La femme grillagée de Pierre Perret : toujours censurée dans nos médias !
Pierre Perret a toujours été pour moi une référence poétique, une figure sympathique chantant l’amour et la tendresse. Certes, on peut se gausser de sa chanson sur les oiseaux qu’il fallait libérer, sur cette Lili qui était venue faire les poubelles à Paris et qui est partie sans que l’on sache comment, faire la révolution aux USA.
Paraboles, images de la pensée humaniste. On serait un salaud si à 18 ans, on n’était pas humaniste, mais un vrai con si à 50 ans, on l’est encore.
Pierre Perret s’est mis en scène avec des représentants de la diversité. Des noirs, des métisses et des arabes, tous reprenant l’un de ses tubes. Pourquoi pas ! Curieusement, c’est un noir qui chante Lili. Curieux parce que ce n’est pas une femme noire pour la cohérence ! Surtout si on sait ce que vivent les femmes noires en Afrique de par leurs « frères » noirs ! Ce serait plus cohérent que cette série anglaise qui a repris « Les Misérables » de Victor Hugo, et fait de Javert, ce salaud national, un flic noir ! Pas sympathique pour la diversité d’avoir fait d’un noir, un salaud. J’ignore s’il se suicide à la fin, en réalisant qu’en tant que noir, ce n’était pas bien d’avoir poursuivi un pauvre ex bagnard blanc ! Jean Valjean finira bien dans la peau d’un Chinois, puisque déjà, on a pu voir un Lancelot noir ! Il ne faut pas désespérer de la bêtise des producteurs.
Bref, Pierre Perret a fait son disque qui va sûrement avoir du succès et satisfera plein de bien-pensants. Je les vois déjà se congratuler chez Michel Drucker l’inamovible animateur de bientôt 76 ans !
Je n’ai qu’un regret. Dans ce disque, il n’y a pas « la femme grillagée » ! Il faut croire que ce n’était pas politiquement correct de rappeler cette réalité, à savoir que dans 57 pays musulmans, les femmes sont des êtres inférieurs, juste au dessus du chien si l’on en croit certaines hadiths. Que dans beaucoup de pays africains, la femme n’est qu’un ventre destiné à assurer la retraite des parents. Que beaucoup de jeunes filles dans des villages, sont vendues par leur famille à de riches commerçants noirs. Elles y sont violées, maltraitées et épuisées par des heures interminables de tâches ! Alors la fameuse Lili avait bien fait de partir de son village. Pierre Perret a eu le tort d’en faire une victime des blancs en France. C’est toute la différence entre un poète et un esclave. L’un rêve, et l’autre subit la réalité !
Cette pauvre Lili, Pierre Perret devrait aller l’aider sur place en Afrique, lui donner les moyens de s’en sortir. Pierre Perret a plus de 18 ans maintenant, il faudrait qu’il atterrisse vraiment.
Gérard Brazon (Libre Expression)
Écoutez ma chanson bien douce
Que Verlaine aurait su mieux faire
Elle se veut discrète et légère
Un frisson d’eau sur de la mousse
C’est la complainte de l’épouse
De la femme derrière son grillage
Ils la font vivre au Moyen Âge
Que la honte les éclabousse
Quand la femme est grillagée
Toutes les femmes sont outragées
Les hommes les ont rejetées
Dans l’obscurité
Elle ne prend jamais la parole
En public, ce n’est pas son rôle
Elle est craintive, elle est soumise
Pas question de lui faire la bise
On lui a appris à se soumettre
À ne pas contrarier son maître
Elle n’a droit qu’à quelques murmures
Les yeux baissés sur sa couture
Quand la femme est grillagée
Toutes les femmes sont outragées
Les hommes les ont rejetées
Dans l’obscurité
Elle respecte la loi divine
Qui dit, par la bouche de l’homme,
Que sa place est à la cuisine
Et qu’elle est sa bête de somme
Pas question de faire la savante
Il vaut mieux qu’elle soit ignorante
Son époux dit que les études
Sont contraires à ses servitudes
Quand la femme est grillagée
Toutes les femmes sont outragées
Les hommes les ont rejetées
Dans l’obscurité
Jusqu’aux pieds, sa burqa austère
Est garante de sa décence
Elle prévient la concupiscence
Des hommes auxquels elle pourrait plaire
Un regard jugé impudique
Serait mortel pour la captive
Elle pourrait finir brûlée vive
Lapidée en place publique
Quand la femme est grillagée
Toutes les femmes sont outragées
Les hommes les ont rejetées
Dans l’obscurité
Jeunes femmes, larguez les amarres
Refusez ces coutumes barbares
Dites non au manichéisme
Au retour à l’obscurantisme
Jetez ce moucharabieh triste
Né de coutumes esclavagistes
Et au lieu de porter ce voile
Allez vous-en, mettez les voiles
Quand la femme est grillagée
Toutes les femmes sont outragées
Les hommes les ont rejetées
Dans l’obscurité
Gérard Brazon