La LDH fait encore un procès inique, et prend les gens du voyage pour une race !

Le prurit procédurier de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) ne la lâche pas : c’est maintenant le maire de Moigny sur Ecole (Essonne) qui est dans son collimateur, en tant que directeur de la publication du bulletin municipal.
Qu’est-ce-que ce modeste et honnête bulletin a bien pu faire de pendable ?
Voilà : dans son numéro 31 de janvier 2011, il publie un billet d’humeur intitulé “Les terrains de sport pris d’assaut” :

http://www.lefigaro.fr/assets/pdf/bulletin-essonne.pdf

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/02/18/01016-20110218ARTFIG00508-plainte-contre-un-maire-apres-un-article-anti-roms.php

Il s’y plaint de ce qu’aux vacances passées, les terrains de sport de la ville aient été pris d’assaut par près de 70 caravanes installées en toute illégalité. Le bulletin proteste en ces termes :
” Ce qui est gênant, dans ces occupations illégales de terrains, ce sont les dégradations qui coûtent à la collectivité, mais aussi les conditions d’hygiène non appropriées. Lorsque ces dizaines de familles sont parties, les lieux sont laissés dans un état déplorable qu’il est facile d’imaginer.

Il est bien légitime, de la part de la population, de faire part de sa colère et de la peur que peut susciter une telle situation face aux nombreux cambriolages constatés ces derniers mois. Il est bien légitime, de la part des élus, totalement démunis, d’attendre des pouvoirs publics d’apporter une solution au phénomène des gens du voyage.”

La mairie réussit à récupérer quelques frais (factures d’eau …) et photographia les plaques d’immatriculations des véhicules contrevenants, qu’elle publia dans le bulletin.
L’auteur de l’article est en colère, cela se voit, mais il ne s’exprime pas pour autant en termes racistes ou même raciaux. Nous ignorons si ces gens du voyage incriminés appartiennent à une race, une origine, ou une communauté particulière. L’auteur, de toute évidence, s’en fout, et il a bien raison, car les problèmes qu’il nous décrit ne sont pas liés à une notion d’ethnie ou de culture, mais simplement à un mode de vie. Celui qui ne laisse aucune adresse derrière lui, celui qui se rend insaisissable, a de toute évidence des facilités objectives pour échapper à ses responsabilités. Le bulletin le souligne sans détour mais sans racisme :  “Au risque de diffamer, ces déplacements leur permettent d’éviter de payer un certain nombre d’impôts, de transformer la taxe professionnelle en patente d’ambulant, et permettent de s’adresser parallèlement à plusieurs caisses d’allocations familiales, voire à obtenir le RMI de plusieurs départements. Avouons le une bonne fois, il s’agit d’un nomadisme fiscal et de rien d’autre, aux frais des vrais contribuables.”

Dans sa colère, l’auteur propose une solution qui nous rappelle les zeures les plus sombres de notre histoire :
“Personne ne taxe l’Etat de racisme envers les bateliers. Or, cette profession est bien rattachée administrativement à un seul site : Conflans Sainte Honorine. Alors, à quand un moratoire où les gens du voyage seraient centralisés administrativement aux Saintes Maries de la Mer, par exemple, puisqu’officiellement c’est leur point de convergence …”

On tremble de terreur en lisant une telle proposition ! De là à l’ouverture de camps de concentration, il n’y a qu’un pas, on le sent bien !

L’hystérie saisit la bien-pensance locale. Une conseillère municipale démissionne. Un opposant dénonce des idées “proches du Front National”.Par lettre du 27 janvier adressée au procureur d’Evry, la Ligue des droits de l’homme porte plainte contre le maire, en tant que directeur de la publication du bulletin, pour “diffamation à caractère racial” (alors qu’aucune race, ethnie ou communauté n’est citée dans l’article), ainsi que pour atteinte à la vie privée, en raison de la publication des photos des plaques d’immatriculation.

Martine Chapouton

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