Juppé, l’homme qui préfère la soumission à la guerre

bienvenue-ali-juppeEn mars 2011, lors d’un voyage au Caire, vous avez rencontré des jeunes issus du mouvement islamiste des Frères musulmans, ce qui vous a permis de déclarer « le dialogue que j’ai eu avec les membres des Frères musulmans a été intéressant et m’a permis de bien mesurer que la présentation qui est faite parfois de ce mouvement mérite d’être éclairée et approfondie »

Cinq ans ont passé ! Avez-vous une meilleure connaissance de ce mouvement ?
En septembre 2011, sur la chaîne Al Djazaïr, vous remettez une couche en disant «On nous a un peu intoxiqués en nous faisant croire que l’islam était incompatible avec la démocratie. Je ne crois pas que ce soit vrai » !! Lèche babouche mieux que moi tu meurs !

En 2013, l’imam Mehdi Kabir, de Villetaneuse, affirmait à ses ouailles que « ceux qui mangeaient du porc devenaient des porcs ». Continuez-vous à consommer du cochon ?
Toujours en 2013, vous décoriez de la Légion d’Honneur votre ami Tareq Oubrou, imam de Bordeaux. Pour quel motif ? Peut-être parce que ce monsieur, ancien membre de l’UOIF dont la devise est « le coran est notre constitution », plaide sous son nouveau masque – celui d’un patriote modéré – pour l’enracinement de l’islam en France comme « religion française ». Et d’ajouter « que l’histoire de France soit réécrite à la lumière de la présence musulmane » (voir déclaration dans Libé).

En mars 2015, vous réaffirmez avec fermeté, au « Grand Journal » de Canal + que « la religion musulmane était parfaitement compatible avec la République » face à Michel Onfray, mais vous reconnaissez ne jamais avoir lu le coran, en avouant avoir essayé mais ne pas y être arrivé car « en réalité c’est illisible » ! Voilà qui est peu flatteur pour les « croyants ». Et, de plus, comment pouvez-vous être si affirmatif sur la compatibilité de l’islam avec la République vu votre ignorance ?

Avez-vous suivi l’excellent reportage réalisé par Bernard de la Villardière sur l’islam en France (présenté sur M 6 le mercredi 28 septembre) ? Non ! C’est regrettable car vous auriez eu de réelles infos, autres que celles fournies par « votre équipe spécialiste de l’islam »

En mai 2016, de passage à Casablanca, vous fûtes ravi qu’on vous appelle là-bas « Ali Juppé » ou encore « le grand mufti de Bordeaux ». Savez-vous pourquoi un tel enthousiasme à votre égard ? Tout simplement parce que pour tous les maghrébins vous représentez le futur président qui va satisfaire toutes leurs revendications, car ils vous savent faible.

Vous nous dites maintenant « qu’il y a deux attitudes possibles sur l’islam :
-Si on considère qu’il est par construction incompatible et insoluble dans la république, c’est la guerre civile !
-Ou alors il peut y avoir aujourd’hui, il doit y avoir une lecture du coran et une pratique de la religion qui soient compatibles avec les lois de la République, et avec tous nos principes, y compris l’égalité entre les hommes et les femmes ».
Comment osez-vous supposer une autre « lecture du coran » que celle qui est non modifiable, non interprétable ? D’autant plus que vous n’avez pas eu le courage de le lire.
Et de plus, tout bardé de diplômes en tous genres, ayant assumé de nombreuses et hautes fonctions politiques, vous pratiquez maintenant « le chantage à la guerre civile » ! Honte à vous !
Acceptez monsieur quelques rappels historiques qui me paraissent nécessaires face à vos positions plus que complaisantes face au danger qui menace la France.

Le 30 septembre 1938, alors que la guerre était dans tous les esprits, le premier ministre britanique, Neville Chamberlain et le premier ministre français Edward Daladier entérinent les accords dits de Munich, avec Hitler. A sa descente d’avion Chamberlain n’hésite pas à affirmer que le Fuhrer « est un homme sur qui on peut compter lorsqu’il a donné sa parole » ; en France Daladier est accueilli au Bourget par une foule en délire.
Dès le lendemain l’armée allemande pénétrait en Tchécoslovaquie et… !

Le 5 octobre, Winston Churchill lança «  nous avons subi une défaite totale et sans mélange (…) Notre peuple doit savoir que nous avons subi une défaite sans guerre, dont les conséquences nous accompagneront longtemps sur notre chemin. Et il eut cette formule « Ils ont accepté le déshonneur pour avoir la paix. Ils auront le déshonneur et la guerre ».

Auriez-vous à ce point peur de la guerre pour vous fermer les yeux et les oreilles, en répétant inlassablement « l’islam est compatible avec la République » ? Vous auriez bien été à la place d’Edward Daladier ! Sachez que vous ne faites que reculer l’échéance, ce qui n’a aucune importance pour les musulmans qui savent attendre.
Plus récemment, le 10 mai 1994, Yasser Arafat donnait ce qu’il croyait être une causerie confidentielle, dans une mosquée de Johannesburg en Afrique du Sud. Mais un journaliste sud-africain, Bruce Whitfield, a enregistré en secret les commentaires !

Le moment était au mieux pour le processus de paix israélo-arabe. Arafat était à peine six jours plus tôt retourné triomphalement à Gaza ; on pensait généralement que le conflit tirait à sa fin. Dans ce contexte la conversation belliqueuse d’Arafat à Johannesburg au sujet « d’un djihad pour libérer Jérusalem » a eu un impact majeur sur les Israéliens entamant un processus de désillusion.

Encore plus dommageables que ses commentaires au sujet de Jérusalem a été l’allusion d’Arafat au sujet de son accord, à Oslo, avec Israël : critiqué par les arabes et les musulmans pour avoir fait des concessions à Israël, il a défendu ses actions en les comparant à celles du prophète Mohamed dans des circonstances similaires « Je vois cet accord comme n’étant pas plus que l’accord signé entre notre prophète et les Quraïchshites à La Mecque » « Nous acceptons maintenant l’accord de paix seulement dans le but de continuer sur la route de Jérusalem »
Monsieur Juppé, on pourrait transposer cela en France, aujourd’hui, avec vos interlocuteurs et amis « Nous acceptons maintenant les accords sur la laïcité et les lois de la République mais seulement dans le but de continuer la route vers le Pouvoir et la Charia »

Mais savez-vous à quoi fait allusion Yasser Arafat en parlant du prophète ? Non, bien entendu ! Il était une fois, en l’an 628 après J.C. un guerrier sanguinaire dans le désert d’Arabie, se disant prophète d’un dieu nommé Allah, qui signa un traité de paix avec les chefs de La Mecque (sa ville natale dont il s’enfuit en 622). Ce traité conclu entre les deux parties stipulait «  ont convenu de supprimer la guerre pendant dix ans. Pendant ce temps les gens sont en sécurité et nul ne peut mettre la main sur un autre… Entre nous on doit s’abstenir de se faire du mal, et il ny a pas de pillage ni de spoliation ». Ce traité pris le nom du lieu où il fut signé « traité d’Hudaybiya ».

Mohamed eut alors le temps et la tranquillité de faire des préparatifs d’assaut sur les Quraïshs et en janvier 630 il se présenta devant La Mecque avec une impressionnante armée. Et la ville se rendit sans combat ! Cela inspira t-il Hitler en 1938 ? Avez-vous compris monsieur Juppé ce qu’est la mentalité musulmane à travers ces faits historiques ?

Mohamed, le premier des musulmans, « le beau modèle à suivre » pour chaque croyant, celui dont il faut s’inspirer avant d’agir, Mohamed votre guide monsieur Juppé nous mènera, grâce à votre couardise, à lécher les babouches, comme vous nous y préparez.
Mais ne jouez pas au Maître-chanteur avec nous.
Avec mes salutations musulmanes très sincères.

Pierre Le Jeune