calais » qui n’existe plus – les migrants seront soumis au confinement « sur la base du volontariat ». Là encore, vous ne rêvez pas ! On ne doute pas un seul instant  que le clandestin, qui n’aspire qu’à rejoindre la « perfide Albion », va se porter volontaire pour rester confiné dans un centre d’accueil. Et  l’argument pour justifier une telle énormité est imparable :

« Pourquoi les verbaliser puisque, de toute façon, ils ne paieront pas ? ».

c) La troisième info nous a été donnée – rapidement, presque en catimini – par le professeur Jérôme Salomon. Ce triste sire vient, tous les soirs, faire une compatibilité précise de l’évolution de la pandémie. Contrairement à Macron, qui a été formé à la comédie (2), Salomon nous débite son baratin sans la moindre intonation compassionnelle : c’est froid et sans âme comme une circulaire administrative énoncée par un rond-de-cuir. Et c’est  normal puisque Salomon est un rond-de-cuir.

Nous savons que tous les soins dits courants, non vitaux, sont suspendus et reportés sine die au profit des malades du Coronavirus. Vu sous cet angle, ça semble assez logique. Oui, mais voilà que Salomon nous glisse subrepticement : « bien sûr les centres d’IVG restent ouverts ».

Combien de fois ai-je écrit que, depuis la « Loi Veil »  autorisant – que dis-je ? légalisant – l’interruption volontaire de grossesse, à raison de 220 000 IVG par an (3), notre pays a tué plus de 9 millions de petits Français ?                                                                                                                                                         -2-

Nous contribuons  grandement nous-mêmes au « remplacement  de population » voulu par les mondialistes, car, ne nous leurrons pas, la « diversité » et les nouveaux arrivants – musulmans entre autres – ne font pas avorter leurs femmes.

En 1981, Jacques Attali – celui qui a formé Macron – préconisait l’euthanasie pour les malades de plus de… 65 ans. En fait, les tenants d’un nouvel ordre mondial  attaquent  l’omelette par les deux bouts : on tue les enfants à naître et on laisse nos vieillards tomber comme à Gravelotte dans des Ehpad-mouroirs. Parfois, cette volonté de tuer nos vieux est contrariée par un personnel soignant admirable qui accepte même  d’être confiné avec ses malades.

Jeudi 26 mars, le Parlement européen se réunissait pour une session extraordinaire dédiée à la crise du Coronavirus. En ouverture de séance, le président (socialiste) du Parlement, David Sassoli, a déclaré : « Il faut donner de l’espoir aux citoyens pour faire face en ces temps obscurs, il faut leur apporter la lumière ». Ces propos ridicules seraient risibles si la situation n’était pas aussi grave !

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, après avoir reconnu qu’elle a  « sous-estimé le Coronavirus », a fustigé les pays qui « construisent des barrières ».

Jusqu’au bout, Bruxelles a tenté d’empêcher la fermeture des frontières.

La solution ? Ursula Von der Leyen nous la donne : « face à la contagion du virus, il y a un antidote, c’est l’amour et la compassion ». Non, vous ne rêvez pas !

Plutôt que de soutenir les États en difficulté, Von der Leyen préférait ouvrir mercredi – en douce – les négociations d’adhésion à l’UE d’un État mafieux (et islamisé à 80 %) comme l’Albanie.

Avec le Coronavirus, on semble avoir oublié la pression migratoire aux frontières de la Grèce ou encore le débat houleux sur les retraites. Pourtant, au-delà des mesures  qu’impose notre survie, il faudrait, d’ores et déjà, se  pencher sérieusement  sur les solutions structurelles  qui devront suivre cette pandémie presque unique dans notre histoire (4).

Nos politiciens déplorent la désindustrialisation de la France, incapable de produire des masques et des respirateurs. La menace de plusieurs milliers de morts – combien ? – leur ouvre les yeux sur les vertus de l’indépendance nationale. Enfin ! Pas trop tôt !

La France, sixième puissance mondiale, est contrainte de mendier l’aide de la Chine pour recevoir en urgence un million de masques. Au début de la pandémie, Macron, grand et généreux, envoyait un stock de masques à la Chine, puis, dernièrement, des kits de dépistage à l’Algérie.

Or, que je sache, « gouverner c’est prévoir ».

Et prévoir,  c’est anticiper et non se contenter d’appliquer bêtement, et dans l’urgence, les préconisations  des « scientifiques » (ou prétendus tels).

Nos dirigeants – les amateurs de l’équipe Macron ou les vieux briscards de la politique des gouvernements précédents –  apprennent ce qu’est la véritable action politique.

Ils croyaient naïvement que l’économie ouverte et mondialisée pouvait  régenter le monde et ils découvrent que c’est la décision humaine et non les flux, livrés à eux-mêmes, qui font l’Histoire et le devenir d’une Nation. On pense à la belle citation de Jean-Marie Bastien-Thiry :

« Il n’y a pas de sens de l’histoire. Ce qui fait l’histoire, c’est la volonté des hommes ; ce sont leurs intentions bonnes ou mauvaises. »

Les incapables qui nous gouvernent s’inquiètent  du risque de pénurie de médicaments. Ils font semblant  de découvrir que la mondialisation a entraîné la délocalisation de presque toutes nos  activités stratégiques, souvent vitales, à l’étranger. Jusqu’à présent, ces irresponsables préconisaient une économie à « haute valeur ajoutée » comme seule solution compétitive. Voilà qu’ils découvrent – tel un canard devant une paire de bretelles – que l’agriculture, l’énergie, la défense, la santé, sont des secteurs que nous devons maîtriser nous-mêmes, dans un monde en tension et aux ressources qui s’épuisent. Il devient nécessaire, indispensable, de relocaliser des pans essentiels de l’économie.

Mais cela implique d’oublier le logiciel économique de l’Union européenne ; celui dans lequel a été formaté (5) Macron.

Nos hommes politiques nous prennent-ils pour des imbéciles ? Ils découvrent les méfaits du « capitalisme sauvage », celui qu’ils ont instauré depuis des décennies :                                                                                                                                                   

Une société déshumanisée où l’individualisme est devenu la norme. Cet individualisme forcené dont ils ont fait un modèle, puisqu’ils ont totalement banni  toute transcendance, toute morale commune. Ils ont érigé la liberté individuelle, le désir, le plaisir, comme base de « leur » démocratie libérale et ils ont  détruit la notion même de Nation, ce vecteur naturel de la fraternité.

Macron veut jouer au « chef de guerre ».  Les lèches-bottes qui l’ont comparé à Clemenceau dans les tranchées sont des crétins. L’avorton présidentiel tente vainement de se hisser à la hauteur des événements. Son incroyable décision du maintien des élections était une imbécilité criminelle.

Depuis, il a changé de registre et il nous parle d’une pandémie « comme nous n’en avons jamais connu depuis plus d’un siècle ».

Faut-il rappeler à cet ignare la « grippe espagnole » qui s’est répandue dans le monde de 1918 à 1919 ?  Cette pandémie a fait 50 millions de morts selon l’Institut Pasteur, et peut-être  100 millions selon certaines réévaluations récentes, soit 2,5 à 5 % de la population mondiale.

En 1956 et 1957, nous avons connu la « grippe asiatique ». Née en Chine, l’épidémie s’étend à Singapour, pour atteindre Hong-Kong en avril 1957 avec 250 000 malades en peu de temps. Elle touche les États-Unis en juin, provoquant 69 800 décès. Le virus gagne la totalité du monde en moins de six mois. Le nombre total de décès sera de l’ordre de 3 ou 4 millions. En France, le virus a contaminé 9 millions d’individus et en a tué 100 000. Nous n’en sommes pas là, enfin, pas encore !

Un jour, plus tard, dans un mois ou un an, il faudra bien poser la question qui fâche :

Pourquoi n’a-t-on pas anticipé une telle menace sanitaire ?

Comment un pays qui dépense environ 200 milliards pour la branche maladie de la Sécurité Sociale, qui alloue plus de 700 milliards de prestations sociales par an, peut-il être dans l’incapacité de fournir des masques à ses personnels soignants, à ses policiers et gendarmes ?

Ou, pire, dans l’incapacité  de tester massivement sa population ?

La gauche et la droite molle se renvoient la balle, et, pour une fois, ils ont raison. Car ils sont TOUS responsables (et tous coupables) de l’état pitoyable de la France à l’heure actuelle.

Depuis en gros un demi-siècle, ces incapables et/ou ces voyous, qui rêvaient aux « États-Unis d’Europe » ont bradé nos industries, appauvri nos armées, fermé des unités de soins, supprimé des lits d’hôpitaux, bref, ils ont tout fait pour détruire notre indépendance nationale. Dans le même temps, les nationalistes se faisaient traiter de fachos, de passéistes, de ringards… etc.

Patriotisme économique, conservatisme et souverainisme étaient devenus des gros mots.

« Il y  aura un après » disent les naïfs. Pour ma part, je pense que l’après sera… comme avant.

Les gens qui nous gouvernent nous prennent pour des cons depuis des décennies. Ils ont fait de nous des CONS… finés ; nous redeviendrons des CONS… tribuables, point barre !

Éric de Verdelhan

1)- Vous aurez remarqué, chers lecteurs, qu’en France les fonctionnaires sont toujours hauts et les professeurs grands.

2)- Formé par la gentille madame Auzière, née Trogneux, sa prof de français ET de théâtre. De surcroît, celle qui l’a déniaisé.

3)- Fourchette basse des chiffres officiels : on compte entre 220 et 250 000 IVG par an en France.

4)- N’oublions quand même pas la Grande Peste, la Grippe Espagnole, la Grippe Asiatique…etc.

5)- Formaté en grande partie par Jacques Attali, lui-même marionnette de Georges Soros.

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3 Commentaires

    • Moi les flics je les nomme les racailles, vu leur comportement lors des manifestations plus que légitimes des Gilets Jaunes !

  1. Une maxime maintes fois éprouvée dit : “c’est quand on est dans la merde qu’on reconnait ses amis”. Nous sommes dans la merde, et nous voyons à quel point nos dirigeants sont nos amis…mais on voit aussi leurs aptitudes à gouverner…ne serait-ce qu’un tout petit peu…
    L’après coro-truc ?? comme avant, on prend les même & on recommence.
    Enfin pas tout à fait car les états auront besoin de sous-sous donc il y aura des impôts de solidarité-machin et des taxes de restructuration-bidule. Et comme à l’accoutumé, il n’y aura que les vrais européens, car cela se fera dans toute l’europe, qui passeront à la caisse, les colons muslims eux, comme à l’accoutumé aussi, ne payeront rien, bien au contraire, ils bénéficieront d’aide supplémentaires. Décidément dieu est gland…oups…grand

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