La connivence entre Bercoff et Attali me dérange

Si vous y voyez un Bercoff en colère défoncer Attali, faites-moi signe.
Attali accueilli par Bercoff 2019
Attali accueilli par Bercoff 2021
Si vous y voyez un Bercoff en colère défoncer Attali, faites-moi signe.
Je voulais subrepticement revenir sur une de mes réactions épidermiques, un peu à l’emporte-pièce, aboutissant au résultat contraire de celui escompté. Il s’agit d’un commentaire de ma main sur un papier de Mme Christine Tasin, à propos du « débat » Bercoff-Véran, dans lequel Mme Tasin semblait faire l’apologie d’un Bercoff atomisant, selon elle, un Véran dos au mur. De même que le lendemain, Pierre Cassen en faisait de même. S’il est respectable de défendre quelqu’un de respectable considéré comme proche, d’où je cause, du fin fond Loirétain, je ne dispose peut-être pas de tous les éléments.
Ceci n’était pas du tout mon sentiment, j’ignore si mon ressenti ou mon approche sont plus objectifs ou plus juste que d’autres, je n’exclus pas de me planter éventuellement sur toute la ligne, auquel cas, je suis disposé à reconnaître mon erreur, contrairement à M. Bercoff peut-être. J’ai vu un Bercoff énervé, voire fulminant, et un Véran d’aspect impassible et sûr de lui, affichant une arrogance crasse, habituelle chez lui, typiquement en marche (qui n’était d’ailleurs pas sans rappeler celle d’une droite trop habituée aux affaires, aux dents du fond qui baignaient… juste avant l’élection de Mitterrand en 1981). Je n’y ai ressenti à aucun moment un début de victoire quelconque d’un Bercoff sur Véran. Ne pensez pas, parce que je ressens l’impassibilité d’un Véran, que son arrogance ne m’insupporte.

Il se trouve simplement que, même si je puis partager en grande partie ce qu’avance M. Bercoff, je reste gêné par son passé, à savoir son extrême proximité avec le pouvoir mitterrandien au début des années 80, son implication par exemple dans « l’affaire Caton », typiquement le genre « d’affaires » participant à cette pourriture de la vie politique nous ayant amenés là où nous sommes aujourd’hui. C’est sa part de responsabilité dans notre situation actuelle qui me semble complètement éludée, dans la mesure où – à ma connaissance – exactement à l’image des politiques, il n’y reconnaît la moindre once d’erreur. Durant trente ans, j’ai goûté aux résultats de ce genre « d’erreurs » sur mon lieu de travail, un grand musée parisien, dans un contexte à haute densité multiculturelle/post coloniale/syndicale. C’est pourquoi cela a du mal à passer chez moi. Ses complices, amis et/ou proches de l’époque s’appelaient François Hollande (alors directeur de cabinet de Max Gallo, sauf erreur) et Jacques Attali, sans oublier François Mitterrand. Tout le monde est susceptible à l’erreur, volontiers pardonnable à condition de la reconnaître éventuellement. Jamais M. Bercoff, à ma connaissance, n’en a reconnu la moindre.

Bien au contraire, lorsque qu’il est accueilli en grande pompe par M. Morillot à Bistrot Liberté, sa biographie effleure très vaguement une lointaine proximité avec la gauche de Mitterrand, le sujet est évacué en 20 secondes, et encore moins abordé au cours des deux heures d’émission. Morillot me semblant curieusement manquer d’esprit véritablement journalistique pour l’occasion. Pourquoi ce flou, pourquoi ces faux-fuyants ? Pourquoi, au contraire, ne pas nous faire profiter sur les ondes de Bistrot Liberté de toutes ces savoureuses anecdotes sur Mitterrand que P.Cassen évoque autour d’un bon verre ? Je suis preneur.

Il y a là peut-être un sujet de réflexion, d’autant que Véran a l’air de trouver très fréquentable et très bien le Bercoff socialiste, contrairement à moi. L’affaire Caton ? Une blagounette de potaches, à les en croire tous aujourd’hui. Commise en vérité, d’où je cause du moins, par des gens qui me semblaient des Khmers rouges anti-racistes à l’époque. Si Attali est resté l’un de ces Khmers rouges anti-racistes, qu’attend M. Bercoff pour le défoncer au micro de Sud Radio ? Attali a-il retourné sa veste ? On le saurait.

« Il était pote avec Attali » ? Ah bon ? Sûr qu’ils l’étaient ? Pour moi, ils le sont restés, (non point que cela soit interdit) lorsque à deux reprises Attali est invité par ses soins à Sud Radio. Tout y respire une sorte d’équivoque. Attalinous gratifie d’André par-ci, André par-là au cours d’autres interviews abordant l’affaire Caton ou sa proximité avec Bercoff. Quant à André, il me semble par moments un peu gêné aux entournures avec son invité à Sud Radio. André Bercoff, bon vivant, conteur fantastique à table ? Que du très respectable, rien à redire.

Dommage qu’il n’expose pas toutes ces merveilles sur les ondes, par exemple de Bistrot Liberté ou de Sud Radio, au lieu de complètement éluder cette période, ce qui eût pu nous éclairer sur certaines erreurs à ne pas commettre. Que tout le monde profite ainsi de son expérience malheureuse, de ses erreurs, ainsi que de ses talents de conteur. Attali fait-il partie des cerveaux malades que Cohen reprochait à Bercoff d’inviter ? Là encore, tout et son contraire est possible, conformément à l’esprit en marche. Enfin bref, contrairement à vous, je ne le connais pas, et du coup je reste sur cette impression bizarre d’un en même temps fort peu compatible avec ses opinions actuelles, que je partage par ailleurs. Tout ceci pourrait n’avoir la moindre importance, si ce n’est mon sentiment que ne pas le questionner contribue peut être à renforcer notre mémoire collective de poisson rouge.

Silvio Molenaar
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27 Commentaires

  1. Bercoff est tout autant juif que Jack Lang, c’est-à-dire de religion catholique comme sa mère et baptisé par surcroît. Jacques Attali est plutôt juif de même,on ne le souligne pas assez,que Bernard Attali ,son jumeau il est vrai.

  2. “J’ai vu un Bercoff énervé, voire fulminant, et un Véran d’aspect impassible et sûr de lui, affichant une arrogance crasse, habituelle chez lui, typiquement en marche”
    C’est aussi ce que j’ai vu.

  3. Je l’avais écrit le jour même, Bercoff n’a pas du tout défoncé Véran comme on nous le disait !

  4. L’élite des gens de la communauté qui, par les institutions républicaines, les médias, les associations, dirigent en sous-main la France depuis + de 40 ans commencent à se rendre compte qu’ils sont allés trop loin dans la vengeance contre ce pays de cocagne certes mais qu’ils honnissent depuis 1940 et même avant.
    Alors certains ont retourné leur veste, d’autres sont en train de le faire, d’autres encore le feront bientôt, car ils se rendent compte qu’ils vont être dépassés par le monstre qu’ils ont enfanté et qu’ils en seront les prochaines victimes une fois les français dé(cons)truits.
    Mais il est trop tard.

  5. Bravo, en substance c’est ma réponse aussi à Pierre sur ce type que je mets dans le même panier que Todd et Guenot qui viennent nous donner des leçons alors qu’ils sont responsables de l’état de la France d’aujourd’hui !! Quant à Morillo, il est loin d’avoir le niveau, il suffit de visionner sa rencontre avec J Blanco !!!

  6. Bercoff face à Véran,je reste sur ma faim. Dialogue de sourds,théâtre gaucho,comme d’habitude avec Hanouna. Pitoyable. Je n’ai pas trouvé que Bercoff avait eu le dessus sur l ‘autre pourriture.

    • Nous voyons bien ce que nous voyons : Bercoff perd ses nerfs, et Véran n’est en aucun cas déstabilisé.

  7. Reste à savoir comment serait reçu Attali par Bercoff en 2023?
    Je n’imagine pas non plus l’état d’esprit du vieux mondialiste.
    Nous aurons bientôt la réponse.

  8. berkoff pose les bonnes questions, véran et attali n’apportent pas de réponse

    • Pour la bonne raison qu’ils ne répondront jamais : rien, mais rien n’a changé depuis le début du naufrage, une fois la page De Gaule tournée. Fin des années 70, l’arrogance de cette droite tellement sûre de son fait qu’elle ne voit pas arriver la “droite” de Mitterrand dans ses gencives. Ensuite, le récipiendaire de la Francisque en 43 ex ministre de l’intérieur déclencheur de la guerre d’Algérie en 54 élu président anti-colonialiste et anti-raciste 27 ans plus tard. Si dire le naufrage de la politique, incluant un électorat à la mémoire de poisson rouge.

      • Pourquoi reprocher à Mitterand d’avoir reçu la francisque.
        La plupart des Français soutenaient Pétain parce qu’ils ne voulaient pas d’une guerre qui se prolongerait.
        Mitterand faisait partie du courant majoritaire.
        Personnellement j’aurais été pour un armistice avec l’Allemagne pour éviter des millions de morts un peu comme maintenant je suis pour un armistice en Ukraine.
        Et je déteste les gens qui disent qu’il aurait fallut encore combattre quelqu’en soit le prix humain.
        Et même maintenant je pense que c’est Hitler qui a été grugé par Pétain qui lui a arraché une zone où la résistance s’est développée plus facilement, une zone où beaucoup de gens ont pu se réfugier et une Afrique du Nord où le débarquement a facilité la prise de l’Italie et la remontée vers l’Allemagne.

        • Je ne reproche pas à Mitterrand d’avoir reçu la Francisque, je reproche à Mitterrand d’avoir reçu la Francisque, de s’être fait passer après guerre pour un grand résistant, d’avoir été ministre de l’intérieur en 54 puis avoir déclenché la guerre d’Algérie avec son gouvernement de gauche tout en clamant haut et fort que l’Algérie était et resterait un département français, puis d’avoir été élu Président en 81 en endossant le costume du parfait petit résistant anti-de Gaulle en lui foutant la guerre d’Algérie qu’il avait lui même déclenchée sur le dos et proclamant haut et fort que les vrais racistes c’était la droite. Difficile de faire mieux que ce tordu, fût-il cultivé et malin.

          • Je suppose que vous êtes un ancien d’Algérie donc vous avez des excuses.
            Ce n’est pas Mitterand qui a déclenché la guerre d’Algérie, mais vous devez le savoir mieux que moi. Elle mijotait depuis longtemps sous l’effet de manoeuvres géopolitiques diverses, de guerre froide et de pétrole.
            Il s’est fait passer pour un résistant parce que c’était nécessaire à son ascension politique.
            Pour les gens nostalgiques, je leur conseille de regarder ce que devient l’Afrique du Sud, ça les guérira.

            • Oui bien sûr ils répondaient à une série de crimes FLN etc etc donc ils n’ont pas déclenché la guerre d’Algérie. Discussions de bistrot dans lesquelles j’ai tort de tomber. L’année où Mitterrand a enclenché son opération de “maintien de l’ordre” dans le département français qui s’appelait Algérie (dixit Mitterrand à la tribune de l’Assemblée 1954) je naissais. Difficile dans ces conditions d’être un ancien d’Algérie. Là aussi je ne suis pas sûr que j’aurais fait mieux en 54, comme en 40. Fin de la discussion.

              • Qualifier ces quelques ligne de “discussion de bistrot” n’est pas très agréable mais au delà
                êtes vous conscient du mépris du peuple que contient cette expression.

                • Il s’agit à un moment de convenir que l’on peut balancer des conneries monumentales également dans les bistrots. Aucun mépris à mes yeux, du moins pas plus que lorsque je fulmine à l’écoute de conneries de certaines personnes riches cultivées ou haut placées comme Attali. Par ailleurs, je n’ai accès moi même pour l’heure qu’aux bistrots, ce qui veut dire que je ne suis pas au dessus de ceux qui les fréquentent. C’est sûr, je n’ai sacrément pas accès aux salons feutrés où l’on croise macron et tel ou tel PDG d’un groupe pharmaceutique. Nota : le minuscule de macron, c’est volontaire, contrairement au Bistrot.

        • Oubli : la plupart des français soutenaient Pétain, c’est probablement exact, mais il faut préciser : ils le soutenaient en 40 et en 45 les mêmes étaient anciens FFI tondeurs et gaullistes acharnés, à en croire Bernanos.(40 millions de Pétainistes en 40 et 40 millions de Gaullistes en 45. D’autre part, loin de moi l’idée de penser que j’aurais fait mieux en 40, contrairement aux lecteurs de Libé.

  9. Je pense qu’environ 80% des auteurs et lecteurs de RL ont voté la bite-errante.
    Mais ne dit-on pas que les “convertis” sont les plus virulents envers leur précédente religion ?

  10. J’ai bien apprécié votre article.
    Mr Molenaar, la seule façon de savoir, serait de lui poser carrément la question ! En public ou en privé !

    • Je ne suis pas journaliste, ce n’est donc pas mon métier, eh bien je pose la question ici publiquement. Si M. Bercoff fait l’honneur à ce site de le lire, il est libre de répondre. Tout ceci soulignant cruellement l’absence actuelle de vrais journalistes.

  11. On sait à quoi on reconnait les rats : partout et successivement, là où il y a à manger, ils sont là.

    Et vous savez quel est le point commun entre Attali, bercoff et Salamé ?

    Pas dut tout ! : ils ne sont pas français.

    • Il y a énormément de français dignes d’être français et fiers de l’être sans avoir de sang français dans les veines!

    • et oui… ils sont tout simplement juifs pour l’éternité et pour la gouvernance juif mondial, on leur faire croire et ils le croient parce que cela satisfait leur égos et leurs désirs personnels. Mais bon, il n’y a pas de sot métier…..

      • Et moi je suis non juif également pour l’éternité. Je ne vois pas le rapport.
        Le vrai problème me semble l’abyssale nullité du système politique que nous appelons et pensons “démocratie”, le “système des partis”, dont Bernanos disait : “l’aboutissement logique du système des partis est le parti unique”.
        A lire cette note très intéressante de la “philosophe” Simone Weil, “Note sur la suppression des partis politiques” aisément trouvable sur la toile. A lire également son testament littéraire : “L’Enracinement”.Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si ces deux là se respectaient tant.

    • par contre Boyard, Autain, Mélenchon et tous les connards de la Nupes le sont, français, et de souche en plus.
      comme vous non ?

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