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La France se plie aux desiderata de l'islam, et cela ne suffit pas à Jean-Louis Borloo !

Commentant, le 13 mars dernier, le débat sur la laïcité qui doit se tenir à Paris le 5 avril 2011, Jean-Louis Borloo a mis en garde les débatteurs par une formule-choc : «Attention – a-t-il déclaré – à ne pas braquer un revolver sur l’islam» !
Et voilà comment on se donne de l’importance en se donnant bonne conscience, en donnant des leçons de politique, en donnant dans la tolérance… et surtout en s’adonnant au déni de réalité par inversion de l’ordre des choses, car, jusqu’à preuve du contraire, ce n’est pas la France qui braque une arme sur l’islam, mais l’islam qui braque ses armes idéologiques sur la France, à telle enseigne que nos gouvernants construisent dix mosquées par mois, tolèrent le tchador, favorisent le halal, introduisent la finance islamique, célèbrent la fin du ramadan, organisent l’Aïd el-Kebir, et j’en passe !
La France se plie aux desiderata de l’islam, et cependant l’islam ne daigne pas le reconnaître, parce qu’il lui est impossible de fraterniser avec une nation dont les lois sont promulguées par des «infidèles» : dans l’islam, on ne plaisante pas avec la déontologie !
La France se plie aux desiderata de l’islam, et cependant Monsieur Borloo ne daigne pas le reconnaître, parce qu’il lui est impossible de fraterniser avec les valeurs laïques et républicaines sans froisser celles de l’islam : en politique, on ne plaisante pas avec l’électoralisme !
Monsieur Borloo est donc un de ces innombrables dhimmis qui préfèrent saborder hypocritement la République plutôt que d’aborder franchement les problèmes que pose l’islam à la France. Car c’est l’islam, désormais, qui pose problème ! C’est lui qui refuse la France en refusant l’islam «de France» : l’islam est «en France», et entend y être tel qu’il est en terre d’Islam, parce qu’il n’y a qu’un islam – puisqu’il n’y a qu’un Coran !
Voilà la terrible vérité que s’applique à masquer l’immense majorité de nos responsables politiques, tant il est plus facile de garder la corde lâche que tendue, surtout si l’on fait croire qu’elle est tendue, comme en témoigne le refus systématique de toute «stigmatisation» ! A ce rythme, c’est le mot «laïcité» qu’il faudra bientôt interdire, car il finira, à lui seul, par «stigmatise»r toute la population musulmane ! Il suffit déjà de dire que l’on aime le «saucisson» et le «pinard» pour faire partie, au mieux, des offenseurs de l’islam, au pire, des «fascistes» !
On est tombé sur la tête… et si lourdement qu’on ne s’en rend même plus compte ! On a créé l’Union des Français Musulmans, sans voir qu’on anéantit par là-même les principes d’unité et de laïcité de la République ! On court-circuite les référendums sous couvert de démocratie ! On rejette les débats nationaux pour les mêmes raisons ! On censure écrits, dessins et paroles au nom de la liberté d’expression ! On accorde des droits français à ceux qui estiment n’être redevables d’aucun devoir envers la France ! On chante les «vertus du terroir» à ceux qui «ne se sentent plus chez eux» ! On sanctionne celui qui n’a pas ses papiers sur lui, et on se félicite d’accueillir les sans-papiers ! On ne veut connaître que les lois de la République, et on accepte qu’elles soient sciemment bafouées ! On encense la paix sociale, et l’on met en place les conditions de la guerre civile, car ce n’est pas en islamisant notre pays qu’on aura la paix, mais en le délivrant de ce tragique contresens. Bref, on veut une France des Droits de l’Homme, et l’on bâtit une France des Droits de l’islam !
Monsieur Borloo sait-il qu’en recommandant de ne point se focaliser sur l’islam sitôt qu’il s’agit de laïcité, il fait entendre ce que les Français ne veulent plus entendre ? Si monsieur Borloo craint que le débat sur la laïcité ne se ramène à un débat sur la place de l’islam au sein de la République, n’est-ce pas parce que cette place ne cesse de grandir ? Monsieur Borloo ne redoute-t-il pas, de ce fait, les conséquences que ne manquerait pas de provoquer le recadrage républicain de la deuxième religion de France ? Or, quels sont les Français qui n’aspirent pas au fond d’eux-mêmes à ce recadrage ?
N’en déplaise à Monsieur Borloo et à ses clones politiques, l’islam est devenu la pierre d’achoppement de la République, autrement dit un incontournable qui se retrouvera dans les urnes de 2012, et plus encore dans les suivantes, car tout peuple que l’on contraint à être ce qu’il n’est pas finit toujours par se révolter !
Maurice Vidal